Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire : Le coup d’accélérateur vers la paix ?
- Accueil de Blaise Compaoré hier à Yamoussoukro
Depuis l’éclatement de la crise ivoirienne en septembre 2002, d’épais nuages voilaient les relations de bon voisinage qui existaient entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Cette situation de crise ivoiro-ivoirienne a empiré au fil du temps au point que les médiations entreprises pour une sortie de crise peinaient à aboutir.
Des accords de Marcoussis puis Pretoria en passant par ceux d’Accra, rien n’y fit, jusqu’au jour où le chef de l’Etat burkinabè, Blaise Compaoré, en sa qualité de président en exercice de la CEDEAO s’est vu confier la mission de facilitateur dans les n,égociations pour sortir les Ivoiriens de la crise qui les divise. Chargé donc de réconcilier les frères ennemis, le président du Pays des hommes intègres est en passe de réussir l’impossible.
Les résultats visibles et palpables de la médiation du facilitateur Blaise Compaoré : l’Accord de Ouagadougou qu’il a pu faire signer par le président ivoirien, Laurent Gbagbo, et le patron des Forces nouvelles, Guillaume Soro, le 4 mars dernier, et la nomination de ce dernier au poste de Premier ministre quelques semaines plus tard, plus précisément le 29 mars.
Jusque-là ce sont les protagonistes ivoiriens qui défilaient dans la capitale burkinabè, auprès du facilitateur. Mais depuis hier 12 juin, Blaise Compaoré rencontre chez eux Gbagbo et Soro ainsi que les leurs. Sauf erreur ou omission, cela fait 7 ans que le chef de l’Etat burkinabè ne s’était pas rendu du côté de la lagune Ebrié, depuis bien sûr que la tension a déchiré le pays d’Houphouët Boigny.
Cette visite de l’enfant terrible de Ziniaré à Yamoussoukro, qu’on voyait venir du reste, était annoncée depuis le mois de mai dernier ; elle entre, dit-on, dans le cadre permanent des concertations pour une sortie définitive de la crise. Voilà qui augure un retour de la paix en Côte d’Ivoire laquelle, on le sait, était de fait coupée en deux, avec le Nord, bastion des Forces nouvelles, et le Sud, tenu par Gbagbo.
La zone tampon appartiendrait désormais à l’histoire, puisqu’à la suite de la signature de l’Accord de Ouagadougou, on a assisté à la suppression de ladite zone, que des soldats de l’ONUCI sécurisaient. On a même vu l’équipe de football de Côte d’Ivoire livrer un match contre celle de Madagascar le 4 juin à Bouaké, en présence de plusieurs membres du gouvernement ivoirien dont le Premier ministre Guillaume Soro. Une rencontre sportive comme pour consacrer la réunification du territoire ivoirien.
Si, à l’occasion de la visite de travail du facilitateur Blaise Compaoré à Yamoussoukro, (soit dit en passant, terrain neutre et symboliquement chargé, car c’est la capitale politique), le président Laurent Gbagbo, le chef des Forces nouvelles, Guillaume Soro devenu son Premier ministre, et les leaders des principaux partis de l’opposition, à savoir Henri Konan Bédié du PDCI/RDA, Alassane Dramane Ouattara du RDR se rencontrent pour donner un second souffle à l’Accord de Ouagadougou, on imagine que le président Compaoré ne manquera pas de saisir l’occasion pour accélérer le dégel entre les Etats ivoirien et burkinabè.
Au plan interivoirien, en effet, le processus de paix sera sans doute boosté. On sait aussi que depuis que la crise ivoirienne a éclaté, les deux pays se regardaient en chiens de faïence. Et pour sûr, le séjour de Blaise Compaoré apportera un tant soit peu de la chaleur aux relations ivoiro-burkinabè. C’est du moins ce qui est à espérer.
La suite réservée à l’ensemble du processus de paix en Côte d’Ivoire dépendra certainement de cette première réunion avec le Comité permanent de concertation (CPC) chargé de l’application de l’Accord de Ouagadougou. Et les parties prenantes à cette paix devront accorder à l’occasion leurs violons.
Le temps passe, et la question des élections se posera. C’est même vers cela que les leaders des partis politiques ont le regard tourné.
Dans cette perspective, les choses ne seront pas faciles pour le Rassemblement des républicains (RDR) d’Alassane Dramane Ouattara, qui connaît des remous. Des militants de ce parti sont en train de quitter le navire RDR. On soupçonne le pouvoir ivoirien d’être à l’origine de ces défections.
Une nouvelle phase dans l’application de l’Accord de Ouagadougou a débuté. Et si rien ne vient gripper la machine, l’espoir est permis que la Côte d’Ivoire retrouve enfin, bientôt, la paix pour le bonheur du peuple ivoirien et de la sous-région. Une chance à saisir donc et pour de bon.
Agnan Kayorgo
L’Observateur
P.-S.
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Vos commentaires
1. Le 13 juin 2007 à 10:38, par Yamyélé En réponse à : > Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire : Le coup d’accélérateur vers la paix ?
Kôrô Blaise, je suis très content de toi pour les résultats acquis. Si je pouvais chasser tout ceux qui t’emmerdent là, j’allais le faire.
Dans le temps j’ai battu farouchementcampagne pour le OUI à la constitution en 1991. Ensuite, j’ai pris part à la création de l’ODP/MT et battu campagne pour son implantation forte dans certaines provinces. J’ai participé à tous les congrès de l’ODP/MT. A cause de celà, j’ai connu beaucoup de pontes qui sont aux affaires dans le pays aujourd’hui, même si aucun d’entre eux ne m’a jamais rendu le moindre service. Nous tenions en province nos réunions avec certains d’entre eux (RMCK, SD, NK, BAY, etc.) jusque parfois à 2H00 du matin. Bref, il se trouve aujourd’hui que je suis un aigri qui a été totalement ignoré par ses anciens camarades de lutte. J’ai perdu les repères depuis le large rassemblement scélé à Gaoua en 1996 ou (1997 ?) et là-bas aussi, j’y étais et c’est LT qui a fait la déclaration au nom des partis qui voulaient nous rejoindre. Et si certains s’en souviennent, j’étais arrêté auprès d’un Grand responsable traditionnel de la région vers l’Ouest de Gaoua. Pour vous dire que depuis que la conctitution a été proposée par vous, j’ai senti depuis ce temps que vous êtes quelqu’un d’ouvert au dialogue et je me suis fortement impliqué.
Le 13 juin 2007 à 12:32 En réponse à : > Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire : Le coup d’accélérateur vers la paix ?
pourkoi ne l’appelles-tu pas au téléphone pour lui faire part de ta grande importance dans le procesus democratique ? Y’a encore de la place au gouvernement. On a que seulement 34 ministres. Mais il faut te depêcher car certains vautours viendront bientôt te joindre et là , ca sera dur dur. Bonne chance.
Le 13 juin 2007 à 20:05 En réponse à : > Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire : Le coup d’accélérateur vers la paix ?
Non yamyélé ! C’est mieux tu n’as qu’à rester comme tu es là dè ! tu sais, si tu les rejoins, un jour où tu seras pas ok avec le chef tu peux plus rien dire . Alors que le peuple a besoin de personnes qui sont en retrait , qui critiquent positivement et qui font avancer les autres. Mais si ça te tente tu peux faire comme le frère a dit en l’appelant. Même si tu n’es pas fait ministre tu pourras faire la cuisine pour un des 35 ! c’est bon pour toi non ? Rions pour ne pas pleurer...vive l’humour au Faso. "Chez nous y a pas colchards" .
2. Le 13 juin 2007 à 18:24, par Yamyélé En réponse à : > Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire : Le coup d’accélérateur vers la paix ?
Merci mon frère pour ce sage conseil, mais peux-tu au moins me donner son numéro de téléphone ?
Tu n’as pas compris que je suis un aigri, donc quelqu’un qui a été oublié en cours de route parce qu’il ne gueulait pas fort (C’est ma nature) ? Quelqu’un qui a pourtant batailler fort en son temps !! Je ne réclame rien en retour, mais quand je vois certains agissements de certains bonzes, je me dis que j’ai plus le droit d’être là où ils sont plutôt qu’eux.
Retient bien ce pseudo Yamyélé, et je te prouverai encore prochainement que je ne mérite pas d’être aigri. Je mérite plus que beaucoup qui sont là aujourd’hui parce qu’ils sont le cousin du frère de la tante de la grande soeur du neuveu de l’oncle de..... Ils n’ont pas fait comme nous en son temps.
Mon frère, je te précise que j’ai aimé Blaise et j’ai commencé à l’admirer depuis le 18 janvier 2007 lors de sa première sortie à Réo sous le front populaire. J’ai tout fait pour aller là-bas pour suivre son meeting.
J’ai tout simplement peur de me réveler sinon beaucoup de ces bonzes d’aujourd’hui me reconnaitraient et se souviendraient de mes prouesses de l’époque. J’ai été oublié en cours de route et je ne peux même pas les approcher aujourd’hui. Pas que je suis malheureux, mais seulement reprendre du service dans mon parti qui a été englué par certains partis de l’opposition de l’époque dont certains tenors sont aujourd’hui des indéboulonnables dans les gouvernements successifs. Enfin, j’espère que tu me comprendras dans mon aigreur ?
Le 13 juin 2007 à 21:36 En réponse à : > Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire : Le coup d’accélérateur vers la paix ?
Vous avez loupé, Cher "YAMYELE", et j’en ai l’impression première, le train de l’histoire. Vous ne pouvez donc, dans cette hypothèse, que vous en prendre à vous-même, je crois. Personnellement, je ne souhaite qu’une chose pour vous. Si vous vous sentez, à l’heure actuelle, capable de faire quelque chose pour notre peuple, n’hésitez pas un seul instant à vous engager. Il est tout aussi facile de prendre la carte du CDP ou de n’importe quel Parti, et de vous re-engager corporellement et sincèrement dans ce processus démocratique en constance évolution dans notre pays. En revanche, si c’est juste pour le plaisir d’avoir un poste, ceci ne serait pas, de mon point de vue, intéressant, ni pour vous, ni pour notre peuple et vous en conviendrez, sans aucun doute, avec mon humble avis. N’est-ce pas ? Me Kéré, France.
3. Le 13 juin 2007 à 21:24 En réponse à : > Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire : Le coup d’accélérateur vers la paix ?
Chers internautes,
Cette visite officielle n’est que la consécration de l’importance de la place prise par notre Président dans le processus de paix en Côte d’Ivoire.
Depuis belle lurette, j’avais, en son temps indiqué que le Président GBAGBO avait tort de "pointer" injustement du doigt notre pays, ainsi que ses dirigeants.
Que de morts, que de temps perdu, que de gâchis inutile....et j’en passe des vertes et des pas mûrs....
J’avais pronostiqué, avant même ces accords salutaires que la paix passera, nécessairement par Ouagadougou. Je me réjouis que cette paix soit en marche et ce, pour le bonheur des peuples burkinabé et ivoirien au grand dam d’un véritable développement sous-régional. La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso peuvent, à eux deux, constituer un pôle économique d’excellence, notamment par l’ouverture portuaire telle qu’imaginée dans la philosophie et la conception du Conseil de l’Entente de l’époque. En attendant, il convient d’organiser des élections démocratiques franches et sincères aux seules fins de pacifier définitivement ce grand pays prospère qu’est la Côte d’Ivoire. En avant les ivoiriens !!! Prenez votre destin en mains. Me Kéré, France.
4. Le 14 juin 2007 à 13:56, par Yamyélé En réponse à : > Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire : Le coup d’accélérateur vers la paix ?
Merci me KERE, j’ai été encore parmi les premiers à prendre la carte CDP que je viens d’ailleurs de changer il y a 1an 1/2. Mais je demande à mon autre frère de ne pas me souhaiter de faire la cuisine pour un des ministres. Pas que le métier de cuisinier est mauvais, au contraire c’est un métier très respectable sauf que le burkinabé ne connait pas sa valeur. Me KERE qui est en France pourra confirmer le respect dû aux cuisiniers en Europe.
Bref, mon frère, au lieu de te moquer de moi, compati un peu à ma douleur et fait comme Me KERE. Je te répète que je suis un aigri. Imagine qu’en temps de guerre, l’un des soldats les plus valeureux soit oublié pendant que des cancres qui étaient en arrière ligne soient décorés de la médaille de guerre eux !!
Et comprenons-nous !! Je n’en veux pas à mon Kôrô Blaise, ni à mes anciens camarades de lutte (SD, RMCK, NK, BAY, KJ, IBJP, etc.), mais néanmoins je reste aigri pour le fait justement que le train dont tu fais allusion est parti me laisser. Et c’est simple à comprendre : je ne suis pas de nature à me précipiter, ni à gueuler fort, et j’en paye le prix aujourd’hui au plus fort taux.
Je ne peux même plus approcher mes anciens camarades de lutte !!! Vous voyez ?? Parce qu’il y a de nombreux parvenus autour d’eux qui ignorent tout de notre lutte commune passée.
Et soyons précis, je ne suis pas dans un besoin d’argent comme certains peuvent le penser. Je fais un boulot où je gagne très bien ma vie (et je jure d’avoir dit la vérité). Je ne suis pas très riche, mais pas très pauvre non plus. Donc ce n’est pas la mendicité ; c’est juste pour renouer avec mes anciens camarades.