Des jeunes issus du Burkina, du Mali et de la Belgique, se rencontrent, échangent et se forment à la pratique théâtrale avec le festival "Pleins feux jeunes". Ce festival, débuté depuis le 10 août 2007 à Ouagadougou sous le thème "Le monde est mon village," offre de multiples opportunités à la jeunesse à travers des ateliers de formation.

Vu le jour en 1997, "Pleins feux jeunes", initié par le théâtre du Copion de la Belgique est une biennale que le Burkina a l’opportunité d’abriter pour la première fois. Ce festival est le fruit de la coopération entre la compagnie professionnelle belge le théâtre du Copion et l’ONG Association songi manegré développement endogène (ASMADE).

Au cours de ce festival dirigé par des professionnels comme Ildevert Méda et Georget Mourin les jeunes sont formés aux techniques de création collective, aboutissant à des pièces de théâtre portant sur les projets d’ASMADE. Ces formations ont déjà permis à une quinzaine de jeunes désœuvrés, de bénéficier d’emplois. Les différents spectacles, fruit de ce partenariat, sont largement diffusés au Burkina Faso dans le cadre de la mise en œuvre de la campagne de sensibilisation.

Ces spectacles développent des thèmes sur le chômage, le racisme, la santé, et la paix dans le monde. "Les jeunes au cours de ce festival doivent porter un questionnement sur l’avenir du monde et trouver eux-mêmes les réponses. C’est ainsi qu’ils pourront brasser leurs cultures et donner une autre image au monde," a affirmé M. Ildevert Méda. Pour ce qui est des retombées du festival, le professionnel belge M. Georget Mourin a souhaité que les jeunes, à travers cette rencontre internationale, créent des spectacles qui inciteront les peuples à œuvrer pour un monde de paix. "Les jeunes peuvent avec la culture et la coopération faire du monde leur village", a ajouté M. Mourin.

Les jeunes festivaliers se disent satisfaits des ateliers qui leur ont permis de mettre en valeur leurs talents et de se perfectionner. "Nous avons pris goût au théâtre et nous pensons y faire carrière. Nous invitons tous les jeunes, de tous les pays à faire du monde notre village, sans conflits, tous unis et égaux," a affirmé une festivalière Sandra Ouédraogo. En se côtoyant pendant ces deux semaines, ces jeunes se découvrent mieux et seront plus aptes à préparer des lendemains radieux pour l’humanité. La mondialisation peut et doit être aussi celle des jeunes de tous les continents.

Au moment où la convention sur la diversité culturelle est en phase d’adoption par l’UNESCO, cette émulation des jeunes est la preuve que sans se ressembler forcément, ont peut se mettre en commun, regarder dans la même direction pour un mode d’amour et de paix.

Pazouknam J.B OUEDRAOGO
(Stagiaire)

Sidwaya