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Processus de paix en Côte d’Ivoire : La politique reprend ses droits

Publié le mardi 22 mai 2007 à 08h33min

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Le train de la paix s’est véritablement mis en marche en Côte d’Ivoire depuis que le dialogue direct interivoirien a accouché d’un accord signé le 4 mars 2007 à Ouaga. Une à une, "le cheval de fer" parcourt sans encombres les étapes jugées cruciales et qui, jusque-là, avaient fait dérailler plus d’un train.

En effet, des points comme les pouvoirs réels du Premier ministre, l’identification, le désarmement ont grippé bien des machines péniblement mises en marche par la communauté internationale. Aujourd’hui, rien de tout cela ne semble en mesure d’arrêter le train qui s’est ébranlé de Ouaga en début mars vers la paix, avec, à bord, tous les espoirs.

Après un parcours sans accrocs, le convoi est arrivé en fin de semaine dernière à une importante gare, celle de la démobilisation des miliciens de tous bords. Ceux favorables à Laurent Gbagbo regroupés dans le Front du grand Ouest ivoirien ont ouvert la voie en remettant symboliquement leur arsenal à leur "chef de guerre". Quoi que l’on puisse douter que toutes les armes seront effectivement remises par les différents miliciens. "La guerre est finie", disait Laurent Gbagbo.

De plus en plus on y croit. Place donc à la politique qui peut ainsi reprendre ses droits. C’est ce que l’on peut affirmer au regard de la déclaration de sa candidature à l’élection présidentielle prévue pour début 2008 par l’ancien chef d’Etat ivoirien, Henri Konan Bédié. Les jeux sont donc ouverts parce que tout semble bien en ordre et Henri Konan Bédié est déjà dans les startings-blocks sans doute pour couper l’herbe sous les pieds d’autres potentiels présidentiables à l’intérieur de son propre camp, le PDCI.

Ces derniers vont-ils accepter cette auto-proclamation sans réagir ? Les jours à venir réservent sans doute des surprises tant dans ce camp qu’au niveau du landerneau politique ivoirien dans son ensemble. Espérons cependant que l’agitation politique en perspective ne compromettra pas ... à nouveau la paix.

Séni DABO

LE Pays

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