LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Informatique au Burkina : Le règne de l’anarchie

Publié le vendredi 17 août 2007 à 07h22min

PARTAGER :                          

Un secteur largement envahi par des acteurs non informaticiens, c’est le constat que l’auteur de cet écrit évoque. Par conséquent, il invite les vrais professionnels à se mobiliser pour faire triompher leurs droits.

Le secteur de l’informatique, au pays des hommes intègres, est le domaine où règne l’anarchie. En effet, l’informatique constitue, aujourd’hui, le levier de la croissance économique du Burkina Faso ; et par conséquent, elle devrait être mieux structurée afin qu’elle puisse jouer son rôle de catalyseur de l’économie burkinabè dans toutes ses composantes.

Malheureusement, c’est le domaine où trône l’anarchie. En effet, en tant qu’acteur du domaine (travailleur, et formateur), je constate que c’est un secteur largement envahi par des acteurs non informaticiens (commerçants, et des cabinets n’ayant aucune qualification) depuis la vente des produits informatiques (matériels et logiciels), jusqu’à la prestation des services.

Au Burkina, tout le monde est

informaticien car il suffit qu’on sache tenir une souris et maîtriser quelques logiciels de bureautique (Word, Excel ou Access), ou que l’on ait pris part à deux semaines de formation en maintenance informatique ou réseautique, qu’on se proclame, à qui veut l’entendre, informaticien.

En tant que formateur, dans les grandes écoles de la place, je suis souvent assailli par les questions de mes étudiants sur leur avenir dans le secteur, à savoir pourquoi préparer un diplôme BAC + 2, BAC + 3 ou voir plus, si le secteur est envahi par des personnes non qualifiées ?

C’est évidemment des questions qui m’interpellent car ces commerçants ou ces cabinets préfèrent recruter une personne qui a le CAP, qu’une personne qui a un BTS ou un DUT et finalement ce sont les clients qui en pâtissent, car les techniciens de ces cabinets étant techniquement limités, ils ne peuvent relever certains défis cruciaux de l’informatique au sein des entreprises (faute de formations adéquates sur les différents métiers de l’informatique).

Cela constitue un frein au développement de toute l’économie du pays. Pour certaines sociétés, qui constituent le levier des Technologies de l’information et de la communication (TIC) au BF, nous constatons que les responsables à l’informatique de ces structures ne sont mêmes pas des informaticiens, d’où les mauvais choix dans les orientations stratégiques de l’informatique, et partant celles des TIC.

L’informatique est, actuellement, la cheville ouvrière de tout développement économique. Par conséquent, j’interpelle les informaticiennes et informaticiens, les vrais (celles et ceux qui ont fait des formations supérieures correctes comme l’exige notre métier), de se mobiliser afin que triomphent nos droits.

Cette mobilisation peut se traduire par la création d’un ordre des informaticiens à l’image des autres corps de métiers, comme celui des architectes, des avocats, des pharmaciens, etc. A mon humble avis, je pense que la création de l’ordre des informaticiens est le seul gage pour assainir le milieu de l’informatique ; ce n’est pas parce qu’on est technicien en dessin bâtiments ou qu’on a une grande expérience dans les bâtiments qu’on est architecte ; ou tout simplement, ce n’est pas parce qu’on est infirmier, avec une grande expérience dans le milieu pharmaceutique qu’on peut officier une pharmacie. Je m’excuse si mes exemples peuvent irriter certains corps de métiers. Les choses dans ces secteurs sont bien organisées.

Je pense, en ne maîtrisant pas toutes les prérogatives de la DELGI, que l’Etat burkinabè, en créant cette structure avait également pour objectif d’assainir le milieu de l’informatique. Mais malheureusement, les acteurs chargés d’animer cette structure n’ont pas joué ou ne jouent pas très bien leurs partitions, d’où la cacophonie dans le secteur.

A travers ces écrits, j’invite toutes les informaticiennes et tous les informaticiens à se mobiliser comme un seul Homme afin de bouter le désordre, en créant un ordre des informaticiens. Aucun acteur politique ne se battra à notre place, c’est à nous de resserer une fois de plus nos rangs afin d’aller à la victoire finale.

Tous unis, boutons le désordre informatique hors du Burkina Faso.

Je vous invite à me joindre à l’adresse ci-dessous afin d’enrichir cet article et éventuellement pour une concertation pour la création de l’ordre des informaticiens.

E-mail : informatik_bf_detres@excite.com

Le Pays

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 17 août 2007 à 10:27 En réponse à : > Informatique au Burkina : Le règne de l’anarchie

    Bonjour Chèr(e) auteur et lecteurs
    Je me permet de réagir à votre article en vous renvoyant vers la SAPISIC qui est une association des professionels de l’ingénierie des systèmes d’information dont l’adresse est la suivante:sapisic@gmail.com
    Je crois que vous y trouverai des collègues partagant votre vision et ensemble nous pourons aller de l’avant.
    Bonne journée.

    • Le 17 août 2007 à 14:48, par un lecteur En réponse à : > Informatique au Burkina : Le règne de l’anarchie

      je pense que si le désordre règne dans le secteur, c’est aussi à nôtre actif d’informaticiens souvent sans scrupule. Pourquoi la DELGI s’est auto -disqualifier dans la règlementation du secteur ? La SAPISIC est une jeune association de proffessionnels de l’ingénierie des systèmes d’information et de la communication qui vient de se mettre en place. Elle va certainement dans ses actions appuyer le MPTIC à assainir le domaine. N’est pas médecin, pharmacien, enseignant ou encore architecte ou astrophycien qui veut. Il y a un parcourt certain à faire. Il faut que les proffessionnels se battent pour récupérer leur domaine. Prenez l’exemple des différents ordres. Nous pourrons continuer la discussion.

      • Le 17 août 2007 à 19:09, par BALBY En réponse à : > Informatique au Burkina : Le règne de l’anarchie

        salut mon cher ami .sache qu’à l’allure ou les choses vont nous rentrons dans le système americain.le système français,"système de quel diplome tu a " n’est plus valide car c’est ce système qui est l’un des facteurs majeurs du retard de l’afrique.Aujourd’hui on demande qu’est ce que vous savez faire .moi j’ai fait l’ecole inter etat des ingenieurs de l’equipement rural (EIER) le sigle n’a rien d’informatique mais ce sont les informaticiens les vrais qui me battent dans ce domaine ; on en connait qui suivent des cours à distance dans des instituts bidons en france puis gagne un master en programmation mais ne peuvent rien faire concrètement.En definitif mon frère si tu connait bien ton travail tu aura assez de clients.
        Un bon informaticien doit d’abord faire les mathematiques !!!!!

        • Le 18 août 2007 à 09:23 En réponse à : > Informatique au Burkina : Le règne de l’anarchie

          Je suis parfaitement d’accord avec cet ecrit ; Il est grand temps qu’on assainisse le domaine de l’informatique du Burkina. Il y va du developpement du Faso ; Autrement, les gens vont toujours se faire avoir par les "reparateurs de radio" qui se reclament informaticien.
          Vivement l’ORDRE DES INFORMATICIENS DU BURKINA.

          • Le 18 août 2007 à 13:29 En réponse à : > Informatique au Burkina : Le règne de l’anarchie

            Bonjour
            Je suis tombé sur les textes et les objectifs de la SAPSIC et j’avoue que beaucoups de choses intérescantes y figurent et on y perçoit de bonnes intensions. Actuellement ils sont entrain d’envoyer des correspondances aux associations professionnels et ordres pour se faire connaitre et établir éventuellement des relations de travail. Je crois que pour ceux que ça intéresse il y a lieu de prendre attache avec ces eux pour se proccurer leur textes et s’associer à leur actions. leur mail est:sapisic@gmail.com le groupe de travail est sapisic@yahoogroupes.fr
            Bonne journée à tous

        • Le 22 août 2007 à 22:49, par MT En réponse à : > Informatique au Burkina : Le règne de l’anarchie

          Balbi ! Merci pour ton avis. Je suis tout à fait d’accord avec toi, quand tu dis qu’à nos jours, ce qui compte c’est ce que tu sais effectivement faire. Par contre, tu dérailles un peu quand tu parles avec mépris de la formation à distance dispensée par des "instituts bidons en France"...

          Des "incompétents", il en existe sans doute qui sont issues de 2IE (ex EIER-ETSHER) qui, du reste, dispense des cours à l’image du système français... De même qu’il ya des compétents issus de l’ex EIER, il ya en aussi qui sont issus de la formation à distance. Laissons les donc faire leur preuve sur le terrain, mais de grâce, il ne faut pas stéréotyper négativement la "online education" qui d’ailleurs est vulgarisée au State (USA) .

          • Le 18 septembre 2007 à 12:11 En réponse à : > Informatique au Burkina : Le règne de l’anarchie

            Bonjour,
            Enfin, dans quel secteur le désorde ne règne pas ici au Faso. Tout le monde est spécialiste de tout. Surtout quand il s’agit des metiers publics comme la communication, le journalisme, et l’informatique. Ben au vrai proffessionnels de bosser dure pour faire la difference sinon ce n’est facile pour personne aujourd’hui. L’avenement des TIC et surtout Internet a tout remis en cause.
            A plus

  • Le 17 août 2007 à 12:16, par dugu lamini sadjan En réponse à : > Informatique au Burkina : Le règne de l’anarchie

    Il faut défendre son pain avec beaucoup de tacts sinon on frise le ridicule. Entre le fait d’avoir un responsable de service informatique qui n’est pas informaticien et avoir le désordre dans le secteur, cela fait deux. Le ministre de la santé n’est pas médecin. Le directeur de l’Hopital n’ont plus. Le ministre des transport n’est pas chauffeur. Le président du Faso n’est politologue. Bill Geat n’a aucun diplôme d’informatique. L’université vient de lui donner sa licence de maths en 2007 qu’il avait délaissé pour les affaires. Le responsable est chargé de la direction politique des TIC dans le service et je peux vous assurer que certains ont une vision plus poussé que des informaticiens.
    Mettons de l’ordre dans notre secteur en étant bien inspirer au lieu de faire des bagarres sans fondement.

  • Le 17 août 2007 à 22:56 En réponse à : > Informatique au Burkina : Le règne de l’anarchie

    Je suis parfaitement d’avis que le secteur doit être réorganiser. Comme l’a bien souligné le rédacteur, c’était à la delgi de bien jouer son rôle. Mais hélas. La delgi a failli. Même les responsables en sont conscients. Elle s’est plus préoccupée du coté technique. Moi j’aimerais savoir :
    A qui profite cette anarchie ? Pourquoi notre etat est elle mué la dessus ?
    Je n’ai pas la réponse à ces questions. J’aimerais incité tous les informaticiens à se lancer dans la politique. C’est par là qu’ils pourront véritablement changer les choses. je ne me souviens pas avoir vu un successeur du délégué général à l’informatique. Imaginez vous un instant que ce poste soit non nominatif. Imaginez que ce poste s’acquerrait par vote de tous les informaticiens ayant au moins le DUT ou le BTS vieux d’au moins deux ans ? Les choses allaient vite changer.

  • Le 18 août 2007 à 09:02, par sawa En réponse à : > Informatique au Burkina : Le règne de l’anarchie

    Le metier "d’Informaticien" n’existe pas. Dire que quelqu’un est informaticien, c’est comme dire que quelqu’un est commerçant : ca regroupe des centaines de metiers differents, qui souvent n’ont rien a voir les uns avec les autres, on peut difficilement passer de l’un a l’autre :
    - En developpement (programation d’applications), vous avez ceux qui developpent des applications (type comptable) qui n’ont pas le meme metier que ceux qui developpent de systemes embarqués , ou ceux qui developpent les applis de pilotage des automates ou ceux qui developpent des sites web ou ceux qui developpent des applications de developpement...

    - En Administration, vous avez ceux qui s’occupent de reseau, ceux qui s’occupent de bases de donnée (rien a voir dans les deux metiers), ceux qui administrent des sites web (webmaster) etc.

    - en maintenance, il n’y a aucun lien entre ceux qui reparent des ordinateurs individuels et ceux qui reparent des serveurs, ceux qui sont sur gros systemes, ceux qui depannent des reseaux locaux ou ceux qui sont sur des WAN etc.

    En vente, rien a voir entre ceux qui vendent aux particuliers et ceux qui vendent aux pro, ceux qui font du service apres vente et ceux qui n’en font pas (commercants) etc etc.

    Entre ces differents metiers, c’est des parcours professionnels differents, des conaissances, une experience et un savoir faire différent.
    - Un commercant peut vendre des ordinateurs, sans savoir comment ça marche, s’il ne fait pas de service apres vente (pour lui c’est une boite)
    - un Libraire peut vendre des logiciels, sans savoir a quoi ils servent. (pour lui c’est juste un CDROM
    - Moi je depanne des experts comptables et des traders, je n’ai jamais fait d’etudes de compta, je connais juste le principe de fonctionnement des logiciels qu’ils utilisent (eux ne savent pas quels sont les liens entre leurs logiciels et les bases de données, ou les regles fixées sur le FireWall pour les differentes autorisations et droits etc.)

    Creer un ordre des informaticiens risque d’etre difficile :
    - ou allez vous mettre les commerçants illetrés qui font venir de Dubai des "Boites et des ecrans" ?
    - Ou allez vous mettre la secretaire qui connait Word et Excel mieux que nous autres "informaticiens"
    - Ou allez vous mettre le type qui dans son atelier, entre deux télé et un frigo est capable de vous resouder les composants d’une carte mere ?
    - Ou allez vous mettre le type illetré qui est capable de vous deployer (cabler) un reseau local d’entreprise alors qu’il se base uniquement sur les couleurs des fils sans connaitre le principe de fonctionent de TCP IP ?

    A Ouaga, c’est dans quicaillerie de la place que j’achete les cables et les prises RJ45... le type qui me les vends ne savait pas a quoi ca servait, mais il avait les meilleurs cables et prises reseau de Ouaga

    Vous risquez de laisser sur la route de grand "informaticiens" qui ont acquis une grande experience et un veritable savoir faire (plus grand que ceux sorti des grandes ecoles), et qui ont un veritable talent.

    cdl

    • Le 18 août 2007 à 11:34, par sawa En réponse à : > Informatique au Burkina : Le règne de l’anarchie

      Il faut egalement jeter la pierre sur le consomateur.
      Si le prix est pour lui le seul critere de choix, il risque de se retrouver dans deux situations :
      - chercher a payer le moins possible, dans ce cas, il n’y a que le prix qui compte : exit la qualité, le service apres vente etc... Il n’aura qu’a s’en prendre a lui meme s’il rencontre des soucis apres l’achat
      - Penser que plus le prix est élevé et plus il aura de la qualité : le prix comme seul critere : il risque de payer 2X le cout du produit chez le premier venu.

      Peut etre faut t’il pour les "informaticiens" se tourner vers l’education du consomateur : lui apprendre a rechercher le bon rapport qualité / prix / service.
      Et expliquer qu’acheter un service ou un materiel informatique, c’est pas comme acheter un telephone portable made in Dubai :
      - on calibre un besoin et un materiel / service adapté. (j’ai vu ges ONG acheter du materiel multimedia a 1 million pour taper du Word:une aberration )
      - On regarde de tres tres pres le service apres vente (pour moi le plus important) : s’il rencontre un soucis, les delais d’intervention, le cout, la maintenance, l’evolution materiel, logiciels et technique etc etc. Que les gens reherche de la qualité avant tout !

      De plus je pense que le soucis se pose pour les particuliers et ceux qui n’ont pas d’argent. J’ai vu une banque faire venir le materiel informatique par avion direct de USA, et payer le billet d’avion premiere classe a des administrateurs et developpeurs americains pour venir installer le materiel !!!
      Quant aux grosses ONG, elles se tournent vers le grandes enseignes informatiques

      cdl

    • Le 20 août 2007 à 18:05, par gninko En réponse à : > Informatique au Burkina : Le règne de l’anarchie

      Il faut aussi tenir compte du fait que l’informatique est une science et qu’elle n’a pas uniquement besoin de connaisances pratiques empiriques.
      En maintenance par exemple, il serait facile de faire la différence entre un bricoleur et un dépanneur professionnel maîtrisant l’architecture, la technologie utilisée en intégralité dans les ordinateurs.
      De nos jours, la science évolue, qu’allons nous donc faires des connaissances de ces gens qui se disent "informatticiens" ? l’informatique, dans son évolution a besoin de connaisances solides et sures.
      Prenons le cas simple de la médecine : il y’a des tradi-praticiens chevronnés en campagne que les médecins ne dénoncent pas mais ces gens là ont leur limite d’intervention
      Il y a un ordre des pharmaciens, que faisons nous faire des vendeurs de médicament de rue ?
      Pensons au fait que si nous voulons mettre de l’ordre, cela n’est pas sans effet mais pourvu que cela permette le progrès véritable et que cela nous épargne des dérives graves. Cela peut donc paraitre difficille, mais ne nous fixons un objectif immédiat.
      L’informatique, que nous le voulons ou non, nous avons intérêt à ce qu’il soit organisé et structuré. Un jour, nous trouverons tous qu’il faut trouver une solution.

    • Le 21 août 2007 à 12:14, par sylvestre Ouédraogo En réponse à : > Informatique au Burkina : Le règne de l’anarchie

      Le développement de l informatique demande de plus en plus
      de taches de haut niveau et de spécifités aux
      informaticiens (vendeurs de logiciels ; développeurs ;
      spécialistes réseaux et télécoms ; designers,
      développeurs sur telle ou telle plateforme...)Hier, ce qui
      était du ressort de travail d’un informaticien ingénieur
      est devenu quelque chose de banal qu’un enfant de 10 ans
      avec un peu de pratique arrive à faire avec l’ordinateur
      de son père.

      Monter et démonter un ordinateur de nos jours est une
      chose simple à telle enseigne que les commercants
      d’ordinateurs les vendent en Kit afin que l’usager ordinaire
      réalise sa machine elle même. Paf ! un problème
      informatique survient et hop,on parque ses données, on
      reformate le disque et
      le tour est joué. la complexité
      des programmes informatiques qui échappe au controle d’un
      seul individu reduit l’informaticien- réparateur à un
      simple formateur de disque dur. S’il veut passer par la
      manière forte, libre à lui, mais on lui paiera le prix
      du reformatage et de la réinstallation du logiciel : Entre
      éfficacité, éthique et professionnalisme, le choix est
      clair : tout reformater et réinstaller en un clin d’oeil,
      utiliser des squelettes pour faire des produits webs....

      Des pans de métiers entier ont disparu et est en pleine
      mutation. une sécretaire formée à la comptabilité
      pendant un mois et à qui on a appris à utiliser un
      logiciel peut faire des choses fantastiques qui auraient
      nécessité sans l’outil 5 années d’études. et ainsi
      de suite, on peut citer des cas.

      De nos jours, l’utiliser un ordinateur ne veut pas dire que
      l’on fait de l’informatique. les informaticiens
      se sont
      faits doubler par la technologie et ils sont piégés. On
      leur demande des travaux basiques en bureautique et s’ils
      n’arrivent pas à le faire, on leur dit qu’ils ne sont pas
      informaticiens, comme si un mécanicien auto est capable de
      faire de la tolérie, l’électricité auto, le froid, la
      tapisserie de la voiture en meme temps...

      Il faudrait qu’il y ait une bonne information à ce sujet
      parce que de nos jours, les métiers sont entremelés. Des
      informaticiens webmasters prennent la place de journalistes
      pour mettre à jour des contenus webs, Ceux qui n’arrivent
      pas à le faire sont critiqués d’incapables alors que ce
      n’est pas leur travail de faire les textes et des
      interviews. Certains sont devenus des comptables ou des
      gestionnaires de stocks parce que personne ne veut
      s’approcher de l’ordinateur (l’ancienne génération de
      travailleurs)

      Pour ma part, l’informatique est une science
      neutre comme
      les mathématiques : C’est à tout un chacun d’y mettre des
      contenus. des informaticiens isolés qui ne travailleront
      pas avec d’autres corps de métiers ne connaitront pas les
      besoins réels des gens et ne pourront donc pas créer des
      services qui leur est adapté. C’est pour cela il est plus
      judicieux de créer des réseaux de compétence incluant
      toutes les qualifications pour faire aboutir une idée
      projet.

      J’ai rémarqué par exemple la difficulté des webmasters
      de vendre un projet web : ils n’ont pas les mots justes et
      marketing pour séduire le client. Au contraire, ils
      tentent de le mystifier avec des mots techniques. le client
      qui ne veut pas jouer à l’ignorant dit oui oui et ensuite,
      le développeur fait le travail et le client le rejette soi
      disant que ce n’est pas bien.

      Créer un ordre d’informaticien serait une bonne chose,
      mais il faut en ce moment travailler sur des
      projets de
      niveau élevé et proposer des solutions en travaillant
      avec d’autres corps(par exemple comment améliorer le
      travail du médecin, de l’avocat, du boutiquier de
      quartier...), accepter de faire des choses gratuites pour
      commencer afin d’intéresser le maximum de personnes. On
      oublie de fois que les usagers n’ont aucune connaissance de
      certaines possibilités et il faut les faire des démos
      pour les convaincre.

      En fait, il faut arriver à démontrer que vous êtes
      indispensables et utiles et si quelqu’un d’autre(non
      professionnel) fait un mauvais travail (problèmes de
      sécurité informatique par exemple) l’organisation ou
      l’entreprise perdra de l’argent, des vies humaines seront
      ménacées...
      tant que cette démonstration ne sera pas faite ; un ordre
      d’informaticien serait vain.

      Aujourd’hui, l’usage poussé des téléphones portables
      doit faire réfléchir nos développeurs sur
      des
      plateformes adaptés à ce genre d’outils. il existe un
      marché immense à ce niveau. l’africain moderne,
      l’africain du secteur informel utilise le téléphone
      mobile et il faudrait qu’il arrive à tout faire presque
      avec cet outil :(comptabilité, gestion de stocks, de
      clients, facturation, utilisation d’imprimantes minuatures
      pour tirer de petites factures et recus, paiement de
      produits et services en débitant ou crédiant des cartes
      de recharges téléphoniques...

      Chaque jour, des centaines de millions sont dépensées en
      Afrique pour les appels et pour les achats de ces appareils.
      ce n’est donc pas l’argent qui manque. ce qui fait défaut,
      c’est l’absence de projets solides pour capter ces
      opportunités.

      Cordialement

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique