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Fin de mandat de Joan French : Que retenir de sa mission à la tête de l’UNICEF/ Burkina ?

Publié le lundi 6 août 2007 à 06h49min

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Joan French décorée

La mission de Mme Joan French, représentante résidente du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF) au Burkina Faso a pris fin le 31 juillet dernier.

Le Burkina Faso et l’UNICEF entretiennent depuis plus de deux décennies une coopération dont le cadre juridique a été conclu le 1er novembre 1994 entre les deux parties. Ce cadre, comme l’a déclaré Mme Pascaline Tamini, ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale (MASSN), « a permis d’améliorer de façon significative les conditions de vie des enfants et des femmes burkinabè ».

Une cérémonie d’au revoir à cette combattante pour le bien-être des enfants et des femmes s’est déroulée le 26 juillet dernier à Splendid Hôtel de Ouagadougou ; cérémonie au cours de laquelle, elle a été faite chevalier de l’Ordre national par les autorités burkinabè. Cinq ans après, que retenir de sa mission à la tête de l’UNICEF-Burkina ?

En effet, les deux parties ont mis en place un programme d’orientation du cadre de coopération qui leur permet de mener en synergie des actions d’amélioration des conditions des tout-petits et des femmes. Ce cadre partenarial connaîtra un regain de dynamisme avec l’arrivée en mai 2002 de Mme Joan French à la tête de la représentation de l’UNICEF au Burkina.

Une stratégie de plaidoyer de résultat

Ainsi, a été conçu un plan d’action entrant dans le cadre du programme de coopération couvrant la période 2001-2005 dont l’exécution a permis de mettre en branle la stratégie de plaidoyer en faveur de la situation des enfants et des femmes au pays des Hommes intègres. Ce recentrage des actions qui participe au dynamisme de la coopération a valu la visite du secrétaire général de l’ONU, de la directrice régionale et de la directrice exécutive de l’UNICEF au Burkina.

Ces actions de plaidoyer ont permis de raffermir l’engagement des autorités burkinabè, des partenaires au développement et des acteurs de la société civile. La visite du président du Faso, Blaise Compaoré à Pantaloana dans la province de la Gnagna dans le cadre de l’engagement des pouvoirs publics pour le développement des écoles satellites est à capitaliser au compte du plaidoyer de la représentation de l’UNICEF auprès des autorités gouvernementales.

En plus de cela, il y a notamment la mobilisation des ressources en faveur du programme éducation à travers l’initiative 25/2005 par l’UNICEF qui en tant que chef de file de l’éducation s’éfforce de développer ce secteur. L’accroissement du taux brut de scolarisation qui est passé de moins de 40% en 2002 à 60 % en 2006 et le taux d’accès des filles qui, lui, est passé de 37 % à 55 % de nos jours sont, entre autres, l’expression de l’engagement de l’UNICEF sous Mme Joan French. Cette volonté de Mme French avec l’appui de l’Etat et des autres acteurs du secteur de l’éducation s’est manifestée par la mise à disposition de l’Etat burkinabè d’infrastructures scolaires (écoles classiques, écoles satellites, CEBNF, etc.).

C’est sous la vision et la direction de Mme Joan French que les dernières années du programme de coopération 2001-2005, au-delà des taux d’exécution financière jugés excellents, la couverture géographique et l’intersectorialité du programme se sont renforcées. Ce qui du reste a apporté des réponses intégrées aux problèmes de l’enfant et de la femme au Burkina.
Par ailleurs, l’adoption du programme 2006-2010 traduit la consolidation et l’extension des acquis du programme précédent.

Actuellement mis en œuvre et fortement inspiré par Mme French, ce programme se fixe pour but de contribuer à la lutte contre la pauvreté, à l’amélioration des conditions de vie des enfants et des femmes et à la promotion de leurs droits. Les ressources mobilisées pour sa première année d’exécution sont au-delà des attentes. En effet, sur un coût prévisionnel de 14 427 549 dollars US, 88,38 % soit 12 751 674 dollars (6,375 milliards de FCFA) ont été engagés durant l’année 2006. Ce qui constitue une performance à l’heure actuelle où l’on assiste à un amenuisement des ressources provenant de l’aide publique au développement.

En somme, les interventions de l’UNICEF ont permis, entre autres, d’atteindre des résultats significatifs dans les sept domaines identifiés par le programme et qui sont : la santé et nutrition ; le VIH/SIDA et les IST ; l’éducation de base ; l’eau et l’assainissement et enfin la protection juridique et socioéconomique des enfants et des femmes marquée essentiellement par la lutte contre la traite des enfants, les abus et l’exploitation sexuelle de ces derniers et les mutilations génitales féminines. Ces résultats ont été atteints grâce à un programme de communication pour le développement et une planification du suivi-évaluation des actions menées sur le terrain.

C’est avec l’émotion que Mme Joan French a dit au revoir à ses anciens collègues et ses amis venus nombreux pour témoigner leur reconnaissance à cette combattante pour le bien-être des enfants et des femmes au Burkina Faso.

Abou OUATTARA

Sidwaya

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