Comme annoncé en début de cérémonie, le représentant du Ouidi Naaba et la famille du défunt ont tour à tour témoigné leur attachement à la famille et tout leur soutien à l’endroit de la veuve SAWADOGO Marie-Rose et de ses enfants Rachid et Soraya. Pour eux cette 23e anniversaire prouve une fois de plus que l’homme n’est pas mort et sa mémoire sera toujours perpétuée au fil des ans.
Qui est l’homme ?

Son parcours scolaire fut des plus brillants. Ecole militaire préparatoire de Saint Louis au Sénégal, Etudes Supérieures à l’Ecole d’Officier d’Aix en Provence (France), Ecole Spéciale Militaire de Saint Cyr (France) où il sort avec le grade sous-lieutenant en octobre 1972. Sur le plan professionnel, le Commandant SAWADOGO après son stage à Montpellier, fut commis instructeur au Groupement d’Infanterie des Forces Armées Voltaïques (GIFAV), ensuite commandant de la Compagnie aéroportée (CIA) à Bobo-Dioulasso.

En 1981 il porta le grade de commandant. C’est le 7 août 1984, qu’il fut victime d’un attentat « odieux ». Il succomba par la suite à l’hôpital Val de grâce de Paris, laissant derrière lui, une veuve et deux enfants. Cela fait 23 ans que son épouse Marie-Rose lui témoigne sa fidélité à travers différentes activités. Cette année, c’est par des plantations d’arbres qu’elle commémore sa mémoire. Pour elle l’arbre est source de vie, et « les morts ne sont pas morts », pour paraphrasear Biraogo DIOP, ils sont dans l’eau qui coule, etc.

Moment très intense chargé d’émotion. C’est par des larmes aux yeux qu’elle a souhaité paix à l’âme du disparu.
Soutien de taille cette cérémonie, le président du Faso, Blaise COMPAORE, a fait le déplacement pour soutenir la veuve SAWADOGO. Une surprise qui n’a pas manqué de l’émotionner, puisqu’il a procédé à la plantation du premier plant accompagné du ministre de l’Environnement Laurent SEDOGO, et celui des Transports Gilbert Noël OUEDRAOGO ainsi que le chef d’Etat-Major particulier de la présidence, Gilbert DIENDERE.

Interrogé sur la portée de l’acte qu’il vient de poser, Blaise COMPAORE a indiqué en ces termes : « c’est un geste amical pour le défunt et sa famille en témoin d’une vie de droiture et d’exemplarité ».

Quant à Mme SAWADOGO, elle a salué, la présence combien importante du chef de l’Etat et toutes les autorités qui ont fait le déplacement.

L’homme, dira-t-elle est inoubliable, car au-delà d’être un officier digne d’intérêt et de confiance, il fut un mari exemplaire. « Pour moi les morts ne sont pas morts, ils sont dans le souffle du vent, ils sont sur l’ombre des arbres. Alors chaque fois qu’on va longer cette avenue, on va s’abriter sous les arbres, on se remémorera qu’il est là et sera présent toujours avec nous », a soutenu veuve SAWADOGO.

Par Issoufou MAÏGA

L’Opinion