La principauté de Monaco a décidé d’apporter son soutien à la protection civile au Burkina. Ainsi, les deux parties ont procédé le 5 juin dernier, à une signature de convention de financement d’un montant d’environ 85 millions de F CFA pour la période 2007-2009, destinée à la Brigade nationale de sapeurs pompiers du Burkina, dont les besoins en équipements sont énormes.

Pour le commandant supérieur de la force publique du gouvernement princier de la principauté de Monaco, présent à Ouagadougou dans le cadre de la signature de la convention de financement, cet acte vient concrétiser les relations d’amitié qui se sont créés au fil des échanges.
"Le gouvernement monégasque se réjouit d’apporter sa contribution aux efforts entrepris pour moderniser votre service de protection", a indiqué le colonel Bersihand Yanick.

Le représentant du gouvernement princier a aussi laisser entendre que son pays restera attentif aux préoccupations du Burkina en matière de sécurité civile. Et d’annoncer que le gouvernement de la principauté entend poursuivre les actions déjà entreprises dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la lutte contre la pauvreté et cela en vue de renforcer la coopération entre les deux Etats.

Pour sa part, Clément P. Sawadogo assurant la vacance du poste du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, a traduit la reconnaissance du gouvernement burkinabè à la principauté de Monaco, au regard du "geste significatif" fait à l’endroit de la BNSP. "Cet acte va soulager le MATD, la BNSP et les destinataires finaux que sont les citoyens burkinabè en situation de détresse", a dit Clément P. Sawadogo.

La principauté de Monaco n’est pas à son premier geste au profit de la BNSP. A la faveur du Xe Sommet de la Francophonie qui s’est déroulé en novembre 2004 à Ouagadougou, le gouvernement princier avait fait don à la BNSP d’un véhicule de désincarcération.

Selon le colonel Bersihand Yanick, le prince Albert II de Monaco s’est engagé à poursuivre l’œuvre entamée sous le règne de son père, feu le prince Rainier III, en intensifiant l’aide aux populations en détresse, suite à des conflits armés, à des catastrophes ou à des conditions économiques difficiles.

Et dans cette même dynamique, le gouvernement princier souhaite à moyen terme, rentrer dans "le cercle très fermé des pays" qui respectent l’engagement pris par les chefs d’Etat aux Nations unies, en affectant 0,7% de leur revenu national brut aux actions d’aide au développement au profit des pays en voie de développement.

Gabriel SAMA

Sidwaya