En vue de renforcer la capacité de leurs microfinances, six réseaux de coopératives d’épargne et de crédit de cinq (5) pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont décidé de créer la Confédération des institutions financières (CIF).

La CIF a tenu sa première assemblée générale constitutive à Ouagadougou (son siège), vendredi 1er juin 2007. L’Assemblée générale (A.G) devrait concrétiser la volonté de regroupement de ces six réseaux de microfinance issus des cinq (5) pays que sont le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Togo, le Sénégal et le Burkina Faso.

Les réseaux membres de la Confédération qui devrait naître de la concertation de Ouagadougou sont : la Fédération des Caisses d’épargne et de crédit agricole mutuel du Bénin (FECECAM), la Fédération des Caisses populaires du Burkina Faso (FCPB), le Réseau des caisses d’épargne Nyesigiso du Mali. On peut citer aussi l’Union des mutuelles pour le partenariat, pour la mobilisation de l’épargne et du crédit du Sénégal (UMPAMECAS). Sans oublier la Faîtière des unités des coopératives d’épargne et de crédit (FUCEC) du Togo et enfin, l’Union des caisses mutuelles d’épargne et de crédit (KAFO JINEW) du Mali.

L’idée de la mise en place d’une confédération serait la résultante d’un long parcours. En effet, dès le milieu des années 1990, des préoccupations communes ont fait prendre conscience de la nécessité pour les réseaux sous-régionaux de se regrouper. Ces préoccupations étaient la croissance des réseaux, les besoins d’innovation, ceux de partage d’expertise etc. C’est ainsi qu’en 2000, est né un premier regroupement autour du besoin d’innovation en matière de produits et services à travers le Centre d’innovation financière, société anonyme (CIFSA).

La CIF permettra entre autres, de promouvoir le développement économique et social du mouvement, de traiter les questions juridiques, fiscales et réglementaires de la Confédération, des réseaux membres. Elle va permettre également d’évaluer et suivre la performance des réseaux membres et des unités d’affaires dans une perspective d’optimisation. Elle pourra aussi négocier des ententes avec des organismes nationaux et internationaux et mettre en place des unités d’affaires propres.

C’est pourquoi le secrétaire général du ministère des Finances et du Budget, Noël Kaboré a qualifié « d’événement majeur dans la vie des institutions de microfinance en Afrique de l’Ouest », cette initiative.
Pour le SG, la microfinance peut contribuer à réduire la pauvreté et est « un moyen de consolidation de l’économie domestique ».

Pour sa part, le président du Comité d’initiative de la CIF, M Amadou Touré, a souligné que la confédération n’est pas un échelon de plus.
« Elle est le point de départ d’une volonté d’intégration, de recherche de voies et moyens pour transformer le visage de la microfinance dans notre sous-région africaine », a-t-il précisé.

Alban KINI

Sidwaya