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Lettre ouverte au Premier ministre Tertius Zongo : La situation des travailleurs sociaux préoccupante

Publié le mercredi 27 juin 2007 à 08h12min

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Yacouba Ouédraogo, un travailleur social, dans l’écrit dont la teneur suit, revient sur "l’injustice", à savoir l’indemnité spéciale de permanence ou d’accueil des cas sociaux instituée en 2001, et dont les bénéficiaires n’ont pas encore vu la couleur. Comme à l’ancien Premier minisre, il se dit détermiiné à écrire jusqu’au sang de ses doigts...

Excellence Monsieur le Premier ministre,

Par le décret N°2007-349/PRES du 4 juin 2007, le président du Faso vous portait à la tête de l’Exécutif du Burkina Faso. Le 10 juin 2007, la presse nationale nous annonçait la composition de votre équipe gouvernementale à travers le décret N°2007-381/PRES/PM signé du président du Faso et de vous, chef de l’Exécutif. Ainsi, le petit citoyen que nous sommes voudrait user de ses droits civiques à travers la présente pour vous traduire ses préoccupations et sa façon de voir.

Excellence Monsieur le Premier ministre,

Nous nous en voudrions d’aller directement à l’essentiel sans vous présenter nos sincères et vives félicitations pour la confiance que le chef de l’Etat vous a faite en vous portant à la tête de l’Exécutif. Nos pensées vont également à votre prédécesseur Ernest Paramanga Yonli qui, même si nos préoccupations que nous avancerons dans ces lignes n’ont pas été résolues avec lui, demeure un grand homme. En tout cas, à notre humble avis, après près de sept ans à la primature, la Nation lui doit une certaine reconnaissance.

Excellence Monsieur le Premier ministre,

Nous serons obligés de nous répéter (comme le préconisent les pédagogues) parce que nous avons interpellé votre prédécesseur à trois reprises dans les colonnes du journal "Le Pays" : N°3762 du lundi 4 décembre 2006, N°3817 du lundi 26 février 2007, N°3846 du mercredi 11 avril 2007. Nous sommes encore dans l’obligation de vous interpeller parce qu’à notre avis un affamé qui crie sa situation le fera toujours jusqu’à ce que les limites de ses forces viennent lui imposer un silence moribond. C’est ce qui explique que nous soyons de nouveau à notre plume. Nous avouons que jusque-là vous pourrez ne pas comprendre l’objet de notre script.

Excellence Monsieur le Premier ministre,

Nous sommes un produit de l’Ecole nationale de service social devenu aujourd’hui Institut national de formation en travail social. Tout comme mes collègues, après évidemment l’école, il nous fallait rejoindre les quatre coins de ce pays pour servir nos populations des villes et des campagnes, et nous nous sommes attelés au travail pour rendre naturellement service à la Nation. Le mythe et la noblesse du travail social étaient pour nous un motif de satisfaction, et nous nous sommes résolus, au nom de notre serment, à ne jamais faillir ; même au creux des vallées, nous avons toujours voulu maintenir notre moral à son plus haut niveau pour accomplir les missions à nous confiées. Mais hélas, vraiment hélas.

Certaines situations dont nous retiendrons quelques-unes sont venues freiner l’ardeur et l’enthousiasme des travailleurs sociaux qui se sentent laissés à eux-mêmes.

Il est à noter que dans un pays où le dénominateur commun est la misère, le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale qui s’occupe des cas sociaux, donc des miséreux, se démène avec environ 1% du budget national. Ce n’est pas arrivé !

L’Action sociale se démène avec 1% du budget

Excellence Monsieur le Premier ministre,

En 2001, un décret octroyait une indemnité spéciale de permanence ou d’accueil des cas sociaux au personnel des catégories A et B chargé de l’Action sociale et de la Solidarité nationale en poste dans les structures déconcentrées où il n’existe pas de structures d’accueil des cas sociaux et utilisant leurs domiciles à des fins professionnelles. De 2001 à 2005, des gens qui devaient travailler pour l’acquisition de nos indemnités ont tout simplement démissionné de leur responsabilité, nous laissant face à notre destin. Mais l’épisode continua. En 2005, le 24 novembre, le décret N°2005-570/PRES/PM/MFB/MFPRE contenait notre indemnité notamment en son article 26 du chapitre IX (nouveau). Le décret a instruit à sa dernière disposition le ministère des Finances et du Budget de son exécution. En effet, le décret est parvenu au ministère de l’Action sociale et de la solidarité nationale le 2 décembre 2005 par courrier arrivé N°3546 et transmis à la Direction des ressources humaines (DRH) le 5 décembre 2005 (soit 3 jours après). Une circulaire du Secrétaire général du ministère de l’Action sociale et de la solidarité nationale datée du 13 janvier 2006 ayant le N°00017 est parvenue à la Direction régionale de l’Action sociale et de la Solidarité nationale du Nord le 30 janvier 2006 (soit 59 jours après réception du décret au niveau du ministère). La circulaire avait pour seul objet "la transmission de listes d’agents" pour l’octroi de l’indemnité d’accueil et de permanence des cas sociaux. Cette transmission de listes avait pour date butoir le 31 janvier 2006, selon les termes de la même circulaire. Et depuis, plus rien. Pas de suite jusqu’à l’heure où nous traçions ces lignes. Une machine administrative qui avait bien démarré, a toussoté entre-temps pour finir par se gripper on ne sait pourquoi.

Toujours est-il qu’une seule évidence s’offre à nous. A quelque part, quelqu’un n’a pas fait son travail. Si une administration peut se permettre de ne pas donner suite à sa propre correspondance, alors il y a danger à l’horizon. Quel crédit cette administration souhaiterait-elle avoir de ses agents ?

Excellence Monsieur le Premier ministre,

Patrick G. Ilboudo, dans les carnets secrets d’une fille de joie, disait ceci : "Quand un baobab a poussé sur votre poitrine et que vous pouvez encore respirer, vous remerciez le ciel." C’est exactement notre cas. Un géant baobab a poussé sur notre poitrine. Seulement, nous sommes encore en vie. Voilà environ 6 à 7 ans qu’une certaine injustice s’abat sur nous. Les enfants qui faisaient leurs premiers pas à l’école primaire au moment où on nous octroyait l’indemnité viennent de passer l’examen du CEP. Aux quinze (15) jours de temps raisonnable pour la diligence d’un dossier dans les pays anglo-saxons, on nous a opposé sept (7) ans de sommeil. Et comme les longs sommeils finissent par devenir des agonies... bon !

C’est à ne rien comprendre vraiment. Sous d’autres cieux, avec une telle inaction, ceux qui se sont battus pour nous ôter ce droit devraient rendre le tablier, ce d’autant plus que les éventuels bénéficiaires de cette indemnité ne devraient pas aller planter des choux dans des plantations familiales. C’est une indemnité qui devrait améliorer le rendement des agents sociaux parce que, d’après une certaine logique, un homme "qui se cherche" ne saurait voler au secours d’autres personnes "qui ne se retrouvent pas" (cas sociaux). Jean-Jacques Rousseau est clair à ce niveau : "Faites des hommes heureux, vous les rendez meilleurs." Nous nous efforçons au quotidien d’être meilleurs ; en revanche, on ne fait pas grand-chose pour que nous soyons heureux.

Nous n’avons aucun signe d’espoir

Excellence Monsieur le Premier ministre,

Nous avons souligné qu’à l’heure actuelle nous n’avions aucun signe d’espoir. Des rumeurs (nous insistons !) qui nous parviennent, on ne verrait pas le bien-fondé de cette indemnité. Et pourtant elle est...

Conformément au décret N°2004-195/PRES/PM/MFPRE/MFB/MASSN portant organisation des emplois spécifiques du ministère de l’Action sociale et de la solidarité nationale du 12 mai 2004, le personnel dudit ministère évolue selon trois options :

L’Option d’éducation spécialisée comporte les moniteurs d’éducation spécialisée, les Attachés d’éducation spécialisée et les inspecteurs d’éducation spécialisée. En une ligne, ils ont en charge des groupes spéciaux comme les enfants de la rue. Ils sont en poste dans des établissements comme la maison d’enfance de Orodara.

Ce qui signifie que le personnel de cette option est constamment sollicité parce que les enfants de la rue se rencontrent un peu partout. Les agents sociaux de cette option font constamment face aux risques lors des enquêtes et autres. Il nous faut des pages à n’en pas finir pour décrire leur situation et exhorter les autorités à plus d’égard. Idem pour les autres agents sociaux.

L’Option éducation préscolaire comporte les moniteurs d’éducation de jeunes, les éducateurs de jeunes enfants et les inspecteurs d’éducation de jeunes enfants. Les Moniteurs d’Education de Jeunes Enfants sont dans les structures publiques d’encadrement préscolaire qu’on appelle toujours "garderies populaires", comme si le travail se limitait toujours à la garde des enfants. L’heure de début de travail dans les structures d’encadrement préscolaire est 6 h 30, pour permettre aux parents matinalement sollicités de pouvoir être à l’heure à leur travail. La journée se termine au-delà de l’heure de la descente ordinaire, pour permettre toujours à tous les parents de revenir chercher leur progéniture. Ce qui fait que le début de la soirée coïncide parfois avec l’heure de descente des encadreurs de jeunes enfants. D’où l’obligation d’instaurer un système de permanence, exactement comme dans d’autres corps. Les encadreurs de jeunes enfants ont aussi l’obligation de tenir quotidiennement un cahier de préparation des activités du jour, exactement comme à l’école primaire. Ils ont l’obligation de faire des visites à domicile chez les parents d’enfant surtout si certaines nécessités s’imposent. Ils reçoivent également certains parents chez eux pour des cas de "consultation" au sujet de tel ou tel comportement d’enfant. Les mêmes sollicitudes vont à l’option éducation sociale.

L’Option éducation sociale comporte les adjoints sociaux, les éducateurs sociaux, les administrateurs des Affaires sociales. Tout comme les autres agents sociaux, ils sont sollicités pour des cas d’excision, de mariages forces, de traite d’enfants, d’enfants abandonnés et que savons-nous encore. Ils sont obligés d’héberger le plus souvent des cas sociaux, et à leurs frais. La dernière fois (il n’y a pas un mois) un collègue de la Région du Sahel nous racontait ses mésaventures en ce qu’il fut obligé d’héberger une fillette 17 jours durant avant un début de solution de la situation. Sacerdoce n’est -ce pas ? Mais de sacerdoce en sacerdoce sans écoute, on finit par courber l’échine, et c’est tant pis pour le social (si cher à un pays de savane où l’unique richesse qui nous reste se trouve dans la solidarité). Quels crimes les agents sociaux ont-ils commis pour mériter le sort de Sissyphe ?

A part l’indemnité de sujétion...

Excellence Monsieur le Premier ministre,

Nous n’avons pas d’indemnités de logement. D’aucuns disent que nous en voulons trop ; que nous avons assez d’indemnités pour en réclamer des "spéciales". Malheureusement, il n’en est rien. A part l’indemnité de sujétion, aucun agent social ne reçoit une autre indemnité (sauf erreur de notre part). Ceux qui avancent ces arguments aussi s’appuient sur les efforts que nous fournissons quotidiennement. Le 19 octobre 2006, dans les colonnes du journal Le Pays N°3732, la Direction de la communication et de la presse ministérielle du ministère des Finances et du Budget (à l’époque) donnait des précisions sur un certain nombre d’indemnités incompatibles avec celle de logement. Notre indemnité d’accueil et de permanence est clairement citée. Elle a été tellement bien citée qu’on la croirait déjà "effective" sur le terrain. Et cette presse ministérielle d’ajouter : "Dans le principe, les listes des bénéficiaires d’indemnités doivent faire l’objet d’une mise à jour annuelle, sous réserve de la perte du bénéficiaire de l’indemnité. En tout état de cause, tout bénéficiaire doit être confirmé chaque année en début d’exercice. Il revient aux institutions et départements ministériels de mettre en place un système pratique permettant un contrôle efficace des indemnités servies." A la lecture de telles précisions, faut-il en rire ou en pleurer ? Peut-on admettre qu’avec tout le temps que nous avions mis, il soit encore permis de rester toujours au stade des notions aléatoires, des "il paraît que ça va aller" ? Nous pensons que non. Le président du Faso a été clair : "Personne ne sera laissé au bord de la route." Pourquoi des gens se permettent de nous laisser au bord du chemin dans l’exercice de nos fonctions ? Nous avons le droit de connaître la vérité.

Excellence Monsieur le Premier ministre,

Nous avions suivi avec un grand intérêt votre point de presse du 12 juin dernier. Les propos qui en sont sortis et qui nous ont fait croire par moments que nous vivions dans le jardin d’Eden) sont vraiment dignes d’intérêt. La "conscience aiguë" que vous avez de notre peuple nous réconforte, surtout que nous avons eu l’assurance que "les engagements pris devant le peuple seront tenus". Avec cette "culture du résultat" que vous comptez instaurer, nous nous en réjouissons. Vous avez souligné qu’un ministre ne réussissait pas seul et que sa réussite était surtout assurée par toute son équipe. Un ministre doit tout faire pour que ses collaborateurs sentent qu’ils ont quelqu’un qui leur est disponible et qui les défend (qui dit mieux ?). Montaigne disait dans ses Essais que "la juridiction ne se donne pas en faveur du juridiciant, c’est en faveur du juridicité. On fait un supérieur, non jamais pour son profit, mais pour le profit de l’inférieur, et un médecin pour le malade, non pour soi".

Excellence Monsieur le Premier ministre,

Patrick G. Ilboudo nous rappelait ceci : "Dans une maison, si les batteurs de mil se cachent mutuellement les poils de leurs aisselles, le mil risque de ne pas être propre." C’est ainsi que le mil des travailleurs sociaux n’est pas propre parce qu’il y a longtemps qu’on se cache mutuellement "les poils de nos aisselles". Nous pensons vivement que "l’existence de dialogue et de disponibilité" que vous avez instaurée nous permettra de ne plus avoir honte en nous cachant mutuellement "les poils de nos aisselles", ce qui permettra, comme vous l’avez souligné, "la réalisation de réponses pertinentes et visibles aux demandes sociales des burkinabè". A notre entendement, la solidarité nationale que nous devons promouvoir n’est pas un produit industriel qu’il faut fabriquer dans des usines. Elle n’est pas non plus un produit de laboratoire où on a besoin d’éminents chercheurs pour sa conception. Elle est tout près de nous, dans nos coeurs, dans nos esprits. Thomas Sankara l’a dit : "Entre le riche et le pauvre, il ne saurait y avoir la même morale." Dans ce Burkina où tout est prioritaire, nous croyons aussi à notre importance pour l’édification d’une Nation meilleure.

Excellence Monsieur le Premier ministre,

L’écart hiérarchique qui nous sépare est abyssal. C’est pourquoi notre plume est notre seul rempart. Il y a bien longtemps que nous lorgnons la rue Agostinto Neto. Pour vous appuyer dans votre souhait de voir la conscience de l’Etat restaurée, nous nous référons aux propos d’un ancien ministre de l’équipe gouvernementale du 21 septembre 1962. Monsieur Sibiri Salembéré (puisque c’est de lui qu’il s’agit), ministre de l’Agriculture et de la Coopération, avait accordé une interview à (dans) l’hebdomadaire internationale d’informations Le Regard N°027 du 12 au 18 avril 1993. A la question des journalistes de savoir quels conseils il donnerait à un jeune ministre qui viendrait à lui, voici sa réponse : "Je lui dirais de toujours faire preuve de patriotisme sans faille, d’enthousiasme et de foi dans son action, de rigueur dans la gestion des choses, d’impartialité et de justice dans la gestion des hommes, du souci permanent de l’intérêt supérieur du pays face aux intérêts privés, d’abnégation. Bref, il doit avoir le sens de l’Etat, il doit servir l’Etat en toutes circonstances et ne jamais se servir de l’Etat." Nous ne trouvons pas d’incompatibilité entre les propos du doyen et ce que nous avons entendu le 12 juin lors de votre point de presse. Comme quoi, l’honneur, le patriotisme, le sens de l’Etat sont autant de qualités qui résistent au temps et évitent les balbutiements et le bégaiement de l’Histoire.

Déterminés à écrire jusqu’au sang de nos doigts

Excellence Monsieur le Premier ministre,

Dans notre dernière correspondance que nous avons formulée à l’endroit de votre prédécesseur parue dans Le Pays N°3846 du mercredi 11 avril 2007, nous avions souligné et exprimé toute notre détermination à écrire jusqu’au sang de nos doigts pour comprendre cette injustice inouïe. Nous osons croire qu’on en arrivera pas là. Mais, sait-on jamais ?

Pour notre part, nous vous rassurons d’une chose : nous avons l’obligation d’accomplir les devoirs qui s’imposent à nous nous le ferons dans les règles de l’art, car, toutes les mains sont utiles pour "le progrès continu". Nous ferons nôtre cette assertion de Martin Luther King qui disait à propos que même "si tu es appelé à être balayeur de rue, balaies-la si bien que les hôtes des cieux et de la terre s’arrêteront et diront un jour qu’ici vécut un balayeur de rue qui fit bien son travail".

Excellence Monsieur le Premier ministre,

Le dernier recensement de nos ménages nous estimait autour de 13 millions de Burkinabè. Vous êtes le seul à qui le premier magistrat de ce pays a porté sa confiance pour la conduite de l’action gouvernementale, donc de son programme. Le chef de l’Etat attend beaucoup de vous. Nous aussi ! Nous croyons aussi comme vous que "l’aube est à portée de main ". Que Dieu en qui vous avez foi guide vos démarches.

Excellence Monsieur le Premier ministre,

Tout en comptant sur vous, veuillez croire à notre franche collaboration et recevez l’expression de notre totale considération.

Yacouba H.S. Ouédraogo Direction provinciale de l’Action sociale et de la Solidarité nationale du Yatenga

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 26 août 2007 à 20:23 En réponse à : > Lettre ouverte au Premier ministre Tertius Zongo : La situation des travailleurs sociaux préoccupante

    Excelence Monsieur le Premier Ministre
    Tous les travailleurs sociaux ont les yeux rivés sur vous quant à l’application effective de ce décrèt relatif à ces indémnités.Vous etes créhétien pratiquant et vous ne saurez acceptez qu’il y’ait sous votre mandat deux poids deux mesures. Tandis que certains corps qui se sont vus octroyés des indémnités par ce meme décret l’ont eu depuis belle lurette nous à l’action sociale on ne voit rien à l’horizon. Nous ne prendrons pas des armes pour nous faire entendre (nous en avons meme pas et ce n’est pas notre intention) mais nous croyons fermement que vous avez la sagesse du roi Salomon pour rendre justice à l’action sociale. DIEU aime la justice mais aussi les vrais enfants de DIEU dont vous faites partie aiment également la justice.l

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