Reclassement de fonctionnaires stagiaires : Foutaises ou méchanceté ?
Dasmané Mogmenga, instituteur principal à Matiacoali relève dans cet écrit les difficultés qu’ont des fonctionnaires stagiaires de l’université de Koudougou pour obtenir leur reclassement.
"Depuis la fin de juin 2006, les fonctionnaires stagiaires (Instituteurs principaux, Conseillers pédagogiques itinérants, Inspecteurs de l’Enseignement du premier degré) de l’université de Koudougou ont plié leurs bagages pour rejoindre leurs familles en attendant les affectations. Aussi ces cadres chevronnés du MEBA, espèrent-ils que la Fonction publique allait hâter ses pas dans leur reclassement. Mais, à leur grande surprise, qu’est-ce qu’elle leur réserve ?
L’Etat est un diable
Non content d’arracher entièrement les salaires de ceux-là qui croyaient qu’ils avaient eu une promotion voire une décoration, l’Etat, à travers sa structure (le service de la solde) leur nettoie systématiquement toutes les indemnités en septembre 2006, les installant confortablement dans la misère. Comme si cela ne suffisait pas, il insiste, persiste et les achève en novembre 2006 en programmant les coupures (trop perçu) avec l’opération billetage. Que vise donc ce monstre ?
Les anarchistes l’avaient bien vu. Et nous leur donnons entièrement raison car l’Etat est le mal radical à combattre et l’individu la seule valeur suprême. C’est pourquoi Max Stirner s’exclamait : "L’Etat ne poursuit qu’un seul but : limiter, enchaîner, assujettir l’individu, le subordonner à une généralité quelconque." Et Bakounine d’ajouter : " L’Etat est un immense cimetière où viennent mourir toutes les manifestations de la vie individuelle." Mais qu’en est-il exactement ?
Depuis le 31 août 2006, les IP ont déposé au MEBA, leur dossier complet de reclassement. Mais jusqu’en décembre 2006, ces dossiers n’avaient pas encore eu de traitement. On passa en janvier 2007 où le MEBA nous laisse entendre que la Fonction publique n’a pas encore délivré la décision de fin de stage, raison du blocage du traitement des dossiers. Or, cet élément ne figurait pas sur la liste des éléments des dossiers. Un jeu de cache-cache ? Dieu seul sait.
En février 2007, le MEBA nous chante : "Ça y est ! Elle est contente maintenant car elle (fonction publique) a fourni l’élément manquant de nos dossiers et nous donnait un délai maximum de deux (02) mois (fin avril). Mais jusqu’à présent (10 mois après), rien ne se fait. La sagesse africaine dit que "c’est le créancier qui ment sinon le jour du prochain marché arrivera tout de suite."
L’Etat fait des foutaises
J’interpelle les autorités de ce pays, à réagir le plus tôt possible afin que le reclassement des IP, CPI et IEPD de 2006 de l’UK soit traité avec diligence dans le but d’éviter des troubles sociaux. Egalement, j’invite les collègues encadreurs concernés à réagir promptement et à utiliser tous les moyens pour réclamer nos droits car c’est une injustice infligée à notre promotion. C’est la première fois dans ce pays que l’Etat décide de nous clouer à la manière de "Jésus".
Si rien n’est fait d’ici à fin mai 2007, l’Etat sera responsable des troubles qui en découleront.
Tous unis, nous aboutirons."
Dasmané Mogmenga, Instituteur principal à Matiacoali
LE Pays
Vos commentaires
1. Le 29 mai 2007 à 15:25 En réponse à : > Reclassement de fonctionnaires stagiaires : Foutaises ou méchanceté ?
C’est dommage, ce qui arrive à ces fonctionnaires. Ce qui est dommage aussi est le ton adopté par l’auteur de lécrit . Par une cause aussi juste que celle défendue ’ on n a pas vraiment besoin de phylosopher.
Le 31 mai 2007 à 15:15 En réponse à : > Reclassement de fonctionnaires stagiaires : Foutaises ou méchanceté ?
C’est parce que vous avez à manger et vous occuper de votre famille que vous n’avez pas besoin de phylosopher(problème vous en n’avez peut etre pas avec l’Etat). nous savons tous comment vivent les fonctionnaires au Faso. Un fonctionnaires au Faso est le grenier et le dispensaire d’une famille, d’un village voir toute une generation. Et nous savons egalement l’etat dans lequel vivent et travaillent nos enseignants dans les provinces. De grace aidons nous à resoudre nos problèmes et ne vous mocquez pas. A la solde il y a des agents qui demandent des l’argents à leurs collègues fonctionnaires avant de traiter leurs dossiers(experience vecue), je suppose que Mongnega a du traverser tous ça avant d’en arriver là. Et ça fait pitié. A Ouaga les GRANDS fonctionnaires de l’Etat sont ceux qui roulent dans des voitures de 40 000€(prix catalogue) et cette meme Etat ne peut pas resoudre les problèmes comme celui de monsieurs Dasmané et ses collègues ?!? Tu peux m’empecher de dormire mais pas m’empecher de pleurer.