"Le système du CDP a choisi d’envoyer les acteurs politiques dans la rue. Alors, il lui reviendra, en temps opportun, d’en tirer les conséquences." C’est ce qu’a déclaré le président du PNR/JV, Christian Koné, révolté contre le score stalinien obtenu par le CDP au sortir des législatives. Et il utilise une rhétorique bien propre à lui pour décrire la situation.

Extraits : boulimie du pouvoir, désir primitif et éhonté de tout accaparer, pouvoir corrompu, etc. Le processus démocratique s’est dangereusement délité, selon le PNR/JV, de par le fait d’une préméditation qui doit aboutir à la mort de l’opposition. Là-dessus, Christian Koné ne se fait pas d’illusion, et critique même sévèrement ses camarades. Trahison, recherche de leadership, misère des leaders, attitudes douteuses, etc. sont les maux qui minent l’opposition burkinabè qui, ainsi, déçoit ses sympathisants.

Pour faire pièce a ce manque de lucidité, le PNR/JV s’est allié à l’UNDD pour mener une campagne de protestation afin de dénoncer les travers du régime. Et c’est pourquoi, Christian Koné plaint leurs amis qui ont été élus et qui vont ainsi donner la légitimité à "une coquille vide et une vulgaire chambre d’enregistrement digne des démocraties populaires de l’ère soviétique".

Aucune illusion, le combat commence sans l’immunité parlementaire. "Nous sommes déterminés à faire face au rouleau compresseur du régime Compaoré", lance Christian Koné. Mais les journalistes ont voulu savoir ce qui va être fait concrètement. A cette question, Christian Koné se fait moins précis en indiquant seulement qu’il faut relancer l’opposition et résister par des luttes multiformes. Ce qui est sûr, c’est que le PNR/JV ne relâchera jamais la vigilance...

Par D. Parfait SILGA

Le Pays