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Sarkozy sur de nouveaux fronts de bataille

Publié le lundi 21 mai 2007 à 07h23min

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Elu le 6 mai 2007 avec plus de 53 % de voix devant la socialiste Segolène Royal, Nicolas Sarkozy a revêtu officiellement ses nouveaux habits de président le 16 mai dernier. En prenant les rênes du pouvoir, l’homme s’est dit rassembleur et prêt à travailler avec tous les Français quel que soit leur bord politique, pour la construction d’une France moderne.

Ces propos du nouveau locataire de l’Elysée qui pouvaient paraître comme de simples bonnes intentions, se confirment plus ou moins au regard de la composition de sa première “équipe de combat” rendue publique le vendredi 18 mai dernier.

Si le chef de file de ce gouvernement, François Fillon était présenti devant les autres prétendants de Matignon tels que Jean Louis Borloo ou Michel Alliot-Marie et Alain Jupé, l’incertitude a toujours plané sur l’identité des quinze membres de l’équipe jusqu’au dernier moment. C’est donc avec beaucoup de surprise que l’opinion publique a découvert la composition de cette équipe de parité (8 hommes et 7 femmes) qui a fait une ouverture à la société civile, au centre et à la gauche.

Une donne qui a surpris même certains barons de l’UMP qui s’attendaient à des postes ministériels. En effet, outre les cadres de l’UMP qui ont été gratifiés de maroquins, ce gouvernement comporte en son sein, des personnalités du centre tel que Hervé Morin, président du groupe UDF, au poste de la Défense, de gauche, à l’image de Bernard Kouchner qui occupe le ministère des Affaires étrangères et européennes.

On citera aussi les socialistes Jean-Pierre Jouyet et Eric Besson promus respectivement aux postes de secrétaire d’Etat aux Affaires Européennes et secrétaire d’Etat chargé de la prospective et de l’évaluation des politiques publiques rattaché au Premier ministre. Cette volonté d’ouvrir les portes du gouvernement aux membres des autres familles politiques désireux de servir la France, une mission que Nicolas Sarkozy a qualifiée de “devoir” ,le jour de son investiture n’est certainement pas anodine.

François Hollande, le patron des socialistes n’est pas passé par quatre chemins pour dénoncer cette attitude de Sarkozy qu’il assimile à une volonté de “déstabiliser” la gauche afin d’avoir les mains libres après les législatives. Si tel est le cas, n’est-il pas de bonne guerre pour l’UMP de préparer la bataille des législatives des 10 et 16 juin prochains ? Avec cette ouverture, Nicolas Sarkozy entend naturellement tirer les leçons de l’échec du gouvernement chiraco-chiraquien de 1995 qui a été balayé deux ans plus tard.

Ainsi, après avoir gagné la bataille de la présidentielle, il veut aussi gagner celle des législatives. Avoir une majorité parlementaire confortable afin d’exécuter avec aisance son programme. Pour cela, il faut qu’il prenne les devants en optant pour une telle ouverture quitte à faire un autre réajustement après cette nouvelle victoire.

En attendant cette bataille des législatives, Sarkozy doit s’atteler à certains dossiers urgents laissés par son prédécesseur, Jacques Chirac tant sur le plan national qu’international. Avec ses collègues du G8, il doit se pencher sur certaines préoccupations de l’Europe en début juin en Allemagne sous la direction d’Angéla Merkel qu’il a, du reste, rencontrée dès le soir de son investiture.

A Côté de ces dossiers européens, Sarkozy devrait également s’atteler à suivre de près ceux de l’Afrique tels que le Darfour et même la Côte d’Ivoire, même si cette crise a trouvé une issue heureuse avec la facilitation du président Blaise Compaoré. Sur tous ces fronts, le nouveau locataire de l’Elysée devrait s’investir avec son équipe pour de nouvelles victoires.

Par YEYE Zakaria

Sidwaya

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