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Burkina Faso, paradis ou enfer des ONG

Publié le lundi 25 juin 2007 à 07h17min

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Le Premier ministre, Tertius Zongo a rencontré les Organisations non gouvernementales (ONG) et associations œuvrant pour le développement du Burkina Faso, le 22 juin 2007. La salle qui a servi de cadre aux échanges a été prise d’assaut et le Premier ministre, visiblement satisfait, n’a pas pu s’empêcher de comparer le pays à un paradis des ONG et associations.

En effet, il a laissé entendre que le pays des Hommes intègres compte environ 500 ONG et plus de 20 000 associations et coopératives. Ce qui est à saluer, car ces structures contribuent au développement du pays. De même que cette abondance des ONG et associations est à saluer et à encourager, elle suscite des interrogations et des inquiétudes. Ces chiffres reflètent-ils la réalité sur le terrain ? Combien d’ONG et associations sont réellement actives dans le Burkina profond ?

Qui sont ceux qui constituent ces ONG et associations, et existe-t-il une concertation entre ces différents organismes ? Au-delà de leur bonne intention de vouloir contribuer au développement du Burkina, il faut admettre que nombre d’entre ces ONG et associations n’existent que par le récépissé, le président ou le secrétaire général et quelquefois le trésorier. Elles sont invisibles sur le terrain et ne les provoquez pas en cherchant à savoir où se situent leur siège !

En tous les cas, un coup d’œil sur la liste des associations de promotion des droits humains a permis de savoir, en janvier 2007, que le pays en dénombrait plus de 155 et seulement environ dix d’entre elles sont actives. Ce qui est dommage, c’est que la plupart de ces ONG et associations se créent, pour disent-elles, lutter contre la pauvreté et pour le bien-être des populations. Mais, à y voir de près, les leaders de ces structures ont trouvé ces ingénieuses idées pour lutter contre leur propre pauvreté ! Quant à la concertation entre les ONG et associations au Faso, l’on peut dire qu’elle n’existe pas. Cela a été plausible à la rencontre avec le Premier ministre.

A l’annonce de leur représentant, quelqu’un, visiblement étonné, a lancé dans les coulisses : “Mais qui l’a désigné pour nous représenter ?” Don’t act ! Tout ceci appelle à mettre de l’ordre dans le milieu des ONG et associations du pays des Hommes intègres, sinon le Burkina Faso pourrait se transformer en enfer des ONG et associations de développement !

Ali TRAORE

Sidwaya

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