"Nous sommes réunis pour célébrer l’amitié partagée et surtout le travail accompli tout au long du séjour d’un ami et frère, Son Excellence Alhadi Ahmed Kashim Ibrahim, ambassadeur de la République Fédérale du Nigeria en fin de mission". Tel a été le mot introductif du ministre burkinabè des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Yipènè Bassolé, jeudi 19 juillet 2007 à Ouagadougou, lors de la fête d’au revoir organisée par son département à l’intention de Son Excellence Kashim Ibrahim.

Il a salué le diplomate pour sa contribution à la consolidation des liens d’amitié et de fraternité qui existent entre le Nigeria et le Burkina Faso. Des relations entretenues au plus haut niveau, selon lui, par les contacts permanents et les consultations régulières sur les grandes questions sous régionales et internationales.

Le ministre a indiqué que les deux pays sont engagés dans l’approfondissement du processus d’intégration en Afrique de l’Ouest en particulier et en Afrique en général à travers leur appartenance commune à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à la Communauté des Etats sahélo saharienns (CEN-SAD) et à l’Union africaine (UA). "Je ne saurai passer sous silence l’engagement de nos pays en faveur des règlements de conflits, de la consolidation de la paix, de la démocratie et de la bonne gouvernance dans le cadre des mécanismes communautaires existant au sein de la CEDEAO", a ajouté M. Bassolé. Le Burkina Faso, a poursuivi le diplomate, se réjouit donc de ce partenariat avec le Nigeria et est disposé à le renforcer.

"Notre coopération bilatérale doit s’inscrire dans cette dynamique", a-t-il laissé entendre. A cet égard, M. Djibrill Bassolé a relevé la qualité de la coopération qui existe entre l’armée nigériane et burkinabè en matière de formation, ainsi que celle entretenue dans les secteurs de la santé, l’agriculture, la recherche, les échanges commerciaux ou autres domaines d’activité. Pour lui, il faut toutefois développer de nouvelles formes de coopérations qui renforceront les liens d’amitié et de fraternité entre les peuples des deux pays. Ainsi, de son point de vue, le cadre juridique de la coopération du Nigeria et du Burkina devrait être amélioré.

"La tenue dans les mois à venir de la session de la commission mixte nous permettra d’approfondir cette question et de nous pencher sur les préoccupations communes comme le trafic des enfants," a-dit M. Bassolé.
En reconnaissance des actions menées par le diplomate Nigérian et celles de son pays, la président du Faso, Blaise Compaoré a fait Son Excellence Kashim Ibrahim chevalier de l’Ordre national.

Une distinction honorifique qu’il a reçue par l’intermédiaire du ministre des Affaires étrangères assisté de son homologue délégué à la Coopération régionale, Aminata Samaké. Il a en retour exprimé sa gratitude au chef de l’Etat et s’est réjoui de la bonne relation existant entre son pays et celui des Hommes intègres. M. Ibrahim a jugé nécessaire, cependant la formalisation des activités commerciales.

"Il est agréable de souligner que des efforts sont actuellement déployés par le président Nigérian Yar Adua, vers la mise en place d’une commission conjointe Burkina Faso/Nigeria", a confié M. Ibrahim qui doit rejoindre son pays, après cinq ans passés au Burkina. La cérémonie d’au revoir s’est déroulée en présence des chefs de mission diplomatique du Burkina et des directeurs et chefs de service et agents du ministère des Affaires étrangères.

Séraphine SOME

Sidwaya