“C’est bon, mais ce n’est pas arrivé”, sommes-nous tenté de dire. En effet, il faudrait aller plus loin et ne retenir désormais que les pièces d’identité beaucoup plus fiables que les jugements supplétifs d’actes de naissance et les livrets de famille.

Les dernières élections, on s’en souvient, ont mis à nu toutes les pratiques et manipulations possibles avec les deux documents cités, fabriqués à grande échelle par des officiers d’état civil peu scrupuleux. La plupart de ces documents étaient antidatés, d’autres signés un jour férié alors que les administrations étaient fermées.

On aurait même vu circuler des jugements supplétifs d’actes de naissance datés du 31 décembre 2007 alors qu’on était en mai et d’autres portant comme en-tête “Province des Cascades”. Une telle province n’existe nulle part au Burkina ! Quand on veut “frauder”, on ne s’embarrasse pas de trop de précautions, ce qui explique sans doute que les “fraudeurs” aient jeté leur dévolu sur le jugement supplétif d’acte de naissance et le livret de famille, plus faciles à établir.

Mais il en est autrement pour les cartes d’identité et les passeports. C’est peut-être de là que viendra une plus grande transparence des élections au Burkina, c’est-à-dire lorsque la liste électorale sera établie sur la base de ces documents uniquement.

Urbain KABORE

Sidwaya