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Point de presse du gouvernement : L’envoi d’un contingent militaire burkinabè en Côte d’Ivoire annulé

Publié le mercredi 1er août 2007 à 08h33min

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Salif Sawadogo, Filippe Savadogo, Odile Bonkoungou et Joseph Paré

Le premier point de presse du gouvernement post législatives 2007, s’est tenu le 31 juillet 2007 à Ouagadougou. On retiendra de cette rencontre des représentants du gouvernement avec les journalistes que le projet de loi portant envoi d’un contingent militaire burkinabè en Côte d’Ivoire a été retiré et que le parlement a adopté, avec une grande majorité, la loi sur la réforme du système éducatif burkinabè.

L’envoi d’un contingent de 750 militaires burkinabè en Côte d’Ivoire n’est plus à l’ordre du jour de la présente session extraordinaire de l’Assemblée nationale burkinabè. C’est ce qui est ressorti du premier point de presse du gouvernement Tertius Zongo, animé par les ministres en charge des Relations avec le parlement, Salifou Sawadogo, de ceux chargés des Enseignements, Odile Bonkoungou et Joseph Paré et celui de la Culture, du Tourisme et de la Communication, porte-parole du gouvernement, Filippe Savadogo.

"Par correspondance en date du 27 juillet 2007, le Premier ministre a sollicité le retrait du projet de loi portant envoi d’un contingent militaire burkinabè en Côte d’Ivoire", a révélé le ministre chargé des Relations avec le parlement. Et cela, selon le ministre Savadogo, en conformité avec l’article 118 de la constitution et du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui stipulent que "le gouvernement a la possibilité de retirer à tout moment un projet de loi".

Des raisons de ce retrait, le ministre, porte-parole du gouvernement, dira sans trop de précisions, que cette nouvelle donne est liée au contexte "favorable" du moment en Côte d’Ivoire, pour un retour définitif de la paix, la cérémonie de la flamme de la paix et la rencontre du Cadre de concertation permanent, tenues respectivement les 30 et 31 juillet 2007 à Bouaké et Yamoussoukro.

Le second point de presse du gouvernement a porté sur la nouvelle réforme du système éducatif burkinabè, adoptée par l’Assemblée nationale, le 30 juillet dernier. L’occasion était bonne pour les ministres en charge des Enseignements, Joseph Paré et Odile Bonkoungou, de revenir sur les grandes lignes de la nouvelle réforme de l’éducation au Burkina.

Il s’agit de la gratuité et de l’obligation scolaires pour les enfants de six (6) à (16) ans, de l’introduction de langues nationales, de la révision des programmes scolaires et de l’établissement de passerelles entre les différents ordres d’établissements. Selon les deux ministres sus-cités, la réforme de l’éducation a une démarche progressive. Aussi connaîtra-t-elle une phase transitoire.

Dans cette lancée, des mesures nouvelles seront appliquées pour alléger les charges des parents d’élèves, dès la rentrée 2007-2008. En effet, des manuels scolaires seront distribués gratuitement dans 45 départements du Burkina, qui devront aussi expérimenter la gratuité et l’obligation scolaires des 6-16 ans.

La rentrée prochaine verra également la réduction de 50% des frais de scolarité de la 6e à la 3e de l’enseignement secondaire.

A entendre les ministres, la réforme du système éducatif burkinabè vise à former des acteurs du développement. Et la question est d’importance que les initiateurs de la réforme n’entendent laisser personne sur le carreau.
Voilà pourquoi la mise en place progressive de cette nouvelle donne, prévoit de poursuivre les discussions avec les acteurs sociaux (syndicats) encore réticents et ceux du privé. Bien que n’étant pas pris en compte dans la nouvelle démarche éducative, ce dernier secteur n’est pas pour autant exclu. Selon le ministre Bonkoungou, la mise en œuvre de la réforme de l’éducation ne vise pas à étouffer les initiatives du privé.

Au regard du flux massif que pourrait entraîner la gratuité de la scolarité, avec pour corollaire, un enseignement au rabais, le ministre Paré dira que la réforme a aussi comme objectif, la quantité et la qualité.
Car dans le cadre de la réforme, en plus de la distribution gratuite de manuels scolaires, le recrutement et la formation des enseignants, la mise en place des infrastructures n’ont pas été occultées, à en croire les ministres de l’éducation nationale.

Gabriel SAMA
Yolonde GONABOU
(stagiaire).

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 1er août 2007 à 18:26 En réponse à : > Point de presse du gouvernement : L’envoi d’un contingent militaire burkinabè en Côte d’Ivoire annulé

    ENFIN LA SCOLARISATION GRATUITE POUR NOTRE CHER FASO, ET DES NOUVELLES MESURES QUI MONTRENT CONCRETEMENT QU’IL Y A DES AVANCEES.AU LIEU DES BILANS ET STATISTIQUES FLOUENT ET SOUVENT CONTREVERSABLES C’EST CE QUE NOUS LE PEUPLE VEUT VOIR SE REALISER SUR LE TERRAIN.DES DECISIONS DE CETTE NATURE SONT LOUABLES ET VIVEMENT QUE VIENNE LE MOMENT OU LES CHARGES DANS LE DOMAINE DE LA SANTE BAISSENT CONSIDERABLEMENT ET QU’ELLES SOIENT A LA PORTEE DE TOUTES LES CLASSES SOCIALES.
    BON VENT AU GOUVERNEMENT ET A TOUS LES ACTEURS DU DEVELOPEMENT DU FASO.
    BLESSINGS.
    PREMIER

  • Le 1er août 2007 à 22:39, par Moussa En réponse à : > Point de presse du gouvernement : L’envoi d’un contingent militaire burkinabè en Côte d’Ivoire annulé

    Merci a lefaso.net d’avoir publie les avis critiques sur l’envoi de militaires burkinabe a l’ONUCI. C’est vrai que le pouvoir ne suit pas toujours ce que les internautes disent mais tous autant que nous sommes restons des Burkinabe, patriotes et soucieux de sauvegarder la paix dans notre pays. Le gouvernement est fait de femmes et d’hommes patriotes et de tres bonne volonte, mais nul n’a le monopole de la verite. Sur l’envoi du contingent burkinabe en RCI, les internautes et bien d’autres personnes se sont exprimes contre la position du gouvernement et la decision de renoncer a cette loi est salutaire.

    Il est donc bien de publier les avis des internautes ; il y a des verites qui sont dites sur le forum lefaso.net que le gouvernment peut analyser et parfois meme utiliser. Tous les Burkinabe ne seront jamais dans le gouvernment. Mais tous ceux qui ont acces aux nouvelles technologies peuvent contribuer avec des idees constructives. Chaque minute que nous prenons pour participer au forum sur le faso.net est une minute non pas pour engager un debat sterile ou faire de la subversion ; nous participons a la construction de ce pays que nous aimons tous.

    Il faut arreter la censure ou l’auto censure inutile sur lefaso.net ! Si vous ne le pouvez pas, alors dites clairement ou rappelez aux internautes les "regles du jeu". C’est frustrant de s’exprimer sur des sujets d’interet national et de se voir censurer sans raison. Car tout ce que le pouvoir n’aime pas n’est pas forcement contre le pouvoir. Il faut publier tous les avis et laisser le soin aux politiciens de prendre ce qui les interesse.
    Merci encore.

    • Le 2 août 2007 à 05:16, par Lefaso.net En réponse à : > Point de presse du gouvernement : L’envoi d’un contingent militaire burkinabè en Côte d’Ivoire annulé

      Faire des critiques constructives est une chose. Porter des accusations graves, voire des insultes parfois, contre des personnes ou des institutions désignées est une autre chose. Surtout quand on se cache derrière un pseudonyme.

      Je ne pense qu’il n’y a que les commentaires laudateurs sur le gouvernement qui sont publiés sur le site ; mais vous êtes libre de le penser.

      Comme je le repète encore et toujours, la responsabilité que j’ai en tant que complice de fait de vos déclarations me donne le droit de les censurer.

      Malheureusement c’est comme ça. C’est à prendre ou à laisser.

      Cyriaque

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