Teri Yiriba : Un musicien à la recherche de ses repères
Teri Yiriba, de son vrai nom Tinri Kogna "arpente les pavés de la musique’’ depuis 1983. Ce musicien qui a côtoyé des grands de la musique africaine a toujours du mal à prendre son envol.
Teri Yiriba entre en musique en 1983 avec Mamadou Doumbia et l’orchestre "Super Mandé’’ en compagnie de musiciens guinéens, burkinabè, sierra-léonais. C’était en République de Côte d’Ivoire il s’occupait du chœur et de la batterie dans ce groupe qui a fait parler de lui à un certain moment.
Un tantinet ambitieux, Teri lorgne la cour des grands et reprend lors de manifestations culturelles, le répertoire de Alpha Blondy qui, fier de son élève, avait tenté à l’époque de le mettre en contact avec Jimmy Hacinthe (un des grands du célèbre groupe Bozambo des années 70) pour mieux baliser sa carrière musicale. Cette initiative du Jagger s’avère inopérante et notre artiste, cahin-caha poursuit son petit bonhomme de chemin. 1996 sera pourrait-on dire, une année de grâce pour lui. C’est cette année là que sort son premier album dans les studios du show-biz à Abidjan.
Cet opus reggae passe pratiquement inaperçu pour un problème de promotion, reconnaît l’artiste. Une deuxième cassette tombe en 1998 et chante les louanges des Etalons. Pour des dificultés de dédouanement, le produit n’arrivera pas au Burkina Faso. "Les artistes doivent être aidés même si la politique culturelle du pays se porte relativement bien’’, reconnaîtra l’artiste qui pense que les artistes de la diaspora ne semblent pas être pris en compte par la politique culturelle du pays.
Un prochain album est en cours et il s’agit cette fois, d’un compil qui sera produit par un musicien congolais et regroupera des artistes burkinabè tels ZMO, Sana Bob, Funny Faya et les sœurs Doga. L’œuvre est prévue pour sortir en juin dans un studio parisien. "Tout le monde attend le bateau’’ sera la prochaine réalisation en solo de Teri Yiriba.
Le message de ce prochain album veut que "grand ou petit, chacun appartienne à Dieu. "Je n’ai pas eu de chance dans ma vie et des grands musiciens comme Tiken Jah Fakoly avec lequel j’ai évolué, s’étonnent de mon retard pour me lancer dans la musique. La musique est un métier et on ne peut pas cultiver sans daba’’. C’est tout dire.
Fernando GUETABAMBA
Sidwaya