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Joseph Martial Ramdé : « Nous voulons faire du « petit Mozart » une référence pour la culture de l’excellence »

Publié le vendredi 1er juin 2007 à 07h42min

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Joseph Martial Ramdé

Le « petit Mozart » est un jeu-concours de l’excellence afin de cultiver à la base l’esprit de compétitivité aux élèves du primaire. Initié par JORAM Production dont l’apothéose est entendue pour le 10 juin 2007, son promoteur Joseph Martial RAMDE a voulu nous en dire plus sur le déroulement et l’esprit de ce jeu.

Il sera tenu la toute première édition du jeu-concours dénommé « petit Mozart » entamé depuis le 8 mars 2007. A quelle étape êtes-vous ?

RAMDE Joseph Martial (RJM) : C’est un jeu-concours de l’excellence, initié cette année dans les écoles primaires de Ouagadougou et qui réunit les 100 meilleures écoles, c’est-à-dire celles qui ont eu le meilleur taux de succès au certificat d’étude primaire en 2005-2006.

Comment est venue cette idée d’un prix « Mozart » ?

RJM : Nous savons bien que Mozart était un homme très cultivé et qui incarnait beaucoup de valeurs précisément dans le domaine musical. Vous savez que nous sommes aujourd’hui dans un monde d’excellence et ce jeu-concours a pour objectif de cultiver cette valeur dès la base. Surtout que nous constatons que l’éducation aujourd’hui a beaucoup perdu de ces valeurs d’antan. Nous voulons créer une émulation et la compétition dès la tendre enfance au niveau des écoliers.

Vous pouvez nous parler des critères de participation ?

RJM : Pour ce jeu, c’est le meilleur élève de la classe de CM2 qui participe mais nous laissons le soin aux responsables des écoles pour le choix des candidats.

Comment se déroulera le jeu ?

RJM : Nous avons scindé les candidats en plusieurs groupes. Pour cette édition, nous n’avons que 60 écoles donc 60 candidats que nous avons répartis en 4 groupes de 15 et pour chaque groupe nous allons retenir les 5 meilleurs. Les 20 présélectionnés ont été soumis à une dernière compétition, le 15 avril 2007 et la remise officielle des prix est programmée pour le 10 juin 2007.

Quels sont les sujets sur lesquels les enfants se sont mesurés ?

RJM : C’est tout le programme de la classe du CM2 qui a été pratiquement pris en compte. Cependant, nous avons mis l’accent sur l’éducation civique et les droits de l’enfant.

En cela nous voulons faire la promotion des droits de l’enfant et nous voulons cultiver le civisme chez les enfants pour les amener à bien connaître et aimer leur pays. Ainsi, ils deviendront des bons citoyens et pourront mieux contribuer au développement du Burkina Faso. Avec les partenaires, par exemple, le centre culturel Georges Méliès, nous avons reçu 5 abondements pour les lauréats et c’est encourageant. Ce qui ne peut que motiver en plus les élèves et les éducateurs.

Où en êtes-vous avec les préparatifs ?

RJM : Nous sommes à la recherche des sponsors et partenaires pour donner à l’activité tout son succès. On a déjà le patronage du Centre international de l’éducation des filles et des Femmes en Afrique (CIEFFA).

Quels sont les différents prix ?

RJM : Le premier dans le classement qui sera nommé le « petit Mozart » aura un trophée plus un vélo moteur électrique d’une valeur à peu près de 300 000 FCFA.

Comment avez-vous réuni toute cette somme ?

RJM : Ce n’est pas totalement un acquis, mais nous sommes en train de travailler à atteindre notre objectif et honorer nos engagements. Nous roulons d’abord avec nos propres fonds. Il y a le CIEFFA qui nous a dotés de 12 vélos.

Pourrons-nous déjà parler des ambitions pour l’édition à venir ?

RJM : Le ministère de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (MEBA) a déjà donné son quitus en nous appuyant techniquement. C’est le Directeur régional de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (DPBA), M. Hamidou SAWADOGO qui préside le Jury. Déjà ça promet et l’édition prochaine, c’est ledit ministère qui prendra la charge d’informer les différentes écoles.

Des difficultés, vous en rencontrez ?

RJM : Nous avons rencontré par mal de difficultés surtout sur le plan organisationnel. Comme c’est la première édition nous avons été pris de vitesse pour mettre un véritable comité d’organisation en place. Tout début est difficile. Nous avons contacté par nous-mêmes les différentes écoles pour expliquer l’importance de ce jeu-concours.
Pour convaincre ce n’était pas du tout facile et sur les 100 écoles prévues nous avons pu composer avec 60.

Pour le futur de cette initiative, vous resterez seulement dans le cadre du Kadiogo ?

RJM : Nous pensons l’étendre sur toute l’étendue du territoire pourquoi pas en Afrique et partant même dans le monde entier.

Qu’est-ce que vous réservez au « petit Mozart » au-delà des prix ?

RJM : Pour la prochaine édition, il ou elle fera partie du comité d’organisation, et sera beaucoup vu (e) et ça lui ouvrira certaines portes. S’il y a un concours international, « petit Mozart » pourrait représenter le Burkina Faso pourquoi pas ?

Avez-vous quelque chose à ajouter ?

RJM : J’invite vraiment tous les partenaires de l’éducation à s’impliquer davantage pour faire de ce jeu-concours une référence pour la culture de l’excellence. Ainsi la main dans la main c’est le Burkina qui en sortira grandi.

Par Issoufou MAIGA

L’Opinion

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