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France : Sarkozy élu, et après ?

Publié le vendredi 11 mai 2007 à 07h38min

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La France vient d’ouvrir une nouvelle page de son histoire, avec l’élection du candidat de l’Union pour la majorité présidentielle (UMP), Nicolas Sarkozy, à la présidence de la République, le 6 mai dernier. Une page où il va inscrire ses réformes à même de développer son pays et redéfinir les relations de celui-ci avec le reste du monde.

Le nouveau président de la France, Nicolas Sarkozy, a désormais toute la latitude pour mettre en application son programme de société qui prévoit plusieurs réformes socio-économiques. En principe, grâce à ces réformes, l’économie française connaîtra ces cinq prochaines années, un bond qualitatif et le pouvoir d’achat des Français augmentera.

En effet, lors de la compagne présidentielle, M. Sarkozy a expliqué que s’il accédait à la présidence, il lutterait contre la chômage. Dans ce sens, il se fixe pour objectif d’atteindre le plein emploi d’ici à la fin de son quinquennat et le taux de chômage sera inférieur à 5%. Dans la France de Nicolas Sarkozy, le travail sera mieux rémunéré. A ce propos, le candidat de l’Union pour la majorité présidentielle (UMP) avait été très explicite. Il va encourager et récompenser le travail. “Les Français qui veulent travailler plus, gagneront plus”. Si le travail est mieux rémunéré, il augmente et avec lui la production. Toute chose qui justifierait la croissance annuelle de 2,25% annoncée par “l’homme du changement”.

De plus, les heures supplémentaires vont être exonérées de charges sociales (sariale et patronale) et payées au moins 25% de plus que les heures normales. De quoi susciter l’engouement au travail ! Au plan social, un contrat unique devrait remplacer les contrats à durée déterminée ou indéterminée, avec des droits sociaux progressifs et des procédures de licenciement plus simples.

Une sécurité sociale professionnelle accompagnera les personnes licenciées économiquement. Ceux-ci vont percevoir 90% de leur ancien salaire. Par ailleurs, en cas de grève, il y a un service minimum pour les transports. En outre, le futur président a prévu un allègement de la fiscalité. Dans cette optique, le bouclier fiscal baisse de 60 à 50% des revenus en y intégrant la Contribution sociale généralisée (CSG) et la Contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS). Autre nouveauté, 90 à 95% des droits de succession des ménages français seront supprimés.

“L’immigration choisie” va, sans nul doute, être expérimentée les années à venir. Une immigration contrôlée par l’Hexagone qui va choisir les personnes qu’elle désire héberger sur son territoire, ce en fonction de ses besoins et de ses capacités d’accueil. Voici ce à quoi les candidats à l’immigration doivent s’attendre et plus particulièrement les Africains.

La France et les autres pays

Les pays africains vont donc devoir résoudre sérieusement le problème de l’immigration. Et le nouvel homme fort est disposé à les aider. Il l’a exprimé au soir de sa victoire en ces termes : “Je veux lancer un appel à tous les Africains, un appel fraternel, pour dire à l’Afrique que nous voulons l’aider, aider l’Afrique à vaincre la maladie, à vaincre la famine, à vaincre la pauvreté, à vivre en paix. Je veux leur dire que nous allons décider ensemble d’une politique d’immigration maîtrisée et d’une politique de développement”.

M. Nicolas Sarkozy a lancé un autre appel aux pays de la Méditerranée afin qu’ils s’unissent pour former une nouvelle entité économique et sociale, c’est-à-dire une union des pays méditerranéens. “Ce qui a été fait pour l’Europe, il y a 60 ans, nous allons le faire aujourd’hui pour la Méditerranée” , a dit M. Sarkozy après sa victoire. Au-delà des retombées socioéconomiques du regroupement, cette union va permettre de mieux maîtriser son “immigration” et probablement amener la Turquie à abandonner son projet d’intégrer l’Union européenne.

Une Union qui bientôt devrait sortir de l’impasse dans laquelle elle se trouve depuis 2005 à cause des “non” français et néerlandais au référendum de son projet de constitution. Pour ce faire, M. Sarkozy envisage élaborer un mini-traité limité aux questions institutionnelles qui sera ratifié par la voie parlementaire. Selon son conseiller politique, François Fillon, il va se rendre à Bruxelles et en Allemagne pour faire une proposition de relance de l’institution.

Finalement, une ère nouvelle semble s’ouvrir dans les relations entre Paris et Washington avec l’élection de M. Sarkozy. Celui-ci a exprimé sa volonté de se rapprocher de la plus grande puissance du monde. “Je veux leur dire (aux Américains) que la France sera toujours à leur côté quand ils auront besoin d’elle, mais je veux leur dire que l’amitié, c’est accepter que ses amis puissent penser différemment”.

Et les différences de vue transparaissent déjà avec l’opposition farouche de M. Sarkozy à l’entrée de la Turquie au sein de l’UE, une entrée cautionnée par les Etats-Unis. On peut souhaiter que Paris convainque Washington de signer le protocole de Kyoto et de s’engager ainsi à réduire les émissions de gaz à effet de serre dont les Etats-Unis sont le plus grand producteur au niveau mondial. Parce que qu’il fera de la lutte contre le réchauffement climatique son premier combat.

Somme toute, on pourrait constater avec l’avènement de Sarkozy une France plus prospère et qui va jouer un nouveau rôle dans le monde si son programme est appliqué. Toute chose qui est relativement conditionnée par une majorité de son parti à l’hémicycle. Les législatives prochaines constituent donc un enjeu majeur pour lui.

Séraphine SOME

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 15 mai 2007 à 10:33 En réponse à : > France : Sarkozy élu, et après ?

    Bonjour, étant citoyen Français, je me permet de rectifier un point concernant l’article concernant Nicolas Sarkozy. L’UMP ne veut plus dire Union pour la Majorité Présidentielle mais Union pour un Mouvement Populaire qui augure ( sans rentrer dans des considérations politiques ) de la politique qu’il va mener pendant 5 ans.

    Petite rectification sans grande importance et qui ne remet pas en cause cet la matière de cet article

    Cordialement

    Romain ( etudiant français )

  • Le 19 mai 2007 à 01:01 En réponse à : > France : Sarkozy élu, et après ?

    PARFAIT

    Dans un numéro de CHARLIE HEBDO peu avant les élections, l’article "Sarkozy fait se marrer les Hongrois" nous apprenait de bien belles choses sur notre petit grand-homme-que-le-monde-entier-nous-envie.

    Lancés dans une grande enquête d’investigation, les journalistes de ce prestigieux hebdo sont allés voir les ressortissants hongrois vivant dans notre beau pays afin de trouver la réponse à cette épineuse question : que signifie "Sarkozy", notre héros étant, comme chacun sait, d’origine magyare.

    Eh bien, la réponse n’est pas piquée des hannetons. On apprend d’abord que son nom se prononce "char-kö-sy" en hongrois et signifie littéralement "dans la boue". Il proviendrait de la ville hongroise de Sarköse, bâtie effectivement sur des marécages, le "y" final indiquant une origine noble (son nom complet est en fait Sakosy (de) Nagy-Bocsa). Si son papa n’avait pas quitté la Hongrie en 1946 ou 1947 lors de l’instauration du régime communiste, notre phare de la pensée serait peut-être aujourd’hui un hobereau hongrois vivant confortablement des revenus de son domaine ; dès lors, on comprend mieux qu’il ne soit que modérément gauchiste, sauf quand il s’agit de faire référence à Jaurès et Blum dans le vain espoir de grappiller quelques voix à gauche...

    Mais ce qui fait le plus marrer les Hongrois interrogés, c’est la prononciation de son nom à la française : "Sar-ko-sy". En effet, le phonème "Sar" signifie "merde" en hongrois (qui s’écrit en fait "szar").

    Et l’on apprend que "Sarkozy", prononcé à la française, signifie littéralement "dans la merde" en hongrois... Véridique !

    Notre idole ayant accèdé à la magistrature suprême le 6 mai dernier, ce sont quelques millions de personnes - Français et étrangers - qui sont "sarkozy" jusqu’au cou...

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