Les présidents d’universités d’Afrique de l’Ouest chez Tertius Zongo
Le Premier ministre, Tertius Zongo, a reçu en audience, vendredi 13 juillet 2007 à Ouagadougou, une délégation des présidents d’universités membres du Réseau d’excellence pour l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest (RESEAO). Les échanges ont porté sur la préparation du basculement du système d’enseignement classique vers le nouveau système Licence- Master-Doctorat (LMD).
Une délégation des présidents d’universités, d’écoles supérieures et d’institutions universitaires, membres du Réseau d’excellence pour l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest étaient, vendredi 13 juillet 2007, à la primature.
Ils se sont entretenus avec le Premier ministre, Tertius Zongo, sur les innovations pédagogiques. “Nous préparons le basculement du système Licence-Master-Doctorat actuellement à Koudougou où se tient une rencontre du RESAO”, a expliqué la porte-parole de la délégation, Germaine Odile Nacoulma, cumulativement présidente de l’Université de Ouagadougou et du RESAO. Elle a fait savoir que les responsables d’universités du réseau se réunissent tous les trois mois pour réfléchir sur leurs systèmes d’enseignement, d’études, de professionnalisation et de gestion.
C’est ainsi qu’ils “vont se pencher sur la question de la pédagogie universitaire actuelle pour qu’elle colle au mieux avec le nouveau système LMD qui entre en vigueur d’ici à 2010”. La mutation n’est pas facile, a dit Mme Nacoulma. Pour elle, le changement nécessite une préparation de tous les acteurs de l’enseignement supérieur, c’est-à-dire les professeurs, les étudiants et leurs parents, etc. “L’étudiant pourra choisir lui-même son profil professionnel. Il peut opter de prendre 80% de ses enseignements au Burkina Faso, par exemple et les 20% dans d’autres pays de la sous-région”, a mentionné la présidente de l’université.
Une mobilité des enseignants, a-t-elle poursuivi et des étudiants sera possible avec le LMD. Sa réussite nécessite, selon les premiers responsables d’universités, l’engagement des huit gouvernements de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
Et Tertius Zongo dont le pays assure la présidence des ministres de l’espace UEMOA, pourrait, de leur point de vue intercéder auprès de ses homologues afin qu’il rendent fonctionnel le LMD d’ici à l’échéance prévue. “Si nous n’y entrons pas, nous serons en reste par rapport à l’enseignement universel et nos enfants n’auront aucune passerelle pour poursuivre leurs études ailleurs par manque de référence entre l’enseignement actuel et le système LMD”, a prévenu Mme Nacoulma.
Séraphine SOME
Sidwaya