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Journée de l’Afrique : Le Burkina réaffirme sa foi en l’intégration

Publié le lundi 28 mai 2007 à 08h30min

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Youssouf Ouédraogo

Le 25 mai, la communauté africaine commémore la journée de l’Afrique. C’est le 25 mai 1963 que 32 chefs d’Etat et de gouvernement réunis à Addis-Abeba, en Ethiopie, ont décidé de la création de l’Organisation de l’unité africaine, devenue depuis 2002 Union africaine.

En souvenir de cet acte historique, le 25 mai a été retenu comme jour de réflexion et de prospection pour les Africains.

A cette occasion, et en conformité avec l’esprit de la célébration, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Youssouf Ouédraogo, a fait la déclaration ci-après.

" Renforçons la place de l’Afrique dans le monde à travers des partenariats stratégiques, équilibrés et responsables." C’est le thème choisi cette année pour célébrer la journée de l’Afrique, le 25 mai.

En dépit de toutes les conjectures, l’Afrique apparaît de plus en plus comme un continent d’avenir, même si elle continue d’être en proie à de nombreuses difficultés.

Lutter contre la pauvreté et l’analphabétisme, garantir la sécurité alimentaire, éradiquer les conflits tant au niveau des Etats qu’à l’échelle des sous-régions, enraciner la culture démocratique et la protection des droits humains, assurer la bonne gouvernance pour garantir le développement durable, renforcer et élargir les incitations à l’investissement privé national et étranger, générateur d’emplois et de richesses, accroître le commerce intra-africain tout en prenant une part plus prépondérante au commerce mondial, constituent autant de défis à relever.

Au cours de la décennie écoulée, en bravant les adversités multiformes, endogènes et exogènes, l’Afrique a enregistré de nombreux progrès.

Dans la plupart des Etats, la démocratie est en marche. L’impératif de bonne gestion des affaires publiques, du développement et de la croissance économique durable est au coeur de toutes les politiques nationales et régionales dans toutes les cinq sous-régions du continent, l’exigence de la paix, de la stabilité et de la sécurité s’inscrit dans les priorités de premier rang des gouvernements. De ce fait, la plupart des crises et des conflits exacerbés il y a seulement quelques années connaissent un essoufflement. En définissant une politique commune en matière de défense et de sécurité, et en élaborant une "architecture continentale de paix et de sécurité", l’Union africaine a donné au continent africain les moyens pour prévenir et résoudre durablement par lui-même les conflits qui l’assaillent.

Le poids et le rôle du continent se renforcent

En mars 2006, la réunion des ministres africains chargés de l’Intégration, tenue ici même à Ouagadougou, a adopté des recommandations qui ont permis aux chefs d’Etat africains de rationaliser les communautés économiques régionales et de mettre ainsi en adéquation leurs actions et celles de l’Union africaine.

Dans bien d’autres domaines d’importance, l’Afrique parle désormais d’une même voix.

Mû par les idéaux et les objectifs stratégiques nouveaux assignés à l’Union africaine, notre continent s’est engagé de manière significative et respectable dans l’élucidation des grandes problématiques mondiales. Il en est ainsi de la lutte contre le terrorisme international et la criminalité transnationale organisée, la résolution des crises régionales, la transformation du système commercial multilatéral issu du Traité de Marrakech instituant l’Organisation mondiale du commerce pour ouvrir les voies à plus de justice et d’équité dans les échanges commerciaux de biens et de services.

C’est également le cas lorsqu’il s’est agi de la réforme globale de l’Organisation des Nations unies, dont l’architecture, vieille de la fin de la Seconde guerre mondiale, a été unanimement reconnue comme devenue obsolète et non adaptée pour une époque nouvelle où le maître mot doit être la participation responsable.

De plus en plus, la voix de l’Afrique dans les enceintes internationales est incontournable. Le poids et le rôle du continent se renforcent chaque jour davantage. C’est sous un tel signe qu’il convient de placer l’émergence de nouveaux partenariats structurés à travers le monde, aux côtés et en complément de celui déjà traditionnel avec l’Europe, qu’il s’agisse de l’Amérique du Nord et l’Amérique latine et les Caraïbes, ou encore de l’Asie du Sud-Est.

Certes, beaucoup reste à faire pour que l’Afrique parvienne à jouer la plénitude de sa partition dans les relations politiques, économiques et commerciales internationales. Mais l’espoir est permis, car l’afro-pessimisme est désormais hors de nos champs de vision.

Considérée comme le réservoir des principales matières premières, l’Afrique possède aujourd’hui 76% des réserves mondiales de phosphates, 73% des réserves de diamant, 60% des réserves du manganèse, 40% de l’or, 20% du fer, 10% du pétrole sans oublier le potentiel agricole et hydraulique, ses forêts, etc.

Grâce à son potentiel humain en profonde mutation et aux nouvelles volontés politiques nationales et régionales qui émaillent le continent, l’Afrique recèle de capacités réelles pour la croissance et le développement.

Le Burkina Faso s’associe pleinement à cette espérance et à ce combat pour une Afrique qui compte.

C’est pourquoi il entreprend des initiatives et participe activement à tous les chantiers de construction et de consolidation de l’Union africaine.

Qu’il s’agisse de l’approfondissement des processus d’intégration au sein de l’UEMOA et de la CEDEAO dont il assure la présidence en exercice, qu’il s’agisse de son mandat au sein du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, qu’il s’agisse de sa candidature au poste de membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies, l’ambition de notre pays est de contribuer, par son expérience et son expertise, au rayonnement du Burkina Faso, au progrès et à la démocratie en Afrique et dans le monde.

Cette vision explicite par ailleurs le programme quinquennal du président du Faso, "le progrès continu pour une société d’espérance", lequel vise à faire du Burkina un pays émergent.

En ce jour solennel de la célébration de la journée de l’Afrique, le Burkina Faso, sous la haute direction du président Blaise Compaoré, réaffirme son attachement à l’Afrique et à l’Union africaine. Il réaffirme son engagement à oeuvrer aux côtés des autres pays africains à l’approfondissement de l’intégration africaine et à l’essor de partenariats féconds entre l’Afrique et les autres régions au profit de la paix, de la stabilité, de la prospérité et de la sécurité au Burkina, en Afrique et dans le monde.

Vive la journée de l’Afrique !"

Le Pays

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