Simon Compaoré à propos du rapport de la Cour des comptes : "Je suis prêt à me présenter devant les tribunaux si..."
- Simon Compaoré
Au cours d’un point de presse, tenu le 10 août 2007 à Ouagadougou, le maire de la capitale, Simon Compaoré, a rejeté certains "jugements de valeur" contenus dans le rapport de la Cour des comptes au sujet de la réfection de l’hôtel de ville. Des sujets relatifs aux grands chantiers de la ville ont été également évoqués avec les journalistes.
Simon Compaoré, le maire de Ouagadougou, ne remet pas en cause la crédibilité du rapport de la Cour des comptes à propos de la réfection de l’hôtel de ville. Car, a-t-il dit lors de la conférence de presse qu’il a animée le 10 août dernier, la Cour des comptes est une institution républicaine. Mais, ce "qui chauffe le corps" du bourgmestre de la capitale (ce sont ses mots), ce sont les "jugements de valeur" que la Cour des comptes a émis à l’issue du contrôle effectué en début d’année 2004 au sujet de l’attribution du marché dans le cadre de la réfection de l’hôtel de ville.
Selon le maire, les affirmations de la Cour des comptes selon lesquelles "il s’agit plutôt d’un avantage injustifié octroyé par le maire à l’agence Afriq-Archi" et "tout semble avoir été mis en œuvre pour attribuer le marché à l’entreprise Fadoul Technibois", ne sont pas fondées. "Je suis en désaccord total avec la Cour des comptes par rapport à de telles affirmations", a martelé le maire mécontent, avant d’ajouter : "si telle est la conviction de la Cour des comptes, que l’on me traduise devant les tribunaux".
Simon Compaoré dit, cependant, prendre acte des irrégularités concernant le marché relatif à la réfection de l’hôtel de ville, constatées après la mission de contrôle de la Cour des comptes. Dans une lettre datée du 26 juillet 2005 et lue à la conférence de presse, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation faisait part au maire des irrégularités que le premier président de la Cour des comptes lui a transmises (au ministre). On retiendra que la désignation du maître-d’œuvre n’a suivi aucune des procédures prévues par la réglementation des marchés publics et que le choix de l’attributaire s’est fait par appel d’offres restreint et n’a pas respecté les stipulations.
Autre irrégularité, la composition de la commission d’attribution n’a pas respecté l’ensemble des dispositions réglementaires. Dans sa réponse au ministre datée du 29 juillet 2005, le maire de la capitale a décidé d’assumer toutes les erreurs et insuffisances constatées en sa qualité de premier responsable de l’institution communale. "Je ne me reproche aucune manœuvre frauduleuse, tendant à favoriser un soumissionnaire dans ce dossier, ni dans aucun des dossiers d’appels d’offres lancés par la mairie depuis que je suis à la tête de celle-ci, il y a maintenant presque dix ans. Un audit pourrait être réalisé à cet effet et couvrant les dix ans de mon mandat", avait dit Simon Compaoré, au ministre Moumouni Fabré de l’époque. Par ailleurs, le maire de Ouagadougou avait marqué sa disposition, quant à une consolidation des connaissances des membres de la commission communale d’attribution des marchés, conformément aux instructions du ministre.
2 milliards de F CFA pour la réhabilitation de Rood Woko
Les autres points de la conférence de presse, développés par le maire, ont permis de savoir entre autres, que le dépouillement des offres effectué le 18 juillet 2007, a désigné l’entreprise "Sol Confort et Décor" pour la réhabilitation du marché central Rood Woko qui coûtera 2 431 998 855.
Et dans le cadre du projet d’aménagement des quartiers périphériques de la capitale d’un coût global de 9,8 milliards de F CFA, sa composante "Voirie et drainage" verra le bitumage de 5,171 km de voies dans les arrondissements de Nongr-Maassom et Sig-Noghin et l’aménagement de 5,05 km de routes, selon Simon Compaoré. Le maire a aussi annoncé l’exécution en cours de la première tranche du projet de construction de la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou, financé par la commune de Ouagadougou et le République de Chine. Dans le domaine de l’adressage, un décompte a permis de savoir que 80 674 numéros ont été apposés à des entrées de concessions et d’immeubles.
Et dans les jours à venir, à en croire le bourgmestre de la capitale, cinq rues feront l’objet de baptêmes. Pour ce faire, les noms de feu Georges Tassembédo (Kamsoghin Naaba), feu Bobo Adrien Tapsoba, feus El Hadj Toumani Triandé, Roger Nikiéma et feu Guillaume Raphaël Zongo ont été retenus. L’edylle de la capitale a également mentionné la construction du siège de l’Etat civil central, en cours d’informatisation, financée à hauteur d’environ 99 millions de F CFA par le budget communal et de ses récentes missions en France et au Canada.
Gabriel SAMA
Yolande GOUNABOU (Stagiaire)
Sidwaya
Vos commentaires
1. Le 13 août 2007 à 10:34 En réponse à : > Simon Compaoré à propos du rapport de la Cour des comptes : "Je suis prêt à me présenter devant les tribunaux si..."
Au fond, c’est qui simon veut tromper dans cette affaire. Il aurait mieux fait de se taire au lieu d’insulter l’intelligence des hônnetes citoyens. Monsieur est fils de pasteur donc monsieur ne boit pas, monsieur n’a jamais tripatouiller un seul marché public en 10 ans, et bien entendu monsieur n’a jamais perçu de backshish et quand on dit qu’il y en a qui ont fêté à paris leur énième milliard, ça c’est que des rumeurs ...
Qu’il s’ache qu’il ne trouvera pas un seul burkinabé sain d’esprit pour le croire. D’ailleurs que lefaso fasse un sondage et on verra ...
Bravo à la cour des compte. Mais comme au faso les chiens aboient et la caravane passe, c’est le peuple qui trinquera tjrs.
2. Le 13 août 2007 à 10:37, par Aziz boulkiemdé En réponse à : > Simon Compaoré à propos du rapport de la Cour des comptes : "Je suis prêt à me présenter devant les tribunaux si..."
Simon,
Ce n’est pas le rapport de la cour des comptes qui devrait vous chauffer le corps. Ce sont plutôt les conséquences de vos faits à la tête de la mairie qui sont en train de vous chauffer même où on ne pas pas dire ici. Il faudrait vous en vouloir à vous-même, sinon la cour des comptes n’a fait que son travail qui du reste est très noble voire patriotique. Que diriez vous si la cour des comptes avait dit que "la mairie est gerée de manière transparente, regulière et digne de tout ce que l’on pourrait appellée la bonne gouvernance" ? Votre corps serait comment dans ce cas ?
Evitez les jours à venir de poser des actions qui pourraient vous chauffer après.
Le 13 août 2007 à 20:20, par Kiemdé Christian En réponse à : > Simon Compaoré à propos du rapport de la Cour des comptes : "Je suis prêt à me présenter devant les tribunaux si..."
Il faut etre à Ouagadougouland pour vivre cette expérience,un maire qui se comporte comme un president elu !
Il y aura dans si peu de temps une rue simon,une rue Blaise à l’aise et que sais-je encore !
Que nos dirigeants regardent autour d’eux ! personne n’est indispensable sur cette terre,nous jouons tous notre partition:Le Liberia de Charles taylor, L’Irak de Saddam pendu comme un vulgaire voleur !
Les anglais disent que"the world is like a circus, make sure that you are not the clown.
Je crois que des responsables comme les Simon compaoré,Justin Koutaba qui organise des concerts geants avec nos maigres ressources.A chaque fois on tend toujours la main aux bailleurs de fonds avec des arguments bien fournis des justin Koutaba et autres,grands penseurs sur terre de Mr Blaise à l’aise !
quel exemple allez- vous laisser à vos enfants et aux concitoyens burkinabe ?
Peut-etre comme Idriss Deby ?
Kiemdé Chrsitian
Kiemdec2@hotmail.fr
Generaal Eisenhowerelei 48
Anvers
Belgigue.
Le 14 août 2007 à 01:02 En réponse à : > Simon Compaoré à propos du rapport de la Cour des comptes : "Je suis prêt à me présenter devant les tribunaux si..."
C’EST RIDICULE ! SIMON DIT QU’IL N’A PAS FAIT DES ETUDES EN GESTION DE MAIRIE MAIS QU’IL A PLUTOT ETUDIE L’ECONOMIE POUR GERER DES ENTREPRISES. QUEL INCOHERENCE !!! LA MAIRIE EST UNE ENTREPRISE ET LORSQU’ON EST BIEN FORME EN GESTION DES ENTREPRISES ON DOIT POUVOIR DIIRIGER TOUT TYPE D’ENTREPRISE. DONC POURQUOI S’EST T’IL FAIT ELIRE S’IL N’A PAS LES CAPACITES INTELLECTUELLES POUR GERER L’INSTITUTION COMMUNALE. sA SORTIE EST MAL PLACEE ET SURTOUT LA COUR DES COMPTES NE DOIT PAS SE LAISSER INTIMIDER PAR DE TELLES AGITATIONS. NUL N’EST AU DESSUS DE LA LOI
3. Le 13 août 2007 à 14:55, par Kanzim En réponse à : > Simon Compaoré à propos du rapport de la Cour des comptes : "Je suis prêt à me présenter devant les tribunaux si..."
J’ai été surpris quand à la télé, j’ai vu un homme si pétri d’expérience et exerçant les responsabiltés d’un élu, convulser, gémir, se torsader, bref offrir le spectacle d’un homme offusqué, calomnié injustement, alors qu’il eut fallu tout simplement qu’il proposât un audit, une contre inspection, bref, des voies plus civilisées et intellectuelles, pour démonter les preuves de sa bonne foi, de sa droiture. Allons donc ! Comment peut-on penser une seule seconde, que les télespectateurs donneront du crédit, du fait du temps d’un élément télévisé, à un gargouillement si suspecté de concussion, de mal gouvernance et d’inéquité, face à une institution respectable que l’on découvre et appaludi pour son courage et son sérieux ? Comment le Maire n’a-t-il pas compris que les tenants indéboulonnables des commandes des institutions finissent par apparaître à leur corps défendant souvent mais rarement, suspects devant les citoyens continuellement paupérisés ? S’il faut prendre le Maire au mot, il faut alors que l’autrte partie réagisse, et que soient entendus par la presse l’ensemble des acteurs de cette affire, les soumissionnaires surtout. L’atonie, mais surtout l’aphonie de l’Inspection d’Etat est justement la cause de tout ceci : les citoyens suspectent parce que les résultats des enquêtes ne sont pas publiés ; même l’infanticide généré par la non publication de l’enquête parlementaire sur les produits de consommation courante, ne fait mal aux élus, toutes carapaces confondues ; alors, cette fébrilité que j’ai vue à la télé pourrait être comprise : les élus sont conscients que le silence des institutions de suivi, d’enquêtes, de lutte contre telle ou telle calamité abreuvant les bénéfices de certains opérateurs économiques et leurs tentacules au sein même des administrations, ils sont conscients que ce silence-là, il génère une suspicion généralisée. Alors la moindre allusion à une gestion douteuse interpelle que ces élus offrent le spectacle d’hommes offusqués, atttaqués, d’innocents agrssés, d’anges vilipendés. Malheureusement, ce spectacle est si infantile qu’il ne trompe personne. A qui le tour de la transe, du mapouka, du derviche endiablé, quand la presse nous fera le repect et l’amabilité de publier un autre morceau choisi ? Pauvres élus, in delirium tremens.
4. Le 13 août 2007 à 17:37, par Le Bobo En réponse à : > Simon Compaoré à propos du rapport de la Cour des comptes : "Je suis prêt à me présenter devant les tribunaux si..."
Toutes les questions ont recu une reponse sauf la question principale :" QUELS SONT LES ELEMENTS QUI SUPPORTENT LE CHOIX DE L’ENTREPRISE FADOUL AU DETRIMENT DE SOL CONFORT ET DECOR ?" Pas besoin de tribunaux Mr. le Maire, exposez les faits et laissez nous etre les juges. A l’heure actuelle vous avez bien joue le role d’acteur sur notre petit ecran et nous vous remercions. Votre integrite n’est point en jeu, tout au contraire NOTRE NAIVETE a redore son blason.
5. Le 13 août 2007 à 20:32 En réponse à : > Simon Compaoré à propos du rapport de la Cour des comptes : "Je suis prêt à me présenter devant les tribunaux si..."
Simon monte sur ses étalons, ce n’est ni la première ni la dernière fois, bon... Maintenant, qu’on l’aime ou pas, qu’on juge ses réalisations positives ou pas, sa faconde sympathique ou non, son autoritarisme CDR bienvenu ou déplacé, soit, mais il y a, car on connait objectivement les limites de cette démocratie compaorienne (d’un coté les ’boulets’ d’un passé inextinguible, de l’autre une main-mise clanique sur le pays), un peu comme dans les péripéties franco-libyennes du mois passé, bien des ombres qui laissent perplexe(s) : comme ça, d’un coup, un organisme de la République pourrait, du jour au lendemain, indexer monsieur Simon Compaoré, j’allais dire ’gratuitement’, juste pour l’art et les règles d’une bonne gouvernance immanente, sortie d’un chapeau de prestidigitateur ? Allons donc... Combien de medias et d’ONG ’indépendantes’ s’y sont cassé les dents, aux célèbres baskets de l’insubmersible bourgmestre ! Pfitt... Et là, soudainement, après trois ravalements, tout de même, de ’sa’ mairie qui en leur temps firent bien jaser, voilà qu’on lui demande des comptes, à Simon ? Une seule question : qui se cache derrière tout cela ? Qui tire les ficelles de la déstabilisation ? Il faudrait peut-être voir du coté des ’protecteurs’ des entreprises en jeu, par exemple... Savoir aussi à quel réseau appartient le maire et concomitament quel réseau (tous du même parti, bien entendu, derrière un seul homme, le président de la république) prend actuellement le devant de la scène, petit à petit, doni doni... Sachons parfois regarder au delà de l’apparence, la comedia del arte politicienne est partout, en coulisses, au Faso comme ailleurs, glauque et virevoltante... Et nous autres, au spectacle, de bien impotents gogos plus ou moins consentants !
Frédéric Bacuez dit Fretback.
6. Le 14 août 2007 à 22:51, par KgB En réponse à : > Simon Compaoré à propos du rapport de la Cour des comptes : "Je suis prêt à me présenter devant les tribunaux si..."
Faut plus faire de rapport, d’ailleurs on est tranquille comme-ca sans rapport. Simon a tellement l’experience de gerer qu’il n’est pas necessaire de faire des rapports sur son travail. Est-ce que le President de la Cours des comptes n’est meme pas un opposant jaloux qui veut destabiliser notre puissant maire ? De toute facon rapport ou pas, Simon n’irra nul part pour s’expliquer. On tient le systeme. Vous pouvez vous plaindre, heureusement que l’alternance n’est pas la chose la mieux partagee dans cette belle Democratie.