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Fonds de solidarité de la BID : L’Arabie Saoudite promet 500 milliards de francs CFA

Publié le jeudi 31 mai 2007 à 07h43min

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Après l’investiture du président nigérian, Blaise Compaoré a pris part, dans l’après-midi du 29 mai 2007 à Dakar, à la cérémonie de lancement du fonds de solidarité de la Banque islamique de développement (BID).

A la tribune officielle de lancement de “cet important fonds chargé d’éradiquer la pauvreté en Afrique” (dixit Abdoulaye Wade), le président du Faso Blaise Compaoré, le “Koro” Abdoulaye Wade et Nino Bernardo Viera de Guinée-Bissau ainsi que le président de la commission de l’UA, Alpha Omar Konaré. Une mobilisation qui se justifie si tant est que la BID est au premier rang des institutions internationales de développement.

C’est ce qu’a laissé entendre son président le docteur Mohammed Ali Ahmed dans son intervention, tout en égrenant le chapelet d’actions de sa banque en faveur des pays membres. Des investissements directs dans le domaine de la finance, du commerce, de l’éducation, bref tournés vers la lutte contre la pauvreté. Les opérations de la banque ont augmenté de 30% au cours des cinq dernières années, ce qui l’amène à figurer dans le “top ten” des banques de développement.

Mais, l’institution doit redoubler d’efforts pour gagner le pari du progrès, car, très peu de pays membres sont sur la voie d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Il faut donc assurer “l’efficacité, la rapidité et la rationalité dans l’utilisation des ressources”. Pour ce faire, la BID vient d’ouvrir un bureau régional au Sénégal et en ouvrira bientôt d’autres sur le continent.

Pour en revenir au fonds qui vient d’être lancé à Dakar, il faut noter que l’Arabie Saoudite tranchait parmi les souscripteurs. Le Royaume s’est en effet engagé à apporter un milliard de dollars américains (environ 500 milliards de francs CFA) comme mise de départ. Un gros lot auquel viennent s’ajouter d’autres contributions dont celle du Burkina Faso “Mon pays est prêt à contribuer à hauteur de 2,2 millions de dollars”, a indiqué le ministre Seydou Bouda, par ailleurs président du groupe africain des gouverneurs.

Car indiquera-t-il, en promouvant “le développement économique et social des pays membres”, sans contrepartie importante, la BID se démarque des autres institutions de financement. En 32 ans d’existence, elle a connu d’importantes mutations dans ses structures et ses orientations, mais l’esprit reste toujours le même. Une après-midi “tout benef” donc pour Abdoulaye Wade dont la capitale abritera l’année prochaine le sommet de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), l’instance suprême du monde islamique.

Un sommet dont le maître-mot devrait être selon le président sénégalais, “l’éradication” de la pauvreté. “Je ne doute pas que vous serez nombreux au rendez-vous de Dakar”, a-t-il déclaré à l’endroit des têtes couronnées et autres gouvernants, présents dans la salle de conférences d’un grand hôtel de Dakar. On l’espère avec lui pour que la BID poursuive de façon encore plus résolue sa lutte contre la pauvreté dans l’espace islamique.

Boubacar SY,
Envoyé spécial à Dakar

Sidwaya

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