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Nouveau gouvernement:Il ne faut pas parier sur un délai de grâce

Publié le mardi 26 juin 2007 à 08h29min

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(Ph. L. Bazié)D’une passation de service à une autre, l’équipe gouvernementale de Tertius Zongo finit de s’installer. Les nouveaux ministres devraient très rapidement se mettre dans le bain et se familiariser avec les dossiers de leur domaine de compétence. A l’image du Premier ministre lui-même qui à peine installé est allé à la rencontre des différentes couches socioprofessionnelles du Burkina, histoire d’entendre de vive voix les préoccupations qui sont les leurs.

De fait, il n’y a rien de plus expressif que le dialogue direct. Il donne plus de chaleur que les rapports documentaires froids qui souvent ne sont pas un compte rendu exhaustif des situations qu’ils prétendent cerner. Sans que cela ne soit la faute de leurs rédacteurs, ils sont parfois dépassés avant d’être clôturés. En effet, il n’y a rien de plus évolutif qu’une situation sociopolitique. Parfois il suffit qu’un ministre change pour que les données d’un problème change.

Que dire alors quand c’est toute l’équipe gouvernementale qui a rendu le tablier et que la suivante a la lourde mission d’inaugurer une législature ! M. Tertius Zongo a donc raisons fondées de faire ce qu’on appellerait « le tour du propriétaire ». Et puis, cela n’est pas seulement indispensable pour « connaître la maison », il y’a par-dessus tout, l’impérieuse nécessité de ne pas naviguer à vue, de ne pas spéculer quand viendra le moment d’exposer devant le parlement la situation de la nation.

Nul doute qu’à cette occasion le nouveau Premier ministre dira à la représentation nationale et par ricochet à tous les Burkinabè son diagnostic sur la santé socioéconomique du pays et les remèdes qu’il entend lui administrer.
Dans cette tâche, pour être secondé efficacement, il a besoin de ministres serviteurs de l’Etat qui « maîtrisent leurs dossiers » comme on dit. Nous l’avons écrit à maintes reprises, la demande sociale est toujours très forte dans nos pays en développement. Tout est priorité, rendant difficile la hiérarchisation des besoins et la mise en œuvre des projets de développement.

Néanmoins, il y’a des projets phares dont les multiples impacts sur le développement socioéconomique du pays sont énormes et dont on s’impatiente de les voir être menés à bons termes. Ce sont : la gratuité de l’enseignement public pour tous les enfants de 0 à 16 ans, l’ouverture d’une deuxième université à Ouagadougou, la mise en œuvre du projet ZACA, la réalisation d’infrastructures routières pour une plus grande fluidité de la circulation dans la capitale et une meilleure desserte des villes de l’intérieur, la construction du barrage hydro agricole de Samandéni, l’électrification rurale, etc.

Côté social, les revendications sectorielles et catégorielles sont nombreuses et Tertius Zongo devrait en avoir une idée après sa rencontre ce jeudi avec les organisations syndicales.

Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il y’a du pain sur la planche et il ne faudrait pas parier sur le traditionnel délai de grâce accordé à une nouvelle équipe gouvernementale qui s’installe. Alors, la culture du résultat dont parle le premier ministre, c’est dès maintenant qu’il faut le mettre en chantier. On attend de voir !

Djibril TOURE

L’Hebdo

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