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Pierre Tapsoba : “Le clanisme va tuer le CDP”

Publié le mercredi 8 août 2007 à 06h42min

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Pierre Tapsoba, secrétaire chargé de la formation politique et civique du CDP

S’il y eut bien un parti qui, de la période de transition aux premières heures de la IVe république a animé la vie politique au Faso et donné du tournis au pouvoir, c’est la Convention nationale des patriotes progressistes/ parti social-démocrate (CNPP/PSD). Une force politique d’opposition à l’époque qui n’a pas résisté à l’appel du « Large rassemblement » prôné par le Président du Faso comme ersatz de programme lors de son premier septennat.

Mais à l’image d’une famille polygame où les épouses ne bénéficient pas du même degré de considération de la part de l’époux, la frange CNPP/PSD semble avoir vraiment du mal à s’épanouir dans la formation présidentielle. Les anciens militants de la CNPP/PSD à l’image de Pierre Tapsoba, Moussa Boly et Oubkiri Marc Yao qui ont été écartés de gré ou de force lors de la confection des listes du CDP pendant les dernières législatives a fini de convaincre qu’il y a un phénomène de marginalisation à l’intérieur du système.

Pour comprendre le jeu qui s’y mène, nous avons approché un des bonzes du parti, membre du Bureau Politique National du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Pierre Tapsoba en l’occurrence qui a bien voulu se prêter à l’exercice. « Il y a des compromissions, il y a du clientélisme, du copinage ; il y a même parfois du népotisme dans les nominations à des postes de responsabilité ». Bref, tant de confidences à découvrir dans l’entretien de cet homme politique qui réaffirme son appartenance au CDP -malgré tout-.

Bendré : Que devient Pierre Tapsoba ?

Pierre Tapsoba (P.T.) : Votre question est drôle ! Je suis toujours Pierre Tapsoba aussi bien à l’état civil que dans la vie politique. A moins qu’il n’y ait d’autres précisions que vous désiriez savoir.

Bendré : D’autres précisions donc !

P.T. : C’est à vous de voir ! Est-ce sur le plan professionnel ou politique ?

Bendré : Parlez-nous de vous.

P.T. : Je suppose que c’est l’homme politique qui vous intéresse. Si c’est cela, je vous dirai que je suis toujours membre du bureau politique du CDP dans lequel j’occupe les fonctions de secrétaire chargé de la formation politique et civique. Je vous dirai que je ne suis plus député et que libéré de cette fonction politique, je suis retourné à mes occupations de géologue. J’ai créé une société minière depuis les années 92. Et la société existe toujours. J’ai des équipes de recherche minière. Maintenant que j’ai du temps, une fois par semaine, je vais avec mon marteau, mon Global Positionning System (GPS) pour aider mes équipes à faire le travail.

Bendré : Quelle appréciation faites vous des dernières législatives ?

P.T. : Les dernières législatives comme toutes les législatives se sont bien déroulées. Je crois que sur le plan de la crédibilité des élections, il n’y a rien à dire. Des observateurs sont venus, et tous ont été pratiquement unanimes à reconnaître selon le terme classique consacré que c’étaient « des élections libres et transparentes ». Maintenant, qu’il y ait eu des remous au sein de certains partis politiques, cela aussi est assez classique. Lorsqu’il y a des compositions de listes, il y a toujours des gens qui pour une raison ou pour une autre trouvent que leur compte n’a pas été bien pris en considération et ils réagissent en conséquence. Mais là aussi, comme je vous dis, vous ne verrez pas cette formation politique où ces situations de personnes mécontentes n’existent pas.

Bendré : Vous n’avez figuré sur aucune liste. Ni sur la liste provinciale du Ganzourgou, ni sur la liste nationale. Que s’est-il passé exactement ?

P.T. : Il s’est passé que mon parti a considéré que je ne méritais pas d’être placé en fonction du rang que j’occupe dans le parti mais plutôt en fonction d’autres considérations qui m’étaient assez étrangères ! Donc, au lieu de me placer en 4ème ou 5ème position, on est parti me mettre en 9ème ou 10ème position sur la liste nationale. Certes, on dira que même étant à la 9e place j’aurais été élu. Mais moi j’ai estimé par principe, ne pas pouvoir être candidat dans ces conditions là. C’est ce principe qui a guidé ma décision de ne pas être candidat ; car je considère que dans un parti, les fonctions qu’on occupe dans ce parti sont des fonctions qui doivent toujours être respectées.

Et ce, d’autant plus que je n’étais pas seul dans la situation. Il y avait d’autres personnes qui normalement auraient dû être haut placées au niveau de la liste nationale mais qui se sont retrouvées classées très loin. Par coïncidence, les intéressés sont des personnes qui venaient toutes du même bord, de la même ancienne formation politique qui a composé avec d’autres formations pour constituer le CDP.

Je prends le cas du 2ème vice-président dans le parti (NDLR : Oubkiri Marc Yao) qui a été logé en 7ème position sur la liste nationale. Il a essayé d’être tête de liste dans sa province en vain. Alors qu’à l’exception de deux camarades, le président et le 1er vice-président (NDLR : Roch Marc Christian Kaboré et Salif Diallo) qui sont des commissaires politiques régionaux qui n’étaient pas têtes de liste dans leurs provinces, tous les autres commissaires politiques ont été retenus comme têtes de liste dans leur province à l’exception de celui dont je parle qui était le 2ème vice-président et commissaire politique.

Donc, nous avons senti là une sorte de discrimination. Et nous qui avions toujours dit que nous faisons la politique par idéal et non parce que nous voulons des postes avons fait savoir que si le principe du respect des places dans le parti pour le classement au niveau de la liste n’est pas respecté, nous préférons être à l’écart.

Bendré : Effectivement, ni vous, ni Marc Yao, ni Moussa Boly ne sont à l’hémicycle. Votre intégration politique ne semble pas être encore effective !

P.T. : En acceptant de dissoudre la CNPP/PSD pour aller former avec l’ODP/MT le CDP, nous savions qu’il fallait lutter pour qu’on nous respecte. Donc, depuis que nous sommes au CDP, cela a tout le temps été la croix et la bannière ; il a fallu tout le temps jouer des coudes pour se faire une place là où nous pensions que nous devions être.

Dire que l’intégration n’a pas été complète, nous nous y attendions. Ce d’autant plus que le CDP, inconsidérément des autres partis, était essentiellement constitué par l’ODP/MT. Et l’ODP/MT était un panier à crabes ! Il y avait des barons. Chaque baron tenait à tout prix à sauvegarder son baronnât. Et pour sauvegarder un baronnât, il faut des hommes. Donc chacun des barons tenait à chaque fois qu’il y a des nominations à faire en sorte que ce soit ses hommes. Ce qui veut dire que le jeu était essentiellement au niveau des anciens barons de l’ODP/MT et que ceux qui en pâtissaient, c’étaient les responsables des autres formations politiques qui étaient venues au CDP.

Bendré : D’aucuns estiment que vous avez assassiné les chances d’une véritable démocratie au Burkina Faso en fusionnant la CNPP/PSD avec l’ODP/MT pour créer le CDP.

P.T. : Vous savez, chacun est libre de ses opinions et de ses interprétations. Mais je dirai aux gens d’observer depuis la création du CDP. Qu’est-ce qui s’est passé au niveau de notre pays ? Il y a eu une stabilité. S’il n’y avait pas eu le CDP, l’affaire Norbert ZONGO aurait soulevé d’autres remous. Si des partis comme la CNPP était toujours dans l’opposition avec la force que nous représentions, l’affaire Norbert Zongo allait déstabiliser le pays. Donc, je considère que rien que le fait que le pays ait connu cette stabilité, c’est à mettre à l’actif de notre décision de nous fusionner avec d’autres.

Nous, nous ne faisons pas la politique pour ou contre un individu. Nous faisons la politique parce que nous suivons une ligne. Et notre ligne était la social-démocratie. Nous combattions l’ODP/MT qui suivait une ligne marxiste. Mais dites-vous que le jour où une délégation de ce parti s’est approchée de nous pour dire voilà « nous nous sommes rendus compte que le marxisme n’est pas la voie qui peut sauver le Burkina Faso, et que par contre, la social-démocratie est une voie d’avenir pour le pays. Nous, nous sommes rendus compte et nous voulons laisser le marxisme pour aller dans la social-démocratie. Nous venons vous voir parce que c’est vous qui êtes déjà dans la social-démocratie. Nous venons vous voir pour savoir si ce n’est pas bon que nous cheminions ensemble ».

Qu’est-ce que nous allions faire ? Si nous avions dit non, c’est comme si nous étions contre les dirigeants de l’ODP. C’est comme si nous étions contre le président Blaise Compaoré. Au contraire, nous les avions remerciés. Nous leur avions exprimé notre reconnaissance et nous les avons félicités pour avoir eu le courage de reconnaître que le chemin idéologique qu’ils empruntaient n’était pas un bon chemin.

Ceci dit, nous leur avions assuré que dans ces conditions, nous serions vraiment heureux de cheminer avec eux. Alors qu’on dise que nous avons ôté la chance à la vraie démocratie du Burkina, je ne pense pas. La politique est faite pour quoi ? Elle est faite pour le bonheur d’un peuple. Très honnêtement, le Burkina a évolué depuis ; et j’aime dire à ceux qui sont dans l’opposition, qu’il faut savoir regarder. Il faut avoir le courage de regarder tous les acquis du Burkina Faso depuis la création du CDP. Si on regarde cela, on saura que nous n’avons pas creusé les bases de l’effondrement de la démocratie au Burkina. Nous avons plutôt stabilisé le pays et nous avons fait la preuve que nous ne faisons pas la politique pour des intérêts personnels mais pour l’intérêt majeur du peuple burkinabé.

Bendré : Vous jouiez quand même le rôle de contre-pouvoir à l’époque au regard de la position que vous occupiez sur l’échiquier politique. Pourquoi la CNPP a décidé de briser ce contre-pouvoir ? Etait-ce pour faire la place à l’unilatéralisme ?

P.T. : C’est bien de penser de nous en des termes aussi élogieux ! Mais je dirai que nous n’étions pas les seuls ; nous étions peut-être les mieux vus mais il y avait quand même les forces classiques. Vous savez, la CNPP a connu une scission avec le départ du Pr. Ki Zerbo. Tous ceux qui avaient été MLN avec lui sont donc repartis dans l’opposition dite radicale. Vous savez aussi qu’à l’époque, il y avait toujours le RDA. Vous savez, qu’il y avait toujours l’UNDD même s’il s’appelait MDP (Ce parti a changé tellement de noms !).

Nous considérions qu’au niveau de l’opposition, il y avait encore plusieurs pouvoirs qui n’étaient pas des sociaux-démocrates et que pour nous sociaux-démocrates, maintenir deux partis sociaux-démocrates dans le Burkina, n’était pas raisonnable car c’est une question d’option. Le RDA était libéral ; le PDP était assez socialiste puritain. Nous avions donc les tenants du socialisme démocratique qui étaient de la gauche, les libéraux avec le RDA et le MDP. Ces partis là pouvaient constituer un contre-pouvoir.

Bendré : Ainsi donc vous vous êtes laissé phagocyter si facilement !

P.T. : Il y en a qui disent que c’était le phagocytage. Je dirai non. Il y a eu rapprochement conjugué ; il y a eu un mouvement de part et d’autre, pour se retrouver. Maintenant, comme je l’ai dit au début, depuis que ce mouvement est fait, on a tenté de nous marginaliser mais nous savons aussi qu’en politique il n’ y a pas de cadeau ; il faut lutter. Maintenant, si c’est ceux qui ont négocié pour la création du CDP qui pensent qu’ils nous ont phagocytés, je le regrette. Je vous fait une confidence : pour la création du CDP, l’ODP/MT a envoyé trois personnalités, trois responsables, pour rencontrer trois autres responsables de la CNPP/PSD.

Savez-vous qui étaient ces trois responsables de la CNPP qui ont été rencontrés pour la création du CDP ? Ce sont les mêmes qui ont été obligés de se désister de leur candidature parce que considérant qu’on avait pratiquement méconnu leur capacité. Il s’agit de Yao Marc, Boly Moussa et Pierre Tapsoba. Par contre, les trois qui nous ont rencontrés pour négocier la fusion sont toujours là et en très bonne place. Il s’agit de Salif Diallo, Simon Compaoré et Arsène Bongnesssan Yé qui eux, continuent de grimper tandis que nous autres sommes subtilement et progressivement marginalisés.

Bendré : Est-ce que la composante de la CNPP originelle se retrouve dans la social-démocratie pratiquée actuellement par votre parti le CDP ?

P.T. : Vous savez, j’aime dire que les lignes politiques ne sont que des guides. Il n’y a pas d’option politique ou de ligne politique stéréotypée qu’on peut adopter telle qu’elle pour un pays. Même s’il n’y avait pas eu la fusion, nous savions que la social-démocratie fondamentale telle que pratiquée notamment en Suède, devrait être adaptée au cas typique du Burkina Faso. Nous ne sommes donc pas étonnés que certains puristes puissent dire qu’en fait ce n’est pas la social-démocratie.

Je vais vous donner un exemple. En France actuellement, des militants du Parti Socialiste se réclament souvent de la social-démocratie. C’est donc dire que les limites entre les différentes orientations politiques s’étalant de l’extrême droite à l’extrême gauche ne sont souvent que des limites de concepts idéologiques sur papier et non des limites étanches de pragmatismes de terrain. Nous avons opté au Burkina Faso pour l’économie de marché. Il y en a qui disent que l’économie de marché relève du libéralisme. Non ! Ce n’est pas du libéralisme. C’est une option politique qui répond à une conjoncture politique donnée. Donc nous pensons qu’à toute situation politique, il faut adapter la ligne politique qu’on s’est choisie pour être en phase avec ce qu’on veut réaliser pour les populations.

Bendré : Comment entrevoyez-vous votre avenir politique ?

P.T. : Mon avenir politique ? Déjà je suis toujours CDP. Maintenant, j’ai eu un comportement pendant la campagne des législatives qui a été dicté par ma conception de l’honneur et de la dignité d’un responsable politique. On a dit qu’au Ganzourgou, la base a considéré que je ne suis pas représentatif, que je ne travaille pas pour le Ganzourgou. Je ne veux pas discuter là-dessus. Mais si au cours des mois à venir, je me rends compte que dans leurs comportements, les populations du Ganzourgou, les représentants des populations, (parce que ceux qui ont posé ce diktat d’impopularité sur moi, ne sont pas des représentants réels des populations mais ce sont certains responsables politiques locaux du CDP) me laissent comprendre qu’effectivement ils considèrent que je ne fais pas leur affaire, alors je mettrai les clefs sous le paillasson. Mais par contre, si les vrais représentants des populations me laissent comprendre qu’ils considèrent que j’ai beaucoup fait pour le Ganzourgou et qu’ils souhaitent que je continue, alors je reprendrai plus activement la politique que ce soit au CDP ou ailleurs.

Bendré : Ces « vrais représentants », qui sont-ils ?

P.T. : Lorsque vous travaillez pour un village, il y a des gens, qualifiés de personnes ressources, qui savent ceux qui interviennent pour aider leurs populations. Quand vous construisez une école, une infrastructure sanitaire, il y a des gens qui en bénéficient. Généralement, les premiers à en mesurer l’impact, ce sont les personnes ressources, c’est-à-dire les responsables coutumiers et les responsables religieux. Et tant que ce seront les secrétaires généraux des sous-sections qui m’apprécieront dans la mesure où tous sans exception sont d’anciens O.D.P, j’émettrai toujours quelques réserves.

Bendré : Le CDP a perdu dans votre village à Kabouda. Est-ce parce que vous n’auriez pas battu campagne ?

P.T. : Non. Cela a été clair. J’ai bien dit au président du parti que je n’allais pas battre campagne. J’ai été clair : au Ganzourgou, si on considère que je ne représente rien, je ne bats pas alors campagne. Par contre les gens de mon village ont dit qu’eux au moins ont confiance en moi. Et si on dit que je ne représente rien, ils vont prouver que pour eux, je représente quelque chose même si pour cela ils vont voter un autre parti. C’est ce qui s’est passé.
C’est une réaction du village pour prouver que s’il y a des gens qui considèrent que leur fils Pierre Tapsoba n’est pas représentatif, en tout cas il est représentatif pour eux.

Bendré : Quelle appréciation faites-vous de l’état de la gouvernance au Burkina Faso ?

P.T. : Voilà une question très délicate. Mais je dirai par rapport à la gouvernance que ce n’est pas un secret pour personne. Même les plus hauts responsables reconnaissent que la corruption existe au Burkina. Et qui dit bonne gouvernance, dit absence de corruption. Même les plus hauts responsables reconnaissent qu’il y a des compromissions, qu’il y a du clientélisme, du copinage, qu’il y a même parfois du népotisme dans les nominations à des postes de responsabilité.

C’est donc dire que la gouvernance au Burkina Faso a encore beaucoup de chemin à faire pour être une bonne gouvernance. Cela peut se faire assez facilement, mais il faut la bonne volonté de tout un chacun. Il faut que chacun se dise que chaque Burkinabé est égal à tout autre quelles que soient ses relations politiques ou de famille avec tel ou tel responsable. Et quand un responsable a à faire des nominations, il doit privilégier la compétence et la qualification plus que toute autre considération.

Bendré : Quid de l’état de la démocratie au Burkina Faso ?

P.T. : La démocratie avance. Mais vous savez ce qui fait la démocratie ? C’est l’éducation. Tant que les masses rurales n’auront pas atteint un niveau d’éducation qui les rend très responsables dans leur choix politique, nous ne pourrons pas dire que nous avons atteint une véritable démocratie. Je dis cela parce que les achats de conscience par exemple, ce n’est pas seulement le CDP qui les fait ; tous les partis le font à la mesure de leurs moyens à l’occasion des élections.

Un paysan qui a un problème, vous l’aidez financièrement, il vote pour vous. Je trouve qu’il n’a pas agi en démocrate. Il a agi parce qu’il avait un problème personnel dont on l’a aidé à en sortir. Cela est une question d’éducation et de niveau de vie. C’est lié. La pauvreté est liée à l’éducation. Donc, tant que nous n’aurons pas circonscrit la pauvreté en rehaussant le niveau d’éducation des masses paysannes, nous ne pourrons pas dire que nous avons vraiment fait émanciper la démocratie au Burkina Faso.

Bendré : La démocratie avance malgré les maux que vous venez de décrier plus haut ?

P.T. : Oui, fort heureusement ! Autrement, le Faso serait en panne de république. Et la bataille engagée dans la lutte contre la pauvreté contribue à l’amenuisement de ces maux. Il faut aussi saluer l’effort fait par le gouvernement pour financer les activités au quotidien et de campagnes des partis politiques, ainsi que l’attitude positive des partis de l’opposition qui ne recourent plus systématiquement à la politique de la chaise vide, contribuant ainsi à la mise en évidence des corrections à apporter dans notre approche de recherche de démocratie consensuelle. Il y a aussi les actions menées par certaines associations de la société civile qui permettent aux acteurs de notre démocratie de s’enrichir dans leur lutte pour plus de démocratie. Nous ne sommes peut-être pas un top modèle de démocratie, mais il y a pire.

Bendré : Que faites-vous dans la vie courante ?

P.T. : Je suis responsable d’une toute petite entreprise de recherche minière créée avec l’avènement de la rectification. Malheureusement, depuis une dizaine d’années, avec mes activités politiques, la société végétait. Maintenant que je suis renvoyé à ma base, je profite pour la redynamiser. Je suis aussi correspondant d’associations humanitaires. Notamment une association dénommée les « Œuvres du sahel horizons Burkina » qui a fait beaucoup de réalisations au Ganzourgou , au Boulkiemdé et au Zoundwéogo. Je suis le correspondant de cette association qui est toujours active.

Bendré : Que reprochez-vous à certains de vos camarades du CDP ?

P.T. : (Rires). C’est vague. Lesquels par exemple ?

Bendré : C’est vous qui les connaissez !

P.T. : Ce que je reproche à certains, c’est de privilégier le clanisme. Chacun a son clan, chacun défend sa chapelle. Il n’ y a que ceux qui vont dans votre chapelle qui ont droit à votre considération. Cela est mauvais. Ce phénomène va tuer le parti si ça continue. Nous autres anciens de la CNPP, nous ne sommes d’aucun clan. Et nous l’avons toujours dit. Et s’il y a un clan qui est mauvais, nous le dénonçons. C’est pour cela d’ailleurs qu’aucun clan ne nous aime et qu’ils considèrent que nous les combattons. Nous ne les combattons pas en tant que responsables politiques ; nous les combattons simplement en tant qu’animateurs de clans parce que la notion de clan dans un parti est très dangereuse. Il y a dans tout grand parti des notions de courant. Le courant est basé sur des idéologies tandis que les clans se fondent sur des considérations d’intérêts matériels. C’est tout. Voilà pourquoi nous combattons les clans.

Bendré : Il y a combien de clans au CDP actuellement ?

P.T. : Je ne dirai pas. Parce que si je dis le nombre, vous allez mettre des têtes d’affiche sur chaque clan. Mais il y a au moins trois clans.

Bendré : La guéguerre supposée ou réelle qu’il y aurait entre Salif Diallo et François Compaoré continue d’alimenter la rumeur. Qu’en s’avez-vous ?

P.T. : Je n’en sais rien. Parce que moins je me mêle des affaires des autres mieux je me porte.

Bendré : Que devient l’AMP ?

P.T. : L’AMP que je coordonnais est maintenant entre les mains d’un autre responsable qui a pris les relations extérieures je suppose ! Jusqu’à présent, on ne m’a rien dit mais je considère que ça relève des relations extérieures.

Je considère que l’AMP est toujours l’AMP et que toutes les occasions qui lui seront données de prouver qu’elle est de la mouvance présidentielle, elle n’hésitera pas. Tant qu’il s’agira de soutenir le programme du président Blaise Compaoré, je crois honnêtement que les membres de l’AMP le feront. Maintenant, il y a qu’à l’occasion des législatives, certains partis de l’AMP ont fait des alliances avec d’autres qui ne sont pas de l’AMP. Ce qui voudrait en principe dire qu’ils ont quitté l’AMP. Seulement, il faut attendre la 1ère réunion de l’AMP pour qu’il y ait une clarification. Pour qu’on sache qui est qui, qui reste dans l’AMP, ou qui a définitivement quitté l’AMP.

Bendré : Mais les partis de la mouvance semblent n’avoir pas été bien rétribués en considérant la formation du nouveau gouvernement !

P.T. : Si je m’occupais toujours de l’AMP, j’aurais dit quelque chose. Mais je considère qu’il appartient au chef du gouvernement et au président du Faso de faire appel aux formations politiques les mieux aptes à les aider dans la réalisation du programme. Et je crois que certainement, c’est dans l’optique de la réussite de ce programme que pour l’instant le premier gouvernement de Tertius Zongo ne comporte pas de membres de l’AMP. Peut-être qu’il y a eu des dissensions pour le choix de quelqu’un au niveau de l’AMP. Cela aussi est possible. Mais je ne saurai le dire avec certitude.

Bendré : En tant qu’ancien opposant, quelle appréciation faites- vous de l’opposition actuelle ?

P.T. : (Rire) . Je vais donner un exemple. À l’époque où je coordonnais l’AMP, il y avait 32 partis. Je leur ai dit que tant qu’ils resteront comme tels, ils ne représenteront jamais rien. Mais dites-vous que la force du CDP c’est d’avoir regroupé 13 forces politiques. J’ai dit que si les 32 partis politiques se regroupaient, pour ne faire qu’un seul, vous verrez. Mais cela comporte des cris et des douleurs. Parce que chacun veut être patron. Il faut que les gens apprennent à être la queue d’un lion plutôt que la tête d’un rat. Mais non, il y en a qui préfère être la tête d’un rat.

Ce qui fait la faiblesse de l’opposition, c’est son émiettement. Je pense qu’actuellement, on ne devrait plus avoir que trois formations politiques (j’ai toujours été d’ailleurs pour la réduction des partis politiques). Il ne devrait exister qu’un parti vraiment socialiste marxiste, un parti centriste social-démocrate et un parti libéral. Un point un trait. Tout le monde devrait pouvoir se retrouver dedans. Il y aura peut être des laissés pour compte. Mais si chacun travaillait vraiment pour l’intérêt du pays, personne ne devrait regretter de passer de président d’un parti obscur à un poste de responsabilité, même de deuxième ligne, dans un autre parti bien implanté sur tout le territoire national.

Bendré : Et les sankaristes alors ? Où doivent-ils se classer selon votre schéma ?

P.T. : Le CNR était visiblement marxiste non ? La place des sankaristes, s’ils n’ont pas renié tout ce qui a inspiré et marqué le mouvement de leur origine, le CNR y est donc ainsi sans ambages.

Bendré : Le 15 octobre prochain marquera le 20è anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara. Comment vivrez-vous cette date ?

P.T. : Dans ma famille, on n’aime pas les anniversaires. On ne fête jamais d’anniversaire. Ni les parents ni les enfants. J’ai toujours pensé qu’il est absurde qu’on fasse un grand festin pour des anniversaires. Ce qui veut dire que lorsque viendra le moment de cet anniversaire, je resterai à l’écart ; je me retirerai dans mon village et je laisserai ceux qui pensent qu’il faut faire du boucan le faire.

Bendré : Il y a aussi ceux qui pensent que c’est l’occasion de célébrer les 20 ans de pouvoir du président Blaise Compaoré !

P.T. : Ma réaction est la même. Je suis contre les anniversaires, je suis contre tout ce qui peut remuer la cendre. Je crois que pour ces deux événements, il y a des douleurs de part et d’autre. Dans ces conditions, personnellement, je ne suis pas partisan de ces manifestations grandioses d’anniversaires qui divisent les Burkinabé.

Bendré : Vous affirmez maintenir votre adhésion au CDP. Pensez-vous pouvoir vous émanciper un jour du joug des clans ? De qui ou de quoi tenez-vous cet optimisme ?

P.T. : Non. J’ai dit tout à l’heure que de par mon comportement pendant la campagne, il se pourrait que le parti décide de me sanctionner. Si cela arrivait, je réagirai en responsable que j’ai toujours été. Parce que j’estime qu’un bon analyste politique devrait prendre des pinces avant de prononcer des sanctions dans les cas comme ceux qui m’ont affecté ainsi que d’autres camarades de mon ancienne formation politique. Donc je considère que c’est prématuré d’aller plus loin. Nous attendons ; s’il n’y a pas de sanctions, je m’épanouirai toujours dans le CDP. J’occupe un poste assez important qui est celui de responsable à la formation politique et civique.

Je venais de dire tout à l’heure que ce qui manquait au pays, c‘était la formation. Je pense que quand on parle de formation civique, c’est très important ; même la formation politique contribue à l’éducation des masses. Rien qu’à ce niveau, je considère qu’on tient toujours compte de mes anciennes responsabilités.

Bendré : Vous saurez donc vous contenter de vos responsabilités militantes au détriment des strapontins et autres mandats électifs ?

P.T. : Vous savez, je vais vous donner un exemple. Cinq ans après la création de la CNPP/PSD, j’ai exigé qu’on nomme un autre président.
Un autre président a été nommé en la personne de Mamadou Simporé. A la dissolution de la CNPP, j’étais simple président d’honneur. C’est donc dire que moi je ne fais pas la politique pour être à la tête. Je fais de la politique pour faire acte de ma contribution à l’éclosion économique, sociale et démocratique de mon pays.

Bendré : Cette vision des choses s’inscrirait mieux dans le cadre d’une structure de la société civile !

P.T. : Pas nécessairement. Parce que ce que je n’aime pas dans la société civile c’est que parfois on est un peu en porte-à-faux. Il y a certains responsables de la société civile qui font de la politique et qui disent qu’ils ne la font pas. C’est justement cela qui fait que je me mets à l’écart de la société civile. Parce que je sais que je serai obligé de faire la politique. Et quand les gens diront que je fais de la politique, je leur rétorquerai que je n’en fais pas. Je risque de mentir. Alors que je n’aime pas mentir.

Bendré : Qu’avez-vous à dire, qui vous tient à cœur ?

P.T. : Ce qui me tient à cœur ! Je dirai simplement que le pays se développe actuellement. Le pays est dans une bonne voie. Le pays est en train de percer à l’extérieur. Nous avons un président du Faso qui devient de plus en plus un homme incontournable dans toutes les situations politiques au niveau de l’Afrique.

Je souhaiterai qu’au niveau du CDP, on ne considère pas qu’il n’y a que ceux qui ont amené la révolution qui sont seuls à pouvoir toujours appuyer le président. Je crois que ceux qui étaient contre la révolution et qui ont lutté pour que les auteurs de la révolution changent leur fusil d’épaule, ces gens-là ont également autant de mérite. Quand on parle « d’ouvriers de la 25è heure » je dis non ! C’est parce qu’il y a eu ces « ouvriers-là » qu’il y a eu changement de cap et que le pays chemine maintenant sur le chemin qui conduit peut-être vers le bonheur. Si nous étions toujours restés à l’époque des CDR avec toutes les frustrations, ceux qui nous traitent d’ouvriers de la 25è heure-là n’auraient pas été très loin. Ils ne seraient pas là aujourd’hui. Donc, qu’ils se disent que c’est tout le monde qui a contribué à ce que tout le monde soit là aujourd’hui.

Bendré : Quelles sont vos relations actuelles avec le président du Faso ?

Je considère que les relations sont assez bonnes. Il y a longtemps que je n’ai pas eu de tête-à-tête ou d’aparté avec le président. Mais lorsque à chaque fois, lors des manifestations publiques j’ai l’occasion de lui serrer la main, je sens dans son geste qu’il me dit « tout à l’heure on va se voir ». Tout en sachant qu’avec ce qu’il y a comme exigences protocolaires, on ne se verra pas en aparté. Je pense pouvoir dire que je suis dans de bonnes relations avec le Président.

Par Bangba Nikiema

Bendré

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Vos commentaires

  • Le 8 août 2007 à 08:44, par paweogo En réponse à : > Pierre Tapsoba : “Le clanisme va tuer le CDP”

    Est-ce le début d’une scission programmée au sein du Parti unique ou un raz-le-bol d’un responsable politique frustré à la reconquête d’une gloire perdu ?

    C’est l’une des rares fois qu’un décu politique venant de l’intérieur du CDP ose critiquer ouvertement les failles de la gouvernance au Faso et les maux qui minent le CDP. Même si l’ex député limite son analyse de l’état de la démocratie à l’organisation régulière d’élection, même si l’ex ministre ne dit pas que la mal gouvernance que connait le Faso est la conséquence de leur social-démocratie, même si l’apologie faite au Président Compaoré rappelle encore que c’est plus un problème personnel avec certains responsables avec certains responsables que l’ex député ne se gêne pas de nommer, les propos sont, avouons le, assez osés.

    Seulement, que notre cher secrétaire chargé de la formation politique et civique du CDP/ex ministre/immediat past-député sache qu’il paye aujourd’hui sa trahison du peuple. En effet, contrairement à ce qu’il dit, la CNPP/PSD a, après après Hermann Yameogo en 1991, brisé la deuxième chance d’alternance par sa trahison de l’espoir incarnée en eux.

    Je me rappelle encore le débat télévisé entre les bonzes de la CNPP et le Pr Ki Zerbo (paix à ton âme Professeur visionnaire) après le départ de ce dernier pour créer le PDP. Lors de ce débat, Marc Yao disait que si c’est réellement sur des bases idéologiques (social-démocraties vs démocratie socialiste) que le PDP s’était crée, alors les deux partis se retrouveront tôt ou tard. A l’époque, tout jeune et apprenti politique, j’en ai voulu au Prof., qui comme d’habitude avait vu plus loin qu’un jeune homme débout. Il voyait la déviation idéologique qui se dessinait au sein de son partie ; et comme à ses habitudes, il a préferé s’en démarqué tôt pour ne pas être complice un jour. L’histoire lui donne raison car le PDP qu’il a crée est demeuré social-démocrate et membre de l’International Socialiste alors que la CNPP/PSD rejoignait quelques mois plus tard l’ODP/MT. Le bordel idéologique créée de cette fusion ODP/MT-CNPP et autres et nommée CDP effectua un virage de 90 degrés vers le libéralisme tout en criant son appartenance à une ligne social-démocrate.

    Franchement, comment idéologiquement on peut se reclamer de la social-démocrate et approuver les politiques extra-liberales du CDP (capitalisme sauvage, privatisation, demission duy système de santé et éducatif, PAS, etc). La social démocratie, ca ne se décrète pas, ce n’est pas un vain mot. Il est tout de même étonnant que le grand idéologue social-démocrate ait cautionné toues les pratiques mafieuses du régime et ne les dénonce qu’après avoir perdu le gateau.

    Monsieur l’opposant aux cacites du régime, maintenant que vous avez eu le courage de dénoncer les maux du système, il ne reste plus qu’à travailler à donner espoir au peuple si vous n’êtes pas trop mouillé, en d’autres termes s’il n’est pas déjà trop tard. Cela n’est pas qu’en vous joignant aux autres partis d’opposition car vous ne pouvez rien changer au sein du CDP.

    • Le 8 août 2007 à 10:52, par RAYIM En réponse à : > Pierre Tapsoba : “Le clanisme va tuer le CDP”

      pierre, mon francais est faible , je suis pas aller a l’ecole ; mais je veux te posé quelque question :
      _de quel droit tu ose t’adresser au peuple politiquement apres la giffle que tu lui a ingligé ?
      _croit tu que le peuple a une memoire de poule ?
      en ce qui concerne tout les parvenus a la soupe du CDP (que je n’aime pas) j’invite les autentiques CDP a les éjectés comme des mouches a biere. Assez !! vous allez passer votre vie a changer de veste jusqu’a vous retrouvez nu............

      • Le 8 août 2007 à 20:40, par Poussin En réponse à : > Pierre Tapsoba : “Le clanisme va tuer le CDP”

        Je trouve une telle réaction épidermique car ce que Pierre Tapsoba a dit est vrai et il ne faut pas se leurer, c’est ensemble qu’on construit le Burkina notre chère patrie. C’est pas parce-qu’on est dans un clan qu’on est le meilleur batisseur. On est peut-être dans un clan pour son propre ventre et non pour le pays.

      • Le 8 août 2007 à 23:01, par Kader En réponse à : > Pierre Tapsoba : “Le clanisme va tuer le CDP”

        Moi je pense que le peuple a la memoire courte et le ventre profond. regardez tous ces prostitués qui frappent aux portes du CDP avec toutes sortes d’association de défense de la politique du chef. Je pense que les burkinanbé sont devenus des gens malhonnetes et peu pensent au pays. Tout le monde veut gagner facilement sans effort. Nous les burkinabé nous n’avons plus honte. Il y en a qui donneraient leur femmes à coucher pour avoir quelque chose. Rassurez-vous il y a même des leaders de parti qui demandent à leur femmes d’être gentille avec les barron du CDP. Il y a trop de porcs dans le pays.

      • Le 9 août 2007 à 01:50, par conrad En réponse à : > Pierre Tapsoba : “Le clanisme va tuer le CDP”

        Tu fais rire, il n’y a pas d’authentique au CDP, quand tu arrives, tu regardes ce que tu peux manger tu manges et tu te prépares à partir. Même Blaise n’est pas authentique du CDP, lui il a créé sa machine les ABC et d’autres partis poussins pour se sentir indépendant du CDP.

        • Le 13 août 2007 à 16:34 En réponse à : > Pierre Tapsoba : “Le clanisme va tuer le CDP”

          Les uns et les autres crient à la trahison des responsables de l’ex CNPP ; Et c’est vrai. A l’époque le peuple aurait suivi Pierre et ses compagnons en enfer, tellement il avait foi en eux.

          Mais, il faut savoir prendre du récul pour analyser les grands évênements politiques de notre pays.

          Parce que ce que Pierre a dit non plus n’est pas faux ; le Burkina a gagné en paix sociale. Avec cette fusion pierre et ses camarades nous ont évité le "grand sacrifice" car comme tout le monde le sait la gachette était facile à l’époque et on ne saura jamais ce qui aurait pu se passer en ce temps si une telle force politique prenait possession de la rue, ni l’orientation politique qui en découlerait ...

          Espérons seulement qu’il ne s’ est pas agit d’une partie remise ....

          En tout cas, mois je pense que malgré cette trahison, Pierre et ses compagnons font partie des derniers hommes politique respectables de ce pays.

          Regardez autour de vous. Avec toute l’ouvertture politique de ce pays, aucun des opposants, nouveau comme de longue date n’est en mesure d’incarner l’alternance au pouvoir alors même que la politique est autrement moins dangereuse aujourd’hui qu’à l’époque de la CNPP.

          Chacun préfère jouer les cheffaillon dans son coin et passe ses journées à admirer l’éclat de son nombril.

          En demandant la candidature à vie de Blaise Compaoré, les ABC vautours et compagnies sont déjà entrain de faire la messe de requiem de la republique et personne ne dit mot.

          Et bien ça, je vous le dit, c’est de la trahison autrement plus grave

  • Le 8 août 2007 à 14:03, par Sogoda En réponse à : > Pierre Tapsoba : “Le clanisme va tuer le CDP”

    Une seule chose : lorsque Monsieur TAPSOBA dit que l’affaire Norbert ZONGO allait destabiliser le pays si la CNPP n’était pas dans le CDP, je dis plutôt le contraire. Des deux choses, l’une si la CNPP existait
    Soit que Norbert ZONGO ne serait pas assassiné parce qu’il existerait une position forte qui aténuerait les élans criminels. Les assassins se seraient méfier de la réaction des parties politiques et de la société civile qui pourrait déstabiliser un pouvoir, mais pas le pays. Soit que Norbert ZONGO serait assassiné mais tous les assassins seraient rattrapés et punis conformement à la loi pour les êmes raisons précédentes. C’est donc votre intégration qui crée le déséquilible politique actuel qui autorise toutes sortes d’abus, crée les maux que vous citez et qui conduit forcement à l’instabilité. Et c’est dommage que la "GRANDE CNPP/PSD" soit complice et comptable avec ce parti avec ses hommes et ces hommes que l’Histoire retiendra.

  • Le 10 août 2007 à 18:47, par Doul. B En réponse à : > Pierre Tapsoba : “Le clanisme va tuer le CDP”

    Bonjour tout le monde. Juste rappeler à tout le monde qu’en 1991, quand on nous faisait sortir dans les rues de Ouaga, de Bobo ou des autres villes du Pays des Hommes Intègres et même au delà pour exiger une Conférence Nationale Souveraine, le sieur Tapsoba était avec Yaméogo (Hermann) nos "grands meneurs". Je me souviens encore de ses collègues bastonnés, de ces balles qui sifflaient si proche de nous ! Il y a eu des morts, des blessés, des magasins mise en sac, des véhicules ODP/MT brulés... tout ça pourquoi ?
    C’est dommage ! Ils ont tués nos rêves d’un contre-pouvoir... Et aujourd’hui ils se lamente sur leur sort ! Ils n’ont qu’à s’en prendre à eux même. Ce qui a pousser Hermann à prendre un poste de Ministre d’Etat sans porte feuille et le Caciques du CNPP/PSD à fusionner avec l’ODP/MT est une honte pour les forces vives de ce pays. Qu’il parle de Norbert ZONGO me revolte !
    Excellent week end à tous !

  • Le 14 août 2007 à 05:19 En réponse à : > Pierre Tapsoba : “Le clanisme va tuer le CDP”

    Ce clanisme auriat - il commence aujourd’ hui que Pierre Tapsoba a ete chasse de la soupe ? Grand- frer, ne t’en fais pas. Sache que c’est ainsi la loi de la politique ala sauxce burkinabe. Au lieu d’oeuvrer pr l’ alternance vraie des indiovidus comme vs et Hermann et la suite est bien longue vs vs hum,iliez en croyant faire des deals honteux avec le pouvoir. Deux jrs apres qd on a fini de vs utiliser comme des cleenex vs voulez ameuter tout le quartier. sachez seulement que comme la liste des "utilisables et jetables a merci est longue", il faut faire de la place a des nouveaux candidats plus urgents. Logique, n’ est-ce pas ? Essuyez vos larmes et tais- toi. Puisque vs aviez decider de "mange et tais- toi."

  • Le 15 août 2007 à 01:25 En réponse à : > Pierre Tapsoba : “Le clanisme va tuer le CDP”

    S’agit-il bien de M. Pierre Tapsoba qui fut ministre de la santé ? Je pose la question car l’ex ministre de la santé dont je fais allusion s’appelle Pierre Emmanuel Tapsoba. Si c’est bien la même personne, je l’invite à se souvenir de la manière dont il a géré le ministère de la santé. Je lui pose la question de savoir si sa gestion était différente de celle qui a fait l’objet de ses critiques.

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