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Gouvernement Tertius Zongo : Les attentes des Ouagalais

Publié le mercredi 13 juin 2007 à 07h50min

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La composition du gouvernement du nouveau Premier ministre burkinabè, Tertius Zongo, a été publiée dimanche 10 juin 2007. Entre surprise et espoir des ouagalais se prononcent sur cette équipe de 34 personnes.

Soabou Diallo, administrateur des services financiers : “Les mêmes départements ministériels ont été reconduits avec certes de nouvelles têtes. Nous attendons de voir la nouvelle équipe gouvernementale à l’œuvre. En tant que prospectiviste, la surprise a été la création d’un ministère en charge de l’analyse et de la prospective qui est rattaché à la présidence. C’est un soulagement pour moi qui suis chargé d’études à la direction de la prospective et de la planification.

Je souhaite que ce gouvernement soit dynamique, et compétif afin que le Burkina Faso puisse sortir du scénario de la pauvreté”.

Abdoulaye Abdouramane Maïga, directeur de publication du mensuel “La Colombe” : “Un gouvernement d’action et de mission a été mis en place pour exécuter le programme du président du Faso, Blaise Compaoré : “Le progrès continu pour une société d’espérance”. Les rangs ont été resserrés. 13 ministres sont partis, pour le même nombre de ministres entrants.

Certains ministères ont été concentrés comme celui de l’Information de la Culture et du Tourisme. Je souhaite vivement que ce nouveau gouvernement puisse effectivement exécuter sa mission, les trois années à venir, afin que le peuple se rende compte qu’au pays des “Hommes intègres”, les engagements sont toujours tenus. J’ai espoir que le développement du pays va se poursuivre pour le bonheur des populations”.

Hamidou Koné, démographe : “J’ai suivi la publication de la composition du nouveau gouvernement sur les ondes. C’est difficile de donner une appréciation. Je ne connais pas toutes les personnes qui ont été nommées. Mais des compétences peuvent être relevées. Au nombre de celles-ci, le nouveau ministre des Affaires étrangères, Yipènè Djibrill Bassolé. Il s’agit de quelqu’un qui s’est battu pour la résolution des crises ivoirienne et togolaise. Le ministre d’Etat, Salif Diallo qui a été maintenu à son poste, est également un grand travailleur.

Je suis persuadé que les nouveaux ministres apporteront un souffle nouveau au gouvernement car je pense que si on a fait appel à eux, c’est pour qu’ils apportent une nouvelle touche à l’action gouvernementale. En tout les cas je souhaite une bonne chance aux ministres. Dans un mois ou deux, on pourra se faire déjà une idée de leurs actions. Pour le moment, j’espère qu’ils atteindront des résultats concrets”.

Evariste Dao, chauffeur : “On a pris connaissance du nouveau gouvernement. Mais il n’y a pas eu un grand changement. L’équipe ne sera pas pour autant inefficace. On attend de voir ce qu’elle va entreprendre pour le développement du pays. Les ministres qui étaient dans l’ancien gouvernement et qui ont été maintenus ont fait leurs preuves. J’espère que les nouveaux venus suivront leur exemple. Il faut que l’équipe gouvernementale satisfasse les préoccupations des travailleurs”.

Djénéba Bassolé, opératrice radio : “Je ne connais pas tous les membres du nouveau gouvernement. J’aurais souhaité qu’il y ait plus de femmes. L’équipe nouvelle doit, à mon sens, se pencher sur la question du niveau de vie des Burkinabè qui est très bas.

Les fonctionnaires particulièrement souffrent beaucoup. Ils dépensent pratiquement tout leur salaire dans le carburant, l’électricité et autres charges”.

Bakielbié Yaméogo, contrôleur financier : “L’équipe de Tertius Zongo me convient. J’espère que les quelques changements qui ont été effectués vont porter leurs fruits. Chaque ministre a sa politique et chacun la mettra en œuvre pour travailler. Je pense que tout ira bien.

J’attends toutefois d’eux un travail plus profond. Je souhaite que le gouvernement prenne en compte les préoccupations réelles de tous les Burkinabè notamment la pauvreté qui est une réalité dans ce pays”.

Edouard Kouka Nanéma, administrateur civil à la retraite : “Je note comme tout le monde qu’il y a eu quelques changements. Le plus perceptible concerne le ministère des Affaires étrangères. Je pense qu’il s’agit en réalité plus d’une retouche que d’un changement.

Comme la nomination des ministres tardait, on s’attendait alors à plus que ça. D’ailleurs des journaux avaient misé pour 50 % de changement. Mais ce que je note de positif, c’est le fait qu’il y ait plus de technocrates.
Je nourris l’espoir qu’ils relèvent les défis du développement telles les mauvaises conditions de vie et de travail des populations. Ils sont de mon point de vue à leur portée”.

Delphine Ouédraogo, secrétaire : “On attendait plus de changement. Cela n’a pas été le cas. Mais on espère que le nouveau gouvernement travaillera à consolider les acquis du précédent et à faire mieux. Ils doivent améliorer les conditions de vie des populations”.

Françoise Sawadogo, enseignante : “Je ne connais pas bien les nouveaux ministres mais je pense que l’équipe de Tertius Zongo sera à la hauteur de la tâche qui l’attend. J’étais convaincue que des changements allaient se faire. Je regrette cependant qu’il n’y ait pas plus de femmes. Mais je suis confiante quant à la compétence des membres du gouvernement”.

Propos recueillis par Séraphine SOME

Sidwaya

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