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Frais de scolarité dans le public : 50 % de réduction dès octobre au premier cycle

Publié le mercredi 1er août 2007 à 08h24min

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Les ministres de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (MEBA), Odile Bonkoungou, des Enseignements, secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique (MESSRS), Pr Joseph Paré, et celui de la Culture, du Tourisme et de la Communication, porte-parole du gouvernement, Filippe Sawadogo, ont animé le 31 juillet 2007 à Ouagadougou un point de presse du gouvernement.

Au menu de cet échange avec les journalistes, la loi d’orientation de l’éducation adoptée le 30 juillet par l’Assemblée nationale, et la loi sur l’envoi de militaires burkinabè en Côte d’Ivoire qui devrait, elle aussi, être examinée le même jour mais a été retirée au dernier moment.

Après les députés devant lesquels ils se sont présentés le 30 juillet pour éclairer la lanterne des élus nationaux à qui le projet de loi d’orientation de l’éducation a été soumis, c’est devant les micros, les caméras et les flashes que les ministres Odile Bonkoungou et Joseph Paré ont évoqué cette loi novatrice. Dans une déclaration introductive, le ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation a donné la substance de cette loi.

On retient que la loi adoptée va introduire la gratuité dans l’enseignement de base public, l’obligation scolaire pour tous les enfants de 6 à 16 ans. La même loi, selon toujours la ministre Bonkoungou, va établir des passerelles entre les différents ordres d’enseignement, introduire des langues nationales dans le système éducatif et réviser les programmes scolaires.

L’essai dans 45 départements

Avec l’adoption de la loi par l’Assemblée nationale, sa machine de mise en oeuvre est aussitôt mise en marche. Bon nombre de mesures entreront en vigueur dès la prochaine rentrée scolaire dont les dates restent inchangées : 15 septembre pour la rentrée administrative et le 1er octobre pour celle pédagogique. Lesdites mesures sont, selon madame la ministre, celles destinées à alléger les charges des parents. Il s’agit de la réduction de 50 % des frais de scolarité dans les établissements publics pour les élèves du postprimaire, à savoir de la 6e à la 3e. Il s’agit aussi de la gratuité de l’enseignement pour laquelle 45 départements (soit 1 département par province) ont été choisis pour une sorte de mise en oeuvre test.

Dans ces départements, environ 45 000 enfants en âge d’être scolarisé seront, par exemple, admis au CP1 à la rentrée prochaine. Pour la mise en oeuvre de la gratuité, plus de 3 millions de manuels et fournitures scolaires, qui attendent dans les magasins du MEBA, seront distribués gratuitement tant dans le public que dans le privé dès la rentrée. En terme de coût, la nouvelle loi va coûter dans son volet enseignement de base environ 948 milliards 298 millions de F CFA.

Après la présentation de la MEBA, les journalistes ont posé des questions sur la notion de gratuité, l’utilité du maintient de la cotisation des parents d’élèves, la compensation pour le manque à gagner lié à la réduction de moitié des frais de scolarité dans le public, etc. C’est le ministre Joseph Paré qui a le plus répondu aux questions. Pour lui, la gratuité dont il est question se traduit par la mise à disposition des manuels et fournitures scolaires. Concernant le manque à gagner lié à la réduction des frais de scolarité dans le public, le MESSRS a fait savoir que des mesures d’accompagnement avaient été prises. Il s’agit par exemple de la dotation des établissements en frais de fonctionnement.

A la suite du professeur Paré, la ministre Bonkoungou ajoutera, concernant la cotisation des associations de parents d’élèves, que la démarche de la réforme étant progressive, il ne sert à rien de supprimer ladite cotisation qui est une tradition établie de longue date. Seulement, un protocole a été signé entre l’Etat et les associations de parents d’élèves pour ne rien laisser au hasard, afin de parer à la mauvaise gestion souvent constatée.

Un facilitateur précautionneux

La loi d’orientation de l’éducation au centre du point de presse devait être examinée le même jour que la loi sur l’envoi de militaires burkinabè en Côte d’Ivoire dans le cadre du processus de paix. Mais cette dernière loi a été retirée in extremis. Le ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, porte-parole du gouvernement, Filippe Sawadogo, a donné la raison du retrait de la loi.

Dans des termes diplomatiques, il fait état de mesure conservatoire et de principe de précaution de la part du facilitateur concernant une situation qui est évolutive. En d’autres termes, le facilitateur a pris une décision pour aider et consolider la paix en Côte d’Ivoire bien que l’Accord de Ouaga prévoit, en son point 8, l’envoi de troupes militaires africaines au pays de feu Félix Houphouët Boigny.

Dès lors, il n’y a pas lieu de jaser parce que le facilitateur, qui travaille et fait des appréciations en temps réel, sait prendre les décisions qui s’imposent. Pour le porte-parole, les conjectures autour du retrait de la loi ne sont q’une tempête dans un verre d’eau, et ne constituent pas un point nodal (essentiel) de l’Accord.

Par Séni DABO

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 2 août 2007 à 00:05, par Lionel En réponse à : > Frais de scolarité dans le public : 50 % de réduction dès octobre au premier cycle

    La réduction des frais de scolarité dans le public est une bonne initiative. Cependant, je pense que certaines actions telles que des forum avec tous les partenaires de l’éducation sur cette question aurait été la bienvenue. Aussi, un audit financier et organisationnel de certains établissements publics aurait permis de donner des informations à l’administration public, aux associations des parents d’élèves et aux professeurs de la gestion des établissements.
    Vivement que l’éducation au Burkina aille de l’avant.

  • Le 2 août 2007 à 00:40 En réponse à : > Frais de scolarité dans le public : 50 % de réduction dès octobre au premier cycle

    C’est bon mais c’est pas arrive. la ou il faut faire vraiment les reductions, c’west dans le prive car encore faut- il avoir une place pr parler de reduction. sinon c’est bon quoi mais c’est pas arrive.

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