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Débat public : Les conditions pour ...

Publié le mardi 29 mai 2007 à 07h41min

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Le débat d’idées au Faso est dévoyé parce qu’il se passe pour l’essentiel dans les journaux aux travers d’une sorte de monologue. Conséquence de cette pratique, chacun dans son coin distille ce qui arrange plus ses intérêts du moment que le progrès social.

Or, la responsabilité voudrait que celui-ci devienne d’abord l’apanage des partis politiques qui doivent cadrer leur priorité avec les aspirations des populations. Cette sorte d’incapacité des acteurs politiques fait que les sujets de société dont se saisisse la société civile sonnent comme dans du creux.

Parce qu’il faut que nos partis se rendent enfin compte, qu’un leadership est indispensable au fait de voir cheminer tout sujet qui devient objet de débat. A défaut de le voir mûrir parce qu’on en aura parlé et cerné tous ses contours, il est difficile qu’il s’impose à la conscience commune.

Il serait enfin arrivé le moment que ce débat s’organise autrement au travers de dialogues directs, d’échanges contradictoires, desquels finissent par émerger les idées dominantes qui, elles, forgent la communauté de destin.
Aujourd’hui, cela part dans tous les sens et chacun parle du sujet dicté par un contexte particulier et forcément vite tombé dans les oubliettes.

Ce changement de cap toutefois n’est envisageable qu’à la condition d’envisager ce débat dans les règles démocratiques, de l’acceptation et du respect de l’autre, de la tolérance et de la bonne tenue en dehors donc, des anathèmes, des invectives, voire des propos injurieux et haineux.

Lorsqu’est incriminé sans nuance le CDP dans la participation de la chefferie à la politique, c’est faire fi de l’histoire et du passé. Faut-il sur la consolidation de la démocratie, admettre que l’équilibre et l’échange demandent le discernement, la différence et la mise au rencard du « c’est toi le coupable ».

Souleymane KONE

L’Hebdo

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