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47e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire : dans la paix et l’unité

Publié le mercredi 8 août 2007 à 06h26min

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Le 47e anniversaire de l’accession de la Côte d’Ivoire à la souveraineté nationale a été fêté avec faste et solennité, mardi 7 août 2007 sur le parvis du palais présidentiel à Abidjan en présence du chef de l’Etat ivoirien le président Koudou Laurent Gbagbo.

Cerise sur le gâteau, cette fête intervient au moment où l’éléphant d’Afrique renoue avec la paix et la sérénité pour bâtir une nation forte et prospère.

Une cérémonie de prise d’armes dont le clou aura été un défilé martial des différents corps de l’armée en tenues d’apparat, le port altier et hiératique, aura constitué l’essentiel de la manifestation dont le second acte fort sera la décoration des enfants de la patrie qui auront mérité d’elle tout le long de l’année écoulée. 125 récipiendaires au total provenant des corps professoral et de la magistrature seront distingués dans les différents Ordres ivoiriens.

Un choix qui ne doit rien au hasard, la part contributive de ces corps à la construction de la nation ivoirienne étant parmi les plus importantes. Le président Gbagbo, ne s’y est guère trompé ; lui qui, dans son adresse à la Nation de la veille, a loué leurs efforts qui ont permis au pays de ne pas "sombrer" totalement. Puis, il leur rappellera le rôle "important" qu’ils joueront dans un futur proche, avec la réunification du pays et le redéploiement des administrations judiciaire et de l’éducation qu’il va entraîner.

Auparavant, et pour camper le décor politique de cette fête d’indépendance, le président Gbagbo avait indiqué qu’il restait "deux groupes de mesures" à prendre pour consolider la paix et la concorde civile, après la cérémonie de la Flamme de la paix qui a consacré l’unité retrouvée du pays. Il s’agit d’abord des mesures relatives à "l’environnement social des élections" (amnistie, dédommagement des victimes de guerre etc.) prévues au point 6 de l’Accord politique de Ouagadougou. Lesquelles visent à apaiser les cœurs, permettant ainsi à l’Ivoirien d’aimer "sincèrement" son frère ivoirien.

Des mesures qui seront "prises à temps" tout comme le second groupe de mesures qui concernent "l’environnement et le cadre juridique et politique des élections". Cela, parce qu’on organise les élections "pour nous-mêmes d’abord" et que celles-ci sont un "critère principal" de la démocratie. Aussi, il faut sortir "rapidement" d’une "situation exceptionnelle". Cela "nécessite" que les audiences foraines soient reprises "immédiatement" dans "l’esprit de la loi".

Toutefois, à ce niveau, le président a tenu à préciser que "seuls" les ivoiriens qui n’ont pas de pièces d’état civil seront admis aux audiences foraines. Aussi lesdites audiences foraines ne délivreront pas de certificats de nationalité. "Nous voulons des élections propres", a précisé le président ivoirien pour éviter les errements et les misères du passé. A propos de misère, celle de la Côte d’Ivoire est appelée à s’estomper définitivement avec le programme d’assistance post-conflit concocté par le FMI. Un programme qui permettra de mieux gérer les finances publiques de dynamiser le secteur du café-cacao et celui de l’électricité. La promesse d’un avenir radieux en somme ; ce qui a permis au président de lancer un pari.

Celui d’organiser les élections au "plus tard" en fin 2007 malgré les difficultés à surmonter sur le chemin de la paix. Il suffit pour cela que "tout le monde soit animé de la même volonté que moi", dira-t-il. A noter que des défilés ont eu lieu concomitamment à Odienné, Man, Bondoukou, Seguela, Gagnoa, pour magnifier l’unité retrouvée du pays.

Boubakar SY
Jean Phillipe TOUGOUMA
Envoyés spéciaux à Abidjan


Dans les coulisses

* Le général de brigade Philipppe Mangou, chef d’Etat- major des FANCI, arbore désormais avec fierté ses trois étoiles de général de division, avec lui bien d’autres officiers supérieurs ont reçu des promotions dont le patron de la gendarmerie ivoirienne, le général de brigade Kassaté devenu général de division également.

* Plus de cent personnes ont été décorées dans les mérites ivoiriens dont des confrères journalistes parmi ceux qui étaient dans l’avion du Premier ministre le 29 juin dernier, ou au Liberia lors d’un attentat alors que Gbagbo et Ellen étaient ensemble.

* Les différentes unités qui ont pris part au défilé militaire du 7 août sur l’esplanade de la présidence ont été soumises à un concours pour détecter l’unité qui aurait bien défilé.

* Les femmes de la police ivoirienne en tenue d’apparat aidaient également au protocole.

* Le clou de la cérémonie a été salué par une sortie d’Amédé Pierre que certains au Burkina considèrent comme le sosie de notre Salambo national. Le doyen a fait danser plus d’une personne.

B.S
J.P.T

Sidwaya

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