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Poni : "Le crépuscule des crapules politiques"

Publié le jeudi 5 juillet 2007 à 07h44min

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Louis Armand Ouali trouve, en la personne de Casimir Kambou, auteur du texte ci-dessous, un véritable avocat. M. Kambou réagit contre ceux qui fustigent l’ancien maire de Gaoua.

« Le crépuscule des crapules politiques » a véritablement sonné dans la province du Poni. Malheureusement, des aveugles politiques, très nombreux (trop nombreux ?) ne semblent pas l’avoir compris.

Nous allons procéder à une analyse fine de l’évolution réelle et probable de la scène politique du Sud-Ouest en général, de la province du Poni en particulier, pour essayer encore une fois de les éclairer, de les tirer de l’obscurantisme dans lequel ils se complaisent a vivre et tentent, désespérément, de maintenir nos vaillantes populations.

1- Popularité /impopularité : les élections locales de 2000 et 2006

En politique, l’aune à laquelle se mesure la popularité ou l’impopularité, ce n’est pas l’écrit ou les écrits d’un individu ou d’un groupe d’individus, fussent-ils jeunes ou vieux, idiots ou sages.

L’instrument de mesure, c’est le suffrage universel direct. Qu’en est¬-il depuis 2000, dans la commune de Gaoua et la province du Poni, du cas particulier de l’honorable député Louis Armand Mihyèmba Ouali ?

Avec ses partisans, le député Ouali a participé à trois (03) élections. Il les a toutes gagnées. Eh oui ! Avec seize (16) conseillers municipaux sur vingt-quatre (24), il a réduit le CDP à six (06) conseillers, le PAl à un (01) conseiller et le RDA à un (01) conseiller. C’était le dimanche 24 septembre 2000. Elu maire le vendredi 3 novembre 2000, il a, en cinq (05) ans et six (06) mois, radicalement changé les êtres et les choses (mentalités et infrastructures) dans l’ancienne ville/commune de Gaoua, composée de huit (08) secteurs.

Bien lui en prit. Le dimanche 23 avril 2006, en effet, les populations des huit (08) secteurs l’ont fait premier en lui octroyant le plus grand nombre de conseillers municipaux. Les populations des cinquante-six (56) villages, qui ont suivi au quotidien les changements significatifs intervenus en si peu de temps, lui ont rendu hommage en le faisant, aussi et encore une fois, premier avec le plus grand nombre de conseillers.

Les habitants de ces villages nouvellement intégrés dans la commune de Gaoua, avec la communalisation intégrale, n’entendaient pas entrer dans l’Histoire à reculons.

Soixante-deux (62) conseillers, frère Francis Dah, donc onze (11) de plus que le parti arrivé en seconde position. C’est clair, précis, sans équivoque : ainsi en a-t-il été du choix du peuple.

Trahissant ces résultats nets, propres, des hommes, sans honneur, ont préféré faire une alliance contre-nature, pour « chasser l’étranger » travailleur et populaire, Louis Armand Mihyèmba Ouali, le fantassin du développement.

Mal leur en prit à ces fossiles politiques, incapables de saisir le sens des événements et de l’Histoire.

Avançant toujours à visage découvert parce qu’il craint Dieu et parce qu’il n’a pas d’autres ambitions que de contribuer au développement de son pays, le soldat Ouali a, à leur demande, accordé des interviews à trois (03) organes de presse. Ceux-ci ont choisi de les intituler : « J’ai écrasé des plaisantins politiques. » (L’Observateur Paalga) ; « Je ne veux pas être maire à tout prix. » (Le Pays) ; « Je suis un fantassin du développement. » (Sidwaya). La lecture de ces entretiens est édifiante quant à la lucidité de l’homme Ouali, à la vision anticipatrice, prospective de l’acteur politique de développement qu’est Lamo (acronyme affectueux de Louis Armand Mihyèmba Ouali).

Tout ce qu’il a prédit, dit, affirmé et réaffirmé s’est produit ou est en cours.

2 - Popularité / impopularité : les élections nationales de 2007

Homme de parole, d’honneur (héron), Lamo ne s’est pas présenté aux élections législatives de mai 2002. Il avait pris l’engagement devant des sages en 2000 (décédés pour certains depuis) de contribuer, pendant cinq (5) années, au développement de Gaoua. Il a tenu parole, quoiqu’élu local soit plus difficile qu’élu national.

Les élections législatives du 6 mai 2007 furent donc les premières auxquelles Louis Armand Mihyèmba Ouali participait. Le lundi 7 mai 2007, des irresponsables ont sillonné les rues de Gaoua, Kampti, et peut-être d’ailleurs, pour « fêter » bruyamment leur victoire totale, puisqu’ils ont « gagné » les deux (02) sièges de députés de la province du Poni. Vous semblez être de ceux-là, puisque vous revenez sur les 24 000 et 6 000 voix.

Il faut en finir avec cet aspect. Il y avait deux (2) sièges à pourvoir. L’un des sièges est revenu à Lamo. L’honorable député Ouali est, de surcroît, cinquième secrétaire parlementaire dans le bureau de l’auguste Assemblée nationale du Faso, depuis le jeudi 28 juin 2007. Qui dit mieux ?

Ce grand monsieur n’a pas d’argent mais il a des idées. Il est intelligent. Il l’a maintes fois répété dans ses meetings, frère Dah.

Le grand Ouali a interrogé le passé (tous les scrutins depuis le 2 juin 1991). Il a éclairé son présent (l’élection à venir à l’époque de mai 2007). Il a envisagé son avenir avec sérénité en pariant sur le... quotient électoral.

Oui, le quotient électoral, et au-delà la connaissance parfaite des lois et règlements du Faso, la maîtrise du terrain et surtout... la foi en Dieu, et donc la conviction que toute alliance avec le diable est vouée à l’échec.

Les fraudes massives et la corruption n’y ont rien fait, frère Dah. Dieu et les populations du Poni ont adoubé notre frère Armand. Prends-en acte et tires-en toutes les leçons. Si tu vis dans la province du Poni, si tu aimes sincèrement Lamo, tu connais les vrais résultats de la ville de Gaoua, de Kampti, etc.

Retiens, frère Francis Dah, que Dieu n’aime pas le mensonge, la duplicité, les calculs diaboliques, etc. Dieu aime les honnêtes gens. Au moment qu’il a choisi, il les élève toujours assez, et la vérité rattrape alors le mensonge. La vérité détruit alors les « tracts » et autres littératures souterraines diffamatoires, et donc indignes.

« Le vieillard (Lamo) assis voit plus loin que le jeune (Francis Dah) qui est débout. »

3- En guise de conclusion

Le reste du propos du sieur Francis Dah est constitué de divers, de fausses informations, de propos volontaires déformés, voire pire, de propos inventés pour tenter de justifier une cause perdue d’avance et ... depuis longtemps.

Mais oui, monsieur Francis Dah a raison quand il annonce des transformations politiques. Bientôt nous assisterons, effectivement, à « la chute presque cocasse d’un polichinelle » (Alexandre Biyidi, dit Mongo Beti). N’en déplaise aux tortues à double carapace, aux aveugles et autres fossiles politiques et à tous ceux qui sont des adeptes des combats d’arrière-garde.

Le glas a sonné pour les crapules politiques.

Casimir Kambou

Le Pays

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