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Régulation de la communication dans l’espace francophone : Ouagadougou voit la naissance d’un nouvel outil

Publié le lundi 2 juillet 2007 à 08h19min

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Les responsables d’instances de la communication francophones de régulation se sont réunis, dimanche 1er juillet 2007 à Ouagadougou. Ils ont jeté les bases du Réseau francophone des régulateurs des médias (REFRAMED).

En prélude à la IVe Conférence des instances de régulation et de la communication d’Afrique (CIRCAF), les responsables des instances francophones de régulation de la communication se sont réunis, dimanche 1er juillet 2007 à Ouagadougou. Ils ont porté sur les fonts baptismaux, le Réseau francophone des régulateurs des médias (REFRAMED). Un réseau qui envisage de promouvoir la coopération en matière de régulation de la communication entre ses membres, de renforcer les capacités des institutions garantes de la démocratie et de soutenir la liberté d’expression et le plurarisme des médias.

Il soutiendra également la diversité culturelle et encouragera la formation des professionnels francophones de la communication. Selon le président du Conseil supérieur de la communication (CSC) du Burkina Faso, Luc Adolphe Tiao, le REFRAMED devra être une référence mondiale en matière de régulation de la communication. Son homologue du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), le Français Michel Boyan partage le même point de vue.

Il pense que la nouvelle organisation doit être un vigile de la diversité culturelle, un espace de rencontre et d’épanouissement des cultures. "Le REFRAMED devrait favoriser l’émergence d’un marché pour les œuvres audiovisuelles". Pour lui, il sera une force de créativité et d’innovation dans le secteur de la communication. Toute chose qui ne va pas à l’encontre de son rôle de régulateur. "Le REFRAMED doit jouer un rôle social, protéger la liberté d’expression et être indissociable des progrès de la démocratie", a précisé M. Boyan.

Le représentant de l’Organisation internationale de la Francophonie, Hugo Sada, délégué à la paix, à la démocratie et aux droits de l’homme, a salué l’initiative des responsables d’instances de régulation francophones. Il trouve que cela répond aux préoccupations des chefs d’Etat francophones qui désirent renforcer les institutions garantes des droits de l’homme, de la démocratie et de la liberté d’expression au sein de l’espace francophone. "L’OIF est disponible pour un partenariat durable et utile avec le REFRAMED", a-t-il lancé à l’adresse des régulateurs.

Un instrument au service de la diversité culturelle

Le ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, porte-parole du gouvernement du Burkina Faso, Filippe Sawadogo, a affirmé que la création du REFRAMED s’imposait au regard de la mondialisation du marché de l’information et de l’évolution des technologies de la communication. "Il était nécessaire que l’on dépasse le cadre étroit de nos Etats pris individuellement", a-t-il laissé entendre. Le REFRAMED, a-t-il poursuivi, "permettra la mise en commun de nos forces et de nos riches expériences en matière de communication". M. Sawadogo a exprimé ses encouragements aux instances de régulation présents à cette rencontre et dans le cadre du CIRCAF. Il a souhaité qu’elles trouvent les voies et moyens idoines pour jouer efficacement leur rôle dans le dispositif institutionnel des différents pays concernés. "Je suis persuadé que cette rencontre restera dans les mémoires, comme une étape décisive dans la ferme résolution des instances francophones d’asseoir une culture authentique de la régulation, de la communication et de la consolidation des bases d’une démocratie véritable, fondée sur une presse plurielle au service d’un développement harmonieux", a conclu le ministre Sawadogo à l’ouverture officielle de la toute première réunion constitutive des instances francophones de régulation de la communication. Une rencontre qui a enregistré la présence de la plupart des pays francophones d’Afrique et d’Europe.

Séraphine SOME

Sidwaya

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