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Danse Contemporaine : L’Aï KI DO comme base de danse

Publié le jeudi 5 juillet 2007 à 07h07min

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Ils sont vingt. Ils sont venus du Congo Brazzaville, du Ghana, du Bénin, du Nigeria, de France et du Burkina pour perfectionner leur danse. Du 19 au 29 juin, ils ont reçu de nouveaux outils à même de les aider a approfondir leur propre recherche chorégraphique. Le rendu de leur travail a eu lieu au CDC (Centre de Développement Chorégraphique) où s’est tenu leur stage sous la direction du danseur chorégraphe français Philippe Ménard.

De la sueur. Des mouvements, des pas. Tantôt lent, tantôt accéléré. Des pirouettes, des corps qui se roulent, qui se frottent contre le mur, des corps qui rampent qui se traînent. Des corps qui se serrent qui s’entremêlent, tantôt en mouvement d’ensemble accordé, tantôt dans le désordre le plus total. Mais toujours avec une vigueur, et une virilité, qui ne donnent pas une différence entre danseurs et danseuses.

Des bras qui balancent, des mouvements qui rappellent les katas exécutés par les pratiquants des arts martiaux. Des mouvements, encore des mouvements et des pas. Une occupation d’espace à un rythme impressionnant. Trempés jusqu’aux os des efforts de leur travail, les vingt stagiaires (7filles et 13garçons) ont émerveillé les spectateurs. C’est le résultat de la première session de formation du CDC la termitière.

Une formation qui a allié technique vocale et recherche chorégraphique. « C’est la première session de formation pour des danseurs professionnels. Cette fois-ci on a fait le choix de faire cohabiter le chant et la danse, le travail de la technique vocale et la danse parce que les deux vont de paire. N’oublions pas que la danse est une discipline qui fait appelle au chant, qui fait appelle à la musique, qui fait appelle à la théâtralité, au conte. » A dit Salia SANOU, Directeur artistique du CDC. Pour la formation en technique vocale, le CDC a fait appelle à Aloys NIKIEMA. Quant à la formation dans la recherche chorégraphique, c’est l’expérience du Français Philippe MANARD qui a servi de base de travail pour les stagiaires.

Une recherche qui a consisté à proposer un univers chorégraphique propre au formateur. « La formation a consisté à proposer un univers chorégraphique qui est le mien, et ensuite donner des outils aux participants pour qu’ils puissent créer leur propre danse. Il s’agissait également de leur donner des outils pour aller dans l’improvisation. Comment aller dans l’improvisation ? Leur montrer comment aller vers cette improvisation ? Comment on peut grâce à l’improvisation garder des choses pour créer une danse ? Comment on peut grâce à des outils d’espace, de corps, et de temps créer sa propre danse et développer un langage chorégraphique assez personnel.

Mon travail est nourri par les arts martiaux, en particulier l’AÏ KI TAÏ SO qui est une pratique interne de l’AÏ KI DO qui est lui-même un art martial japonais qui se pratique à deux. Et l’AÏ KI TAÏ SO est une gymnastique interne qui permet de travailler sur l’énergie interne qui est un échauffement. Moi je prends comme base de travail cet art martial, pour l’intégrer dans la danse. Il s’agissait aussi de travailler la danse contacte c’est-à-dire la danse à deux, des duos, et un travail au sol. » Une formation qui a été bien assimilée puisse que sur les planches, le rendu des stagiaires étaient de très près aux aspirations du formateur.

Une formation qui donne des perspectives heureuses pour le CDC. « Pour les prochaines éditions on va essayer de faire cohabiter la mise en scène et la danse, la danse et les arts plastiques. C’est une volonté affichée de notre part de faire partager l’interdisciplinarité de la danse. » Salia SANOU.
Par Frédéric ILBOUDO

L’Opinion

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