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Commune de Bobo-Dioulasso : Plus de 20 % des Bobolais ne connaissent pas le nom de leur maire

Publié le jeudi 26 juillet 2007 à 08h28min

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Salia Sanon, maire de Bobo

Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) a livré les résultats du sondage sur la gouvernance locale, qu’il a réalisé à partir d’un échantillon représentatif de 1 200 personnes âgées de 18 ans et plus, résidentes de Bobo-Dioulasso. C’était au cours de la session ordinaire du Conseil municipal de la commune de Bobo-Dioulasso tenue les 19 et 20 juillet 2007.

Le sondage du CGD a révélé que 77,9% des enquêtés estiment que “le maire d’une commune doit résider au milieu de ses habitants pour mieux appréhender leurs réalités”. 20,4% de ceux-ci ignorent le nom du maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Salia Sanou, même si 81,6% lui font confiance.

Pour eux, les trois problèmes auxquels la ville de Bobo-Dioulasso fait face et auxquels la municipalité devrait s’attaquer sont, par ordre d’importance, l’état des routes (25,4%), la création d’emplois (22,9%) et la lutte contre la pauvreté (13,2%). A cela, il faut ajouter les IST VIH/Sida et le paludisme, toujours selon le même sondage.
En ce qui concerne les services municipaux, 23,9% des enquêtés disent avoir déjà fait l’expérience d’un mauvais traitement de la part d’un agent municipal ces 12 derniers mois. 72,3% de ces personnes affirment que certains agents de la municipalité espèrent ou demandent des pots-de-vin pour les services rendus.

Le comportement de la police municipale a été décrié par 54,8% de l’échantillon. Les résultats du sondage du CGD ont montré que 54,7% des enquêtés estiment que “les gens paient trop de taxes dans la commune”. 34,5% de ceux-ci affirment que le conseil municipal ne tient jamais compte des critiques et des suggestions des Bobolais dans ses décisions concernant la commune, pendant que 37,5% estiment qu’il en tient compte quelquefois seulement.

Les enquêtés ont positivement apprécié les performances de la mairie dans les domaines de l’accès à l’eau potable, la culture, les sports et loisirs, l’accès à l’école primaire publique, l’alphabétisation, les pompes funèbres et les cimetières. Ces résultats, livrés par le Pr Augustin Loada, directeur exécutif du CGD, ont permis aux conseillers municipaux de prendre le pouls de la cité de Bobo-Dioulasso à partir de cet échantillon.

Un échantillon défini par la méthode des quotas construits eux-mêmes à partir des variables (sexe, âge, groupe socioprofessionnel) qui “permettent d’expliquer pour une part importante la majorité des opinions individuelles de la ville de Bobo-Dioulasso”, soutient le CGD. D’ailleurs, à propos des conseillers municipaux, 88,4% des personnes interrogées affirment que ceux-ci écoutent l’opinion de leurs électeurs.

Urbain KABORE

Sidwaya

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