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Dialogue inter-togolais : L’autre front de bataille pour la paix de Blaise

Publié le mercredi 25 juillet 2007 à 08h22min

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Blaise Compaoré et Faure Gnassingbé à Kara

Le Comité de suivi de l’Accord politique global et le facilitateur Blaise COMPAORE se sont rencontrés, le vendredi dernier de 10h à 18 h 30mn à Ouagadougou. Une rencontre marathon pour baliser le terrain afin que les Togolais puissent aller aux législatives avant la fin de l’année.

Huit heures trente minutes, c’est le temps qu’aura duré, la 7e session du Comité de suivi de l’Accord politique global (APG), sorte de feuille de route tracée par le facilitateur Blaise COMPAORE avec les acteurs politiques togolais pour permettre au Togo de sortir de l’ornière. L’échéance des législatives reste l’objectif principal pour que l’APG porte entièrement son nom après avoir passé le cap de la présidentielle, la formation d’un gouvernement de large ouverture. Créer un environnement propice à la bonne organisation des législatives tel était le menu principal de la 7e session du comité de suivi de l’APG.

Où en est-on ?

Sur le chemin des législatives, le Togo a fait des grands pas dans les préparatifs. Déjà, la Force de sécurité Elections législatives (FOSEL) composée de 6000 hommes venant de la gendarmerie et de la police a été créée et connaît un début de déploiement. La Cour constitutionnelle a été recomposée. Les questions liées à l’impunité et le retour des réfugiés connaissent un effort certain de traitement. Depuis le 16 juillet, un décret fixant la période du recensement électoral a été pris. Au Togo aussi, la question de la chefferie traditionnelle dans la politique mérite attention, c’est pourquoi un plan de communication et de sensibilisation a été mis en œuvre et pour les préfets et pour les chefs traditionnels sur leur rôle et leurs responsabilités dans la réussite du processus électoral.

Pour voter, il faut des papiers d’identification, alors, on continue le travail de délivrance des cartes nationales d’identité. Tout cela a besoin du soutien actif des acteurs politiques, d’où la vulgarisation du code de bonne conduite auprès des partis politiques non signataires de l’A.P.G. Le Togo, revient de loin, pour cela, rien ne doit être négligé pour lui assurer un processus électoral digne de ce nom.

Dans ce sens, la réunion marathon de Ouagadougou n’a pas manqué d’exhorter le gouvernement à poursuivre le programme de formation des préfets et leur sensibilisation sur le code électoral. Car le gouvernement doit veiller au respect des principes républicains et à la promotion d’une administration d’Etat neutre et impartiale. Si tout cela se déroule bien, les législatives togolaises recevront une mission de contact sur la sécurité des élections législatives ; mission qui sera envoyée par la CEDEAO


Blaise COMPAORE, facilitateur du dialogue inter-togolais

“On s’est félicité des avancées constatées, comme vous le savez, ces dernières semaines le processus s’est confronté à des difficultés de divers ordres.
Maintenant, ces difficultés ont été levées, le processus de recensement électoral a été enclenché. Il reste à le finaliser bien sûr pour atteindre l’objectif capital pour le Togo à savoir les législatives.

Celles-ci doivent être organisées, nous l’espérons au regard des dispositions constitutionnelles avant la fin du mandat de l’Assemblée actuelle ; c’est-à-dire au plus tard le 22 octobre de cette année. Dans l’ensemble, nous nous réjouissons de ce que nous avons pu observer du côté des tâches accomplies par le gouvernement et par la CENI et même une bonne disposition d’esprit des partis politiques. En dehors d’un certain nombre d’incidents limités au niveau de la bonne conduite, des partis signataires de l’accord politique et des acteurs politiques au Togo, on se rend compte que tout se déroule normalement.

Nous avons recommandé à la CENI de préciser un certain nombre de choses dont la réactualisation de son chronogramme qui verra le jour très bientôt afin que les acteurs politiques et les partis puissent mieux se préparer. Ce qu’il faut se dire, nous avons comme date butoir la fin de mandat de l’Assemblée actuelle fixée au 22 octobre ; d’ici-là, il n’y a pas de raison que nous ne puissions pas tenir ce calendrier”.

Issa SANOGO

L’Opinion

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