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Gouvernement burkinabè : Les chaudes actions de Tertius

Publié le jeudi 5 juillet 2007 à 07h52min

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(Ph. L. Bazié)Le nouveau Premier ministre, Tertius ZONGO depuis son arrivée aux affaires a démontré qu’il est un homme de dialogue. Il a reçu toutes les forces vives de la Nation pour recueillir leurs avis dans leurs domaines de compétences. Après la concertation, il faut maintenant aller sur le terrain.

« Le Burkina est un pays où tout est prioritaire », a-t-on coutume de dire. La situation se complique davantage avec la rareté des ressources. Le moindre franc doit être utilisé à bon escient pour améliorer les conditions de vie des populations. Le nouveau chef du gouvernement le sait mieux que quiconque puisque, avant son « départ américain », il a dirigé le ministère des Finances. Il connaît donc le terrain et sait que pour mettre en œuvre le Programme de développement solidaire sur la base duquel le président du Faso a été largement réélu en novembre 2005, il lui faut le concours de tous les Burkinabè.

Une situation sociale assez difficile

Il est de notoriété publique que la vie est dure ici au Faso. Malgré la réputation de peuple travailleur collée aux Burkinabè, les choses semblent aller de mal en pis. On peut le constater dans la ville de Ouagadougou au travers de l’augmentation de la mendicité. Ceux qui ne veulent pas tendre la sébile imaginent des stratagèmes pour subvenir à leurs besoins.

Le banditisme a pris des proportions inquiétantes malgré les efforts des forces de sécurité tandis que l’escroquerie est presque devenue un sport national où l’ingéniosité le dispute à l’audace. Combien de responsables d’associations, de promoteurs de ceci ou cela dorment dans les maisons d’arrêt pour avoir spolié des honnêtes citoyens de leurs biens ?

La corruption est devenue une règle dans le système économique burkinabè. L’exception devient l’agent prêt à servir au nom du serment qui le lie à l’employeur et se contenter du salaire qui lui est versé comme fruit de son travail. La cybercriminalité se développe au même rythme que les Nouvelles technologies. Le chômage aidant, la jeunesse s’occupe à surfer sur internet quand la prise du thé commence à devenir lassante.

Pour ce qui est de la prostitution, les autorités semblent avoir baissé les bras. Nos villes et campagnes ressemblent à de « vastes bordels » où la pudeur est la dernière des vertus. Ouagadougou compte des chambres de passes dans tous ses quartiers où les charmes se vendent et s’achètent comme des objets de bazar. Le phénomène homosexuel décrit autrefois comme des déviations de « blanc » est perceptible actuellement. Il suffit d’aller sur le net pour s’en convaincre ; les propositions faites par les homosexuels à n’importe quel internaute sont ahurissantes.

Le renchérissement du prix du carburant est mal venu mais .....

Tertius ZONGO rentre dans la danse avec une mesure pour le moins impopulaire. La forte augmentation du prix du carburant n’est pas faite pour donner du sourire aux populations. Cette mesure est sans doute indépendante de la volonté des gouvernants compte tenu du cours du pétrole qui va crescendo sur le marché international. Le Burkina qui ne produit pas l’or noir est entièrement dépendant de la conjoncture internationale.

Mais les oiseaux de mauvais augure ne manqueront pas de mettre de l’huile sur le feu en présentant la chose comme une catastrophe nationale dans la mesure où la flambée des prix des hydrocarbures plombe une économie compte tenu de son importance dans le système de production. Les coûts du transport vont encore grimper et avec eux par effet d’entraînement, ceux de tous les produits surtout d’importation. Si l’exécutif est arrivé à une telle mesure en déphasage avec le discours officiel, c’est parce qu’aucun autre choix ne se présentait à lui.

L’espoir est permis

Le gouvernement de Tertius ZONGO qui est déjà sur la braise a l’obligation de résultats. Les hommes et les femmes qui composent le gouvernement sont des hommes de terrain, spécialistes de leurs domaines d’activité. Avec de telles compétences, l’action concrète et visible sur le terrain est à portée de main.

Malgré la situation difficile, les Burkinabè ont des raisons d’espérer et le Gouvernement doit montrer l’exemple en ne rechignant pas à la tâche. Si le Gouvernement donne le bon exemple, la population ira dans le même sens car un proverbe Zigane dit qu’ "on ne peut pas aller droit si la route tourne".

Pour avoir recueilli les avis des différentes couches socioprofessionnelles, le chef du Gouvernement s’est fait un baromètre social utile à la réussite de l’équipe gouvernementale. Car les populations veulent des résultats pour continuer à faire face aux difficultés du quotidien.

Par Ahmed NAZE

L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 5 juillet 2007 à 21:33, par Joseph Marie Nikièma En réponse à : > Gouvernement burkinabè : Les chaudes actions de Tertius

    Toutes mes félicitations au Premier Ministre pour le dialogue social qu’il a entrepris.
    Quelques préoccupations à partager :
    1 : Le niveau scolaire baisse d’année en année, l’indicateur le plus visible est le taux de réussite décroissant d’année en année ; est-ce la faute des élèves ou la faute des enseignants ?
    2 : La fraude sévit d’année en année et à tous les niveaux de concours et de tests ; que nous réserve l’avenir de ce pays où l’apprentissage du vol commence au bas âge ?
    3 : Des fonctionnaires désertent leur lieu de travail et la corruption gagne du terrain dans certains CHR et CHU (Monsieur le Premier Ministre devrait faire des visites inoppinées dans certains d’eux et faire des constats) ; quelles solutions idoînes propose - t - il ?
    Pour ma part des états généraux s’imposent et des mesures de sensibilisation devraient être prises.

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