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Élections 2007 : Le scrutin de la confirmation

Publié le mercredi 16 mai 2007 à 07h33min

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Le Burkina vient de tourner la page de la troisième législature, enfin presque. Dans quelques semaines, les nouveaux députés arboreront leurs attributs de députés pour contribuer du mieux qu’ils peuvent à l’enracinement de la démocratie dans notre pays. En attendant, les Burkinabè et tous les démocrates du continent sont admiratifs devant la parfaite réussite des dernières législatives.

Il y a donc eu plus de peur que de mal car, avant le scrutin, rien n’était gagné d’avance. Les états-majors des partis politiques avaient çà et là lancé des cris de guerre sous forme de défis aux adversaires mais aussi à l’Administration puisque certains responsables de partis politiques n’avaient pas hésité à hausser le ton, menaçant même de mettre le pays sens dessus, sens dessous si d’aventure ils ne trouvaient satisfaction à leurs ambitions.

Il faut croire, au regard du calme plat qui règne sur le Faso entier, que la raison a fini par s’installer dans les cœurs les plus insensibles aux appels au calme. En réalité, il ne pouvait en être autrement car, la foi des citoyens de ce pays aux idéaux de vérité, de démocratie et d’élections transparentes est plus forte que tout. La quatrième législature s’installe dans la douceur au point qu’il n’est plus opportun de rappeler que la quatrième république bat non seulement le record de stabilité mais aussi celle du fonctionnement adéquat des institutions de la République.

Pour ce qui est précisément du scrutin du 6 mai 2007, il a inscrit à jamais le nom des pays des hommes dans le registre des nations démocratiques. A la date d’aujourd’hui, les résultats sont quasi connus mais personne ne peut nier que le suspens était total jusqu’aux dernières minutes. Partis de l’opposition ou comme ceux du pouvoir ont connu des nuits longues depuis la clôture des bureaux de vote jusqu’à la publication au compte-gouttes des premières tendances.

Les législatives 2007 ont tenu toutes leurs promesses. Au plan organisationnel d’abord, les Burkinabè n’ont pas eu besoin du quitus d’organisateurs internationaux pour constater que le déroulement des opérations des votes est des meilleurs. Les bureaux ont ouvert aux heures indiquées, la confidentialité du vote a été respectée même dans les zones rurales où trouver un isoloir n’est pas la chose la plus facile.

Une majorité confortable pour le chef de l’Etat

L’encre indélébile est encore sur les doigts de tous ceux qui ont choisi d’accomplir leur devoir civique. Les membres des bureaux de vote ont convenablement rempli la mission qui était la leur. Les résultats de telles élections ne peuvent que remplir de joie tous ceux et toutes celles qui rêvent d’un Burkina résolument engagé dans la bataille démocratique.

Ce sont maintenant certains citoyens qui restent redevables de la nation pour n’avoir pas pris part à l’animation du jeu démocratique. Certes, notre loi fondamentale ne fait pas obligation d’aller aux urnes contrairement à certaines nations où il est obligatoire de s’acquitter de ce devoir citoyen.

Le sacrifice financier fait par l’Etat et au-delà, le sens même du vote mérite qu’aucun Burkinabè ne manque l’occasion de peser sur le destin de son pays en décidant de la façon la plus démocratique qu’il soit, de désigner en connaissance de cause des femmes et des hommes qui auront la charge de légiférer en son nom, donc de prendre les décisions les plus importantes de la nation. Doit -on alors laisser une tierce personne prendre une décision aussi capitale à ses lieu et place ?

Assurément non ; et ceux qui continuent de bouder les urnes seront bien inspirés de se taire, c’est-à-dire à être conséquents envers eux-mêmes jusqu’au bout. Il est important au regard des résultats disponibles que les Burkinabè ont été de la suite dans leurs idées.

Ayant plébiscité le président Blaise Compaoré à l’élection présidentielle de novembre 2005, ils lui ont donné une majorité confortable pour mettre en œuvre son programme grâce auquel, de nouveaux espoirs naîtront pour les Burkinabè de toutes catégories socio professionnelles. La complicité ne devra pas se limiter aux urnes, les Burkinabè des villes et des campagnes doivent s’animer de détermination pour vaincre les obstacles qui ne manqueront pas de se dresser sur le chemin.

Le plus important est de croire en son destin et la succession de scrutins bien tenus est bien la preuve, que le pays des Hommes intègres est décidé en relever le défi démocratique de ce 21è siècle plein d’espoir mais aussi d’incertitudes si on confie son devenir à des personnes qui ne sont que des marchands d’illusions. En tout état de cause, le Burkina vient de réussir le scrutin qui confirme la maturité de son processus démocratique.

Larba YARO

L’Hebdo

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