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“Ciné à ciel ouvert” : Paco Yé, un grand artiste burkinabè immortalisé sur écran

Publié le samedi 16 juin 2007 à 09h25min

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Paco Yé, virtuose du “djembé ” et grand symbole du Burkina artistique pendant près de 20 ans en Europe, malheureusement disparu le 2 octobre 2002, a été porté à l’écran par l’une de ses collaboratrices, Krysia Dowmont.

Son quartier Bolomakoté à Bobo-Dioulasso, qui l’a vu naître, a eu le privilège d’accueillir la grande première du film documentaire : “Sur les traces du caméléon ”. Un retour sur le succès fulgurant de l’artiste.

“Sur les traces du caméléon ”, ce film documentaire (une copie de travail) de 52 mn réalisé par Krysia Dowmont, et projeté en grande première à Bolomakoté consacré à Paco Yé a sérieusement marqué les consciences. Cela du fait qu’en dehors de ceux qui l’on suivi en Europe, le commun des habitants de ce quartier de Bobo n’aurait pas pensé à un tel succès mondial de Paco Yé. Ce fut donc une vraie découverte de ce danseur et percussionniste hors pair dans son parcours et ses relations aussi bien en Afrique qu’ailleurs.“

Sur les traces du caméléon ” se définit surtout comme un morceau choisi de témoignages éloquents des qualités de l’artiste et de ses succès sur la scène artistique internationale soutenu par la célèbre troupe “ Farafina ”. Même son mentor, Mahama Konaté reconnaît en lui sa grande maîtrise de la danse et son savoir-faire en “ djembé”. A vrai dire, ce film est la révélation d’une icône jusque-là ignorée chez lui. Mais ne dit-on pas que “ nul n’est prophète chez soi ” ?

Le souvenir de Paco Yé restera certainement longtemps gravé dans les mémoires tant en Afrique qu’en Europe. Et les onomatopées qui fusaient au sein du public lors de la présentation du film traduisent bien l’émotion de ses proches et admirateurs à le revoir, même à l’écran. Un film qui a su transporter les spectateurs dans le temps et laissé transparaître un artiste bien accompli et un modèle de succès pour la génération actuelle. La réalisatrice, Krysia Dowmont a fait un choix utile, en immortalisant cet ambassadeur de la culture burkinabè.

Dans la même foulée, l’Association Cinomade, initiatrice de cette projection dénommée “ Ciné à ciel ouvert ”, dans le cadre de la Fête de la musique, a également présenté en avant goût au public un autre film documentaire d’intérêt : “ Yiri Kan ” (le son du bois), une sorte d’hommage à Mahama Konaté, balafoniste émérite et fondateur du groupe Farafina, auprès de qui Paco Yé avait longtemps évolué.

Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 16 juin 2007 à 14:56 En réponse à : > “Ciné à ciel ouvert” : Paco Yé, un grand artiste burkinabè immortalisé sur écran

    je suis un admirateur de feu paco yé que jái connu a Geneve courant 1997.ce virtuose du djembé qui s’apellait lui meme ’yelemani’ ;transformation nétait pas seulement un artiste mais aussi un penseur de son epoque,pour Paco,aucun son,aucune cadence ne devait ressembler a un autre,un anticonformiste du djembé et de la danse.
    malheuresement je lái connu dans sa periode de decheance ou il vivait seul dans un petit studio a geneve mais paco etait sure que sa vraie gloire serait a titre postume.Homage au yelemani et mes sinceres reconnaissances aux initiateurs de ce documentaire.

    un ami. salvador de bahia . Bresil

    • Le 24 juin 2007 à 13:36, par Mawourobi En réponse à : > “Ciné à ciel ouvert” : Paco Yé, un grand artiste burkinabè immortalisé sur écran

      Paco YE était un ainé dans le quartier Bolomakoté. Voilà un monsieur qui m’a fait porter un autre regard sur l’instrument de musique qu’est le Djembé. IL en sortait tous les sons qu’il voulait. C’est l’occasion de remercier tous ceux qui ont oeuvré à la réalisation de ce film. Paco avait d’autres amis, tous de grands artistes, mais ceux-ci n’ont eu sa chance. Je pense à Francis, décedé lui aussi.
      L’initiative de Mr Fousseni KINDO est aussi à encourager. Bolomakoté est un terreau fertile de création artistique. Tous les groupes qui font dans la percussion à travers la ville de Sya et qui connaissent un succès aujourd’hui sont partis de Bolomakoté. Les ainés ont su encadrer les jeunes qui aujourd’hui volent de leurs propres ailes. De grands noms, on peut en retenir : Kam Bê, SANOU Seydou, SANOU Leopold, DIAWARA, SANOU Lassina, Yaya et j’en oublie. Mahama KONATE a su être celui qui guida tous ces pas.
      La nouvelle génération mérite aussi qu’on s’interesse à elle. Elle fait la fièrté du Burkina à l’extérieur. Yaya Ouattara, Vieux, Papa Deni, Mandela, Désiré etc... Vivement, que les autorités municipales pensent à un centre culturel à Bolomakoté pour perpétuer l’oeuvre de Mahama Konaté.

      Mawourobi.

      • Le 27 juin 2007 à 13:02, par Un supporteur de la musique burkinabe En réponse à : > “Ciné à ciel ouvert” : Paco Yé, un grand artiste burkinabè immortalisé sur écran

        L’hommage à Paco Yé est amplement mérite, car il a été un très grand artiste.
        Il faut faire remarquer que la musique traditionnelle de façon générale a atteint un niveau de qualité insoupçonnée par le public burkinabé et malheureusement par les musiciens et les compositeurs de musique moderne a l’exception de quelques uns d’entre eux.
        Le succès de cette musique a été le résultat d’un long travail de recherche individuel et collectif. Les acteurs de la musique moderne, doivent être encouragés, a s’inspirer de cette démarche. Smokey, Bill Aka Kora, Faso Kombat, Sissao et bien d’autres sont dans la bonne direction
        Le Farafina et les autres ont renouvelé et modernise la musique traditionnelle sur bien des plans comme la nature des instruments de l’orchestre, le nombre des instrumentistes, le chant et même la danse. L"UNESCO à parrainer un excellent film consacre au Farafina qui montre les différentes phases de l’évolution du groupe, et certains concerts mémorables. Le Farafina était capable de tenir en haleine pendant des heures des publics différents sur tous les continents. Ils ont joues avec de grands noms de la musique Rock et Jazz en jouant leur propre musique.
        Paco a participe en tant qu’acteur clé a cote de son maître Mama et des autres. C’était un homme orchestre qui jouait au Djembé, chantait et dansait de façon extraordinaire. Il était toujours de façon étonnante d’une très bonne humeur contagieuse.
        Les musiciens modernes qui ont effectué un bon qualitatif considérable, doivent être encouragés à s’inspirer de la musique traditionnelle. Un travail de fond leur permettra de jouer au niveau mondial atteint par beaucoup de formations traditionnelles comme le Farafina, les Frères Coulibaly, Adama Drame, Hamidou Ouedraogo, etc.

  • Le 18 juin 2007 à 21:19, par Fousséni KINDO En réponse à : > “Ciné à ciel ouvert” : Paco Yé, un grand artiste burkinabè immortalisé sur écran

    salut à tous ! j’ai un prjet de film sur Mahma KONATE, je suis très intéressé par tout ce qui peut m’aider à rendre visible le travail formidable de ce virtuose du balafon, une icone de la musique traditionnelle burkinabè(témoignage, film, son et écrits).
    merci de me repondre.
    Fousséni KINDO, journaliste culturel à la RTB / ouest
    Bobo Dioulasso, Burkina Faso
    E-mail : foukind@yahoo.fr

  • Le 3 juillet 2007 à 19:51, par yamyélé En réponse à : > “Ciné à ciel ouvert” : Paco Yé, un grand artiste burkinabè immortalisé sur écran

    Moi aussi je l’ai vu à Genève ce Paco en 1995 au salon de l’automobile. Mais ce jour une troupe était venue du Burkina, mais je n’étais pas du tout content des gens de cette troupe : et pour cause nos compatriotes venus du pays se méfiaient même de nous, même quand on est venu pour les souhaiter bonne arrivée, et en parlant en dioula en plus.

    Paco a appris le djembé aux blancs et lui s’en est allé et les blancs ont continué à taper le djembé comme il faut. Et puis il y avait trop de petits bruits sur lui entretemps. Il me semble également qu’il levait un peu trop le coude !! A Bobo, ses anciens camarades l’enviaient tout en le haissant en douce.

    C’est comme le Kôrô : beaucoup de gens courrent vers lui pour dire heyheyhey wanwanwanwan alors qu’au fonds ils ne l’aiment pas ces lâches. Bandes de profitards du kôrô (je ne parle pas des anciens camarades de lutte depuis l’ODP/MT).

    Bon repos à Paco et que son âme repose en paix.

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