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CEN-SAD : La communauté grandit de deux nouvelles adhésions

Publié le lundi 4 juin 2007 à 07h40min

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Blaise Compaoré et Kaddafi

Initialement prévue pour se tenir à Tripoli en Libye, la IXe Session ordinaire de la Conférence des leaders et chefs d’Etat de la Communauté des Etats sahélo-sahariens s’est ouverte à Syrte, le 02 juin 2007.

C’était sous la présidence du Guide de la Révolution, Muammar Al Kaddafi, qui avait à ses côtés, le président Blaise Compaoré et plusieurs autres chefs d’Etat et de gouvernement. Une IXe session qui a enregistré l’adhésion de deux pays : les Comores et la Guinée-Conakry.

La IXe Session ordinaire des leaders et chefs d’Etat de la Communauté des Etats sahélo-sahariens qui s’est ouverte à Syrte en Libye, a enregistré la participation effective d’une douzaine de chefs d’Etat membres, sur les 23 que comptait la CEN-SAD depuis la 7e Session ordinaire tenue à Ouagadougou les 1 et 2 juin 2005, avec l’adhésion du Ghana et de la Sierra-Leone. Les chefs d’Etat qui n’ont pas pu faire le déplacement de Syrte se sont fait représenter, si bien qu’aucun siège n’est resté inoccupé. C’est donc dans une salle pleine d’éminentes personnalités et des membres des différentes délégations, que le président en exercice de la CEN-SAD, Muammar Al Kaddafi a ouvert officiellement les travaux de cette IXe rencontre des pays sahélo-sahariens.

Visiblement très satisfait de retrouver ses pairs mobilisés autour de lui pour l’atteinte des objectifs de la CEN-SAD, dont il est le père fondateur en 1998 avec cinq autres chefs d’Etat de l’espace sahélo-saharien (Mali - Niger - Soudan - Tchad - Burkina Faso) Muammar Al Kaddafi a d’entrée de jeu salué cette grande mobilisation des Etats membres.

En effet pour lui, cette forte présence à la rencontre de Syrte marque sans conteste, le grand intérêt que portent tous les leaders et chefs d’Etat membres, aux objectifs poursuivis par la communauté. Défendant une CEN-SAD forte et bénéfique pour l’Afrique, le colonel Muammar Al Kaddafi s’est appesanti sur les raisons profondes qui ont présidé à la création de la CEN-SAD. Pour lui, il fallait trouver une organisation fédératrice qui rassemble et qui pallie les insuffisances de l’organisation de l’OUA qui "perdait les pédales", dans son incapacité à répondre positivement et efficacement aux attentes d’une Afrique qui se veut être unie, prospère et sécurisée.

Il a aussi évoqué la création tous azimuts, de communautés régionales à travers l’Afrique. Chose qui ne favorise pas l’intégration des peuples, sinon que de fragiliser la paix et encourager le régionalisme. C’est pour mettre fin à toutes ces défaillances que la CEN-SAD a été imaginée et créée le 04 février 1998 à Tripoli. La conférence de Syrte en ce début de juin, marque la volonté affichée de tous les pays participants, à vouloir rénover l’Afrique, en lui donnant une face plus acceptable, tant sur le plan de la sécurité, de la libre circulation des personnes et des biens, du développement durable...

A entendre le guide de la Révolution libyenne, l’OUA avait pour mission de libérer l’Afrique du colonialisme. Et l’apartheid a été en effet éliminé. Cette OUA s’est vu par la suite remplacer par l’Union Africaine (UA), une instance qui se veut être un nouveau mécanisme d’unité et de développement des peuples africains. Malheureusement, le constat est que l’UA a aussi ses limites. Pour pallier ces insuffisances, il fallait la CEN-SAD qui est aujourd’hui, la plus grande organisation sous-régionale sur le contient africain, selon le secrétaire général de la Communauté, Mohamed AL Madani AL Azhari.

Après l’intervention du grand leader libyen, Mohamed Al Madani Al Azhari, SG de la CEND-SAD, s’est penché sur les différents points abordés par les experts, avant la conférence. "Nous devons faire de la CEN-SAD, la plus grande organisation de l’Afrique", a-t-il souligné, tout en rendant hommage au père fondateur de l’organisation Muammar Al Kaddafi, qui ne ménage aucun effort pour que les objectifs de la Communauté soient atteints.

Concernant les questions essentielles et primordiales se rapportant à la sécurité et à la stabilité, le secrétaire général de la CEN-SAD a salué la disponibilité et la diplomatie avisée du président Compaoré, dans le processus de la résolution de la crise en Côte d’Ivoire. Concernant le Darfour, la République Centrafricaine, la Somalie, la Sierra-Leone, le Togo..., la Libye constate que beaucoup d’efforts sont faits pour ramener la paix et la sécurité dans ces pays. Les pays membres ayant eu à organiser des élections (Mali, Bénin et Burkina Faso) ont été félicités au cours de la cérémonie d’ouverture de la session, pour avoir réussi leurs scrutins dans la sérénité.

Fait marquant de la cérémonie d’ouverture des travaux, l’adhésion de deux pays à la CEN-SAD. Il s’agit des Comores et de la Guinée-Conakry qui ont vu leur demande d’adhésion acceptée par la communauté. Leur adhésion à la Communauté des Etats sahélo-sahariens porte donc à 25 le nombre des pays africains qui acceptent unir leurs forces pour combattre la faim, la soif, l’insécurité, l’exclusion. En somme, contre le sous-développement.

A l’issue de la cérémonie d’ouverture, les leaders et chefs d’Etat sont entrés en conclave.
En marge de la session, le président béninois Yayi Boni et le Premier ministre marocain Driss Jettou ont été reçus en audience par le président Compaoré, lui-même ayant été reçu dès son arrivée à Syrte le 01 juin, par le leader de la Grande Jamahiriya Arabe libyenne et socialiste. Le Premier ministre marocain a confié à la presse à sa sortie d’audience, que les relations de coopération entre le Burkina et le Maroc sont au beau fixe. Et l’excellence des relations se traduit par la recherche d’un développement de partenariats fructueux pour nos deux pays. Et l’une des preuves est le processus déjà engagé dans le cadre de la privatisation de l’ONATEL pour Maroc Télécom.

Jean-Bernard ZONGO,
Envoyé spécial

Sidwaya

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