Depuis février, les rebelles du Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) ont tué au moins 45 militaires dans cette région désertique où le groupe français Areva exploite deux mines d’uranium et où prospectent d’autres entreprises étrangères.

Le gouvernement refuse de reconnaître le MNJ qu’il considère comme des bandits et des trafiquants de drogue.

Le décret présidentiel accorde aux forces de sécurité des pouvoirs supplémentaires pour arrêter et détenir des suspects au delà des 48 heures habituelles et il limite les déplacements des civils sur les principales routes reliant les villes de la région.

Le MNJ a affirmé avoir tué 17 soldats mardi, dans une embuscade tendue à un convoi "lourdement armé" près de Gougaram, dans la région d’Agadez.

L’armée a démenti vendredi cette version des faits, disant qu’elle avait tué sept combattants du MNJ dans l’affrontement et qu’elle ne déplorait qu’un mort et sept blessés dans ses rangs.

"Nous sommes dans une période exceptionnelle dans cette région d’Agadez. Le président de la République utilise ses prérogatives pour la recherche de la sécurité. Il est donc normal que des pouvoirs exceptionnels soient accordés aux forces de Défense et de Sécurité afin qu’elles puissent accomplir leur mission dans le respect de la légalité républicaine", a déclaré le ministre des Communications, Mohamed Ben Omar.

Reuters