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Union africaine : La société civile demande la mise en place d’un gouvernement fédéral

Publié le samedi 30 juin 2007 à 13h35min

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1200 délégués d’organisations de la société civile et de partis politiques ont appelé, le 22 juin 2007 à Tripoli en Libye, les dirigeants africains qui doivent se réunir début juillet à Accra, à accélérer l’Union africaine en mettant en place un gouvernement fédéral africain.

Réunis à l’initiative du guide de la Grande Jamahiriya, Moammar El Kadaffi, les délégués ont adopté une déclaration dite de Tripoli « pour la réalisation du gouvernement fédéral africain ». Selon ce texte, « l’Afrique est un ensemble de tribus qui se connaissent, s’aiment et méprisent les frontières actuelles qui tentent de les diviser ».

S’inspirant de la vision du président libyen, les délégués au forum de la société civile africaine des 20 et 21 juin saluent les avancées enregistrées par le continent depuis la création de l’Union africaine (UA). Mais ils souhaitent que le prochain sommet de l’UA à Accra qui coïncide avec le 50e anniversaire de l’accession à l’indépendance du Ghana, soit l’occasion de doter le continent africain d’un exécutif unique, fort et efficace qui permette à l’Union de renforcer sa position sur la scène internationale.

Les délégués appellent alors les parlements à accélérer les processus de ratification des amendements de l’acte constitutif de l’UA et de la charte de la défense commune et de non agression.

En tout état de cause, les délégués s’engagent à rester mobilisés et à mener diverses actions de sensibilisation pour parvenir au gouvernement fédéral africain.
Le guide de la Révolution libyenne, Moammar Kadhafi salue cet engagement et surtout que le gouvernement fédéral sonnera la libération définitive et effective de l’Afrique du joug colonial. « Enfin, l’Afrique est près de fonder un gouvernement fédéral avec un seul chef de la diplomatie, un marché unique, une monnaie commune, une défense commune... », croit Moammar Kadhafi qui compte beaucoup sur la mobilisation de la société civile pour que le sommet d’Accra dont c’est l’objet débouche sur sa position. Il a réussi à rallier certains Etats à sa cause. Il s’agit du Sénégal, du Bénin, du Ghana, de la Centrafrique entre autres, qui ont livré des déclarations de soutien à la rencontre de la Tripoli.

Quid de la position officielle d’un pays comme le Ghana dont le responsable à la jeunesse affirmait à Tripoli ne pas se sentir concerné par un tel projet. « Nous voulons brûler des étapes alors que bien de promesses restent à réaliser. je ne me sens pas concerné par ce projet et j’espère que le Guide parviendra à me convaincre que son rêve d’un gouvernement fédéral est possible.... », a lancé le délégué national de la jeunesse du Ghana au forum de la jeunesse arabo-africaine organisé par le fils du Guide. Pas sûr que son message ait été perçu puisque le fils du Guide, Sif El Islam, lui, dira que l’objet de la rencontre des jeunes était de définir leur rôle dans la mise en place du gouvernement africain. Quelques instants après, le délégué à la jeunesse du Ghana s’en allait et le reste des participants adoptait également une déclaration de soutien au projet du Guide.

Outre l’appel à la mise en place du gouvernement fédéral africain, ils exigent la création d’un ministère africain plein s’occupant exclusivement de la jeunesse. Ils ne veulent pas voir leur ministère diluer dans le sport et les loisirs. Ils veulent en outre que les jeunes soient responsabilisés dans ce gouvernement. Ils promettent en tout cas de faire le déplacement d’Accra pour défendre leurs positions. Les femmes aussi à Accra sous la houlette de la nièce du guide, organiseront la veille du sommet une marche pacifique à l’appel du Sénégal, pour éviter que les chefs d’Etat ne retardent encore la mise en place du gouvernement fédéral africain.

La délégation burkinabè qui comprenait le ministre délégué à l’enseignement professionnel, M. Somé, les députés Belem Sidiki et Sidibé Sarr du CDP, n’a pas fait connaître sa position à Tripoli mais en coulisse, nous avons appris qu’une forte participation sera observée à Accra où notre pays entend également donner de la voix. Reste que toute cette mobilisation semble ne pas servir à grand chose pour le moment puisque le thème est pour l’instant absent des médias africains qui devraient permettre au débat de mûrir déjà. Mais attendons de voir, il reste encore quelques jours...

Victorien A. SAWADOGO
(à Tripoli)


Communiqué de presse

Le Président du Faso à la 9e session ordinaire de l’Union africaine

Le Président Blaise Compaoré participera à la 9e session de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine qui se tient à Accra, du 1er au 3 juillet 2007.

Ce sommet sera essentiellement consacré à un grand débat sur le projet de formation du gouvernement de l’Union, dans la perspective de la création des Etats-Unis d’Afrique. L’élection du nouveau président de la Commission de l’Union africaine, du vice-président, des commissaires et celle des membres de la Cour africaine des Droits de l’Homme devraient également figurer à l’ordre du jour. Les dirigeants africains feront enfin le point sur les conflits sur le continent.

Direction de la Communication
Présidence du Faso

Sidwaya

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