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Maison Blanche : La main de Bush sur votre épaule

Publié le vendredi 18 mai 2007 à 06h55min

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Dans tous les programmes de visite à Washington, figure presque toujours la Maison Blanche, un passage obligé pour les 15 millions de touristes qui visitent chaque année cette ville. Le vendredi 29 avril 2007, c’était une ambiance de tous les jours qui y régnait ; avec la présence de touristes, de marchands de souvenirs et de manifestants.

Sur l’avenue principale qui y mène, une sorte de frénésie s’empare des curieux du jour, parmi lesquels on compte toutes les races et toutes les nationalités. Une fois les grilles du mur qui ceinture la bâtisse en vue, une jubilation indescriptible s’empare d’eux. Les appareils photos crépitent à n’en pas finir, et chacun tient à se faire immortaliser sans se préoccuper de l’autre.

Pourtant, une fois à côté, l’on a comme une impression bizarre, pour ne pas dire une petite pointe de déception. En regardant cette vieille bâtisse à un seul étage avec une architecture qui n’est pas des plus originales, l’on est tenté de se demander si c’est vraiment là que les grandes décisions qui régentent le monde sont prises.

Et si de temps en temps, l’on n’apercevait pas ces visiteurs privilégiés et ces tireurs d’élite tout de noir vêtus et armés jusqu’aux dents à l’intérieur, la conclusion hâtive qu’on se ferait est que la bâtisse, qui a aussi sa petite histoire, n’est même pas habitée.

Pierre l’Enfant, soldat et ingénieur français, a, le premier, dressé les plans de Washington, la capitale fédérale. Malgré les projets ambitieux de ce dernier, la ville ne se développa pas très rapidement. Elle subit un recul important lorsque les troupes anglaises pénétrèrent à Washington en 1812 et mirent le feu à la ville.

Lorsque la demeure du président fut rebâtie, les murs noircis de fumée furent couverts de peinture blanche, d’où son nom de Maison Blanche. Depuis lors, le bâtiment est progressivement devenu un lieu touristique. Mais en ces lieux, on ne rencontre pas seulement ce genre de visiteurs. On y voit du tout.

L’attraction du jour, le vendredi 29 avril 2007, c’est surtout cette bonne vieille petite femme qui ne veut voir l’actuel locataire des lieux, même en peinture. Il y a belle lurette qu’elle a installé ses quartiers en face de l’entrée principale. Motif de son mécontentement, guerre faite par les Etats Unis en Irak, et leur soutien à l’Etat d’Israèl.

D’ailleurs il suffit de lire ses affiches pour comprendre sa position. Sur une image, où l’on voit un Georges Bush portant la célèbre barbe de Ben Laden, elle a écrit : « Le terroriste ce n’est pas Ben Laden, mais lui ». A quelques mètres à côté, adossé aux grilles, il y a un mendiant qui ne demande qu’un « dime », une pièce de monnaie locale.

A un angle du mur, un virtuose de la photo place le président américain à vos côtés en quelques minutes. Cerise sur le gâteau, sur l’image, Georges Bush aura la main posée sur votre épaule. Comme nous sommes en Amérique, cela vous coûtera 20 dollars.

Issa K. Barry

L’Observateur Paalga

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