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Atelier de perfectionnement des journalistes : Les appréciations des différentes parties

Publié le mardi 31 juillet 2007 à 07h27min

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Offi Sié Somé, formateur

Du 23 au 26 juillet 2007, le Centre national de presse Norbert Zongo a organisé un atelier de perfectionnement au profit des journalistes de la ville de Bobo-Dioulasso. La plupart des acteurs se disent satisfaits, même si la dynamique ainsi amorcée reste à parfaire.

Offi Sié Somé, formateur (presse écrite) : “Nous avons essayé d’aider les journalistes à distinguer les différents genres rédactionnels. Le module a porté sur les principales caractéristiques de ces genres rédactionnels en presse écrite. D’une façon générale, les participants n’étaient pas des professionnels expérimentés.

Sur la douzaine de journalistes que j’ai encadrés, il y avait quatre ou cinq qui avaient pu participer à des formations. Les autres sont des journalistes qui ont appris le métier sur le tas et qui n’ont jamais bénéficié d’un encadrement professionnel adéquat. Leur niveau était donc en dessous de la moyenne. Au niveau des genres rédactionnels, il y a une confusion entre les techniques de rédaction pour les reportages, les comptes rendus, les interviews, les analyses et bien d’autres genres.

Nous espérons que les participants pourront maintenant rectifier le tir. Les journalistes ont eu l’occasion de faire un peu de pratique. Dans l’ensemble, ils ont compris ce qui fait le fondement de la plupart des genres que nous avons abordés. Les lacunes que nous avons relevées au niveau de ces travaux de groupes se situent au niveau de l’écriture journalistique. La plupart rencontrent des difficultés dans la construction de leurs textes. Il y a beaucoup d’amalgames, de confusions entre le style journalistique, le style littéraire et le style administratif. Je vais donc suggérer au comité de pilotage l’organisation d’un autre atelier qui va porter sur les techniques rédactionnelles pour permettre aux journalistes de Bobo-Dioulasso de construire de meilleures phrases pour la rédaction d’articles mieux agencés”.

Clarisse Héma/Soulama, participante, journaliste au Service régional des Editions Sidwaya/Bobo : “La formation a été la bienvenue puisque plusieurs personnes viennent au métier en apprenant sur le tas. Elle nous a permis d’avoir des éléments de base sur les genres rédactionnels et de faire la différence entre ces genres. Pendant la formation, on s’est également rendu compte que beaucoup de confrères ne maîtrisaient pas l’écriture journalistique. A travers les exercices qu’on a eu à faire, le formateur a remarqué en effet que les phrases étaient parfois mal construites. Notre souhait est que le Centre national de presse Norbert Zongo ou toute autre bonne volonté soucieuse du développement de la presse burkinabé puisse nous offrir des formations en écriture journalistique”.

Daniel Ouattara, participant, journaliste à la Radio de l’Alliance Chrétienne (RAC) Bobo-Dioulasso : Avec cette formation, je suis arrivé à faire la part des choses entre un reportage et un compte rendu. J’ai également fait la connaissance du papier qui demande toujours un angle. Cela veut dire qu’elle était indispensable pour moi. J’ai seulement regretté que le temps de cette formation ait été très court. C’est pourquoi, je souhaite que l’on revienne de temps en temps sur les genres rédactionnels à travers plusieurs exercices pratiques.

Danielle Bougaïré, formatrice (Radio) : “Nous avons, au cours de cette formation, abordé deux modules, c’est-à-dire le style radiophonique et quelques genres rédactionnels tels que le billet, le compte rendu et le reportage. A travers une pré-évalulation, je me suis rendue compte qu’il y avait vraiment un besoin de formation surtout quand il s’agit de définitions théoriques. J’ai tenté de mettre l’accent sur le style radiophonique parce que la radio a un style particulier qui demande des mots simples, des phrases courtes. Il faut que l’auditeur qui écoute un journaliste ou un animateur de radio comprenne le message essentiel que celui-ci véhicule. J’ai également essayé de lever les confusions entre les genres rédactionnels. Par ailleurs, on ne sait pas bien structurer un papier. A l’issue de la post évaluation que nous avons faite, on s’est rendu compte qu’il y a maintenant des réponses concrètes aux questions posées”.

Justin Coulibaly, président du comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo : Nous n’avons pas du tout regretté d’avoir délocalisé la formation continue des journalistes contenue dans le plan d’action à Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du Burkina. Nous avons senti qu’il y avait réellement un besoin en formation puisque sur 25 personnes inscrites pour l’atelier, nous avons eu de façon permanente une trentaine de journalistes.Les journalistes ont trouvé que la formation était bonne et positive pour eux, même s’ils estiment qu’elle a été de courte durée. Nous avons noté que, du point de vue de l’écriture journalistique, il y a encore beaucoup de problèmes. La leçon que nous tirons, c’est qu’il va falloir revenir dans les prochains mois sur l’écriture journalistique parce qu’il y a toujours des confusions.

Propos recueillis par Urbain KABORE

Sidwaya

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