Durant trois jours, les participants ont passé au peigne fin des exemples d’application réussis des TIC à travers le monde et qui pourraient être repris en Afrique.

Consultation médicale en ligne, enseignement à distance, télétravail, commerce électronique, e-gouvernance, visioconférences, conseils pratiques en ligne sur divers domaines d’activités, services d’information, de formation et de perfectionnement sur la toile, ... Ce sont, entre autres, autant de possibilités qu’offrent aujourd’hui internet et les autres TIC. C’est dire qu’en domptant ces outils, en les utilisant à bon escient, les populations africaines ont de fortes chances de réduire sérieusement la pauvreté qui sévit sur le continent et d’amorcer ainsi le développement.

C’est justement pour montrer qu’on peut s’appuyer sur les TIC pour travailler au développement que ce forum de Ouagadougou a été organisé par Microsoft en partenariat avec le gouvernement du Burkina Faso, la Banque africaine de développement (BAD) et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA).

Au cours de cette rencontre, durant 72 heures, d’importantes communications ont été faites aux participants sur des thématiques très variées comme la Fiscalité/Revenus, Connaître ses citoyens pour mieux les servir, La livraison des services d’e-gouvernement en Afrique, etc. Les travaux en ateliers ont porté sur l’analyse et la création d’un environnement favorable à la vulgarisation et à l’utilisation des TIC.

Lors des sessions en plénière, des pays comme la Tunisie, le Cap-Vert, le Nigeria, l’Egypte, le Rwanda, le Canada ont présenté leurs expériences en matière de TIC. Les questions des uns et des autres ont permis de faire ressortir tous les bénéfices qu’on peut tirer de l’usage de ces outils innovants et le chemin jusque-là parcouru.

La vulgarisation et l’utilisation des TIC nécessitent la mise en place d’une infrastructure à large bande passante et un investissement conséquent dans l’acquisition des outils informatiques et de communication. C’est pour cela que la participation des partenaires techniques et financiers à cette rencontre était capitale.

Et de fait, une table-ronde des bailleurs de fonds a eu lieu et a permis à chaque institution financière de parler un peu de ses plans spécifiques en appui aux bonnes pratiques des TIC de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Ainsi, tour à tour, l’Union européenne, la BAD, la CEA et la Banque mondiale ont exprimé leur disposition à accompagner cette nouvelle dynamique du développement du continent.

A la clôture des travaux, Orlando Ayala, vice-président de Microsoft, a estimé que ce forum est un moment unique et que « nous savons maintenant que beaucoup de choses peuvent se faire puisqu’il existe des ressources très précieuses en Afrique, je veux parler des populations ». Il a expliqué que Microsoft se préoccupe beaucoup du développement du potentiel qui est en tout un chacun. C’est d’ailleurs ainsi que Bill Gates a lancé le 19 avril 2007 en Chine le concept de « Potentiel illimité ».

Il se traduit par l’éducation, la formation, l’innovation, le travail et l’accès élargi à l’ordinateur par le plus grand nombre de personnes. Il a alors présenté toute la philosophie et la politique (les centres d’innovations, le partnerships for technology access) que son groupe entend mener dans ce sens.

Luc Adolphe Tiao, le président du CSC, a salué ce forum qui a mis en exergue les enjeux des TIC et les défis qui restent à relever. Il s’est félicité que des exemples concrets et répliquables d’utilisation réussie de ces technologies aient été présentés.

Il s’est réjoui des pertinentes recommandations formulées au cours du forum, pour favoriser le partage d’expériences et une large dissémination des meilleures pratiques pouvant faire des TIC un véritable levier du développement du continent. Après l’exposé des meilleures pratiques, reste à chaque pays d’œuvrer avec les partenaires pour donner corps aux bonnes initiatives montrées et prises à Ouagadougou.

San Evariste Barro

L’Observateur