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Assassinat de Saïdou Diallo à Pièla : Un citoyen demande d’autres enquêtes

Publié le vendredi 11 mai 2007 à 07h28min

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Qui a assassiné Saïdou Diallo le 19 mars 2007 à Pièla ? C’est à cette interrogation que le Dr Hama Diallo en poste au ministère des Ressources animales tente de répondre dans le point de vue qui suit. L’auteur estime par ailleurs que la police de Pièla n’a pas jusque-là montré patte blanche dans sa volonté d’arrêter les vrais assassins de Saïdou Diallo...

Un crime horrible, ignoble et inhumain a été commis le 19 mars à Pièla, dans la province de la Gnagna. Ce jour-là, Diallo Saïdou, qui était revenu la veille de Ouagadougou avec une motocyclette neuve, quitte Piéla vers 19h pour rentrer chez lui à 4 km de là. Et tout près de son domicile, à environ 500 m, des individus tendent une corde à travers la route, le font tomber, le hachent horriblement, puis le traînent sur le bas côté de la route et l’égorgent jusqu’à presque le décapiter.

Les assassins n’emportent ni la motocyclette, ni la somme d’argent qu’il avait en poche, ce qui semble indiquer que l’assassinat n’a pas été perpétré pour vol, mais résulte plutôt d’un lâche règlement de compte. Dès le départ, la famille du disparu a porté ses soupçons sur les habitants d’un village gourmantché voisin avec lesquels un conflit latent les oppose depuis de nombreuses années déjà, conflit qui s’est traduit par de nombreux incidents dont certains très graves.
Il s’agit : en 2003, de la tentative d’assassinat du grand frère du disparu avec coups et blessures volontaires (les 2 bras cassés) par 4 jeunes du village gourmantché qui ont été condamnés à plusieurs mois de prison au cours d’un procès à Fada N’Gourma, en 2006 de l’agression d’un berger de la famille avec séquestration d’un troupeau de bovins sans aucun motif. Cette affaire a été portée en justice à Bogandé, en 2006 de la tentative de récupération de champs de culture appartenant aux Peulhs.

Cette affaire a également été portée à la connaissance de la préfecture de Pièla qui avait déclaré illégale cette tentative des Gourmantchés ; de l’abattage de nombreux petits ruminants (50 environ) appartenant aux Peulhs sans qu’ils aient causé des dégâts aux cultures, des nombreuses menaces de tuer tous les peulhs afin de les obliger à quitter le village où ils sont installés depuis plus de 150 ans. Après l’assassinat, la famille du disparu avait espéré que la police de Pièla qui mène l’enquête retrouverait rapidement les assassins, compte tenu de tous les antécédents relatés plus haut et des indices et traces retrouvés sur les lieux du crime, notamment le couteau ayant servi à l’assassinat dont le propriétaire semble bien connu.

Pendant que l’enquête était en cours, la police reçoit un coup de fil anonyme l’informant que l’assassinat a été commis par des membres de la famille. Et la police de faire une descente dans la famille éplorée, de perquisitionner les habitations sans trouver aucun indice accréditant cette information absurde. La police finit par arrêter le petit frère du disparu et un berger de la famille, laissant celle-ci dans le désarroi et l’incompréhension totale.

Le berger est relâché au bout de quelques jours, mais le petit frère est maintenu à la police de Bogandé et sera inculpé sous le prétexte que les empreintes trouvées sur le couteau ressemblent très vaguement aux siennes. Peut-on inculper une personne pour assassinat sur des indices aussi douteux ? Est-il sensé de croire qu’une personne maigrichonne et maladive ait pu toute seule tendre une corde sur la voie, faire tomber et maîtriser un homme plus grand et plus fort que lui et l’égorger ?

Où sont ses complices ? Car malgré les pressions et interrogatoires de la police, le jeune homme nie énergiquement être mêlé à l’horrible assassinat de son frère avec qui aucun conflit ne l’opposait et n’a donné le nom d’aucun complice. Malgré le témoignage de 16 personnes qui sont allées à la police pour confirmer qu’au moment des faits le jeune homme était en famille au milieu des siens et en dehors de tout bon sens, l’inculpation semble maintenue.

Malgré cette inculpation, le jeune homme est libéré et autorisé à rentrer chez lui en attendant le procès. Comment comprendre qu’une personne inculpée d’avoir horriblement assassiné son frère en l’égorgeant et qui avait été jeté en prison soit libérée ? N’est-ce pas la preuve qu’il n’y a pas de charges suffisantes contre cette personne ? Cette arrestation ne serait-elle pas plutôt une machination grossière qui ne tromperait personne et qui aurait pour seul but de laisser courir les vrais assassins pour des raisons inavouées et inavouables ?

La famille du disparu pense que l’enquête n’a pas été menée avec rigueur et impartialité qui auraient permis d’identifier les véritables assassins. Après le coup de fil anonyme incriminant des membres de la famille, tout semble avoir été mis en œuvre pour créditer cette idée absurde qui, sans doute, a été émise par les vrais assassins ou leurs complices pour égarer la police qui a fait preuve d’une naïveté incroyable ou a volontairement privilégié cette fausse voie pour des raisons obscures, malgré tous les suspects potentiels qui ont été portés à sa connaissance.

La famille du disparu doute de la volonté de la police de tout mettre en œuvre pour découvrir les véritables assassins dans une affaire qui ne semble pas pourtant très compliquée. Le crime commis à Pièla fait partie d’un plan d’extermination préparé par les habitants du village gourmantché voisin qui n’ont jamais caché leur volonté de déguerpir les Peulhs installés là depuis plus de 100 ans sur des terres qui n’appartiennent pas aux Gourmantchés. Peut-on tolérer un tel comportement ?

Des menaces graves pèsent sur une communauté simplement parce qu’elle est d’une autre ethnie. Peut-on tolérer cela ? Les habitants du village gourmantché ont publiquement menacé de tuer un à un tous les frères du disparu afin d’obliger leur père aujourd’hui âgé de près de 80 ans, à quitter son village. Peut-on tolérer cela ? Dans cette dramatique affaire qui est cependant claire, la police a fait preuve d’une inefficacité incroyable.

Aussi la famille du disparu, devant cette menace qui pèse sur elle et sur les conseils d’un ami magistrat a saisi le juge d’instruction de Bogandé afin que l’enquête sur cet assassinat ignoble, humiliant et sauvage soit confiée à la Brigade de gendarmerie de Bogandé afin que les vrais assassins soit retrouvés et traduits en justice.

Il n’est pas dans l’intention de la famille de s’immiscer dans le fonctionnement de la justice, mais elle estime qu’elle a le droit de demander que l’enquête soit également menée par la gendarmerie afin que ces assassins soient arrêtés. Le juge d’instruction estime que la démarche de la famille n’est pas fondée.

La famille maintient elle, que la reprise de l’enquête par la gendarmerie pourra permettre l’identification de ces assassins, identification rendue encore plus importante quand on sait qu’on a à faire à des populations analphabètes, ignorant les principes élémentaires des droits humains et susceptibles de se considérer au- dessus de la loi et de la justice et de recommencer de tels forfaits. La manifestation de la vérité exige que l’enquête soit reprise avec plus de sérieux et de professionnalisme. Ne dit-on pas que “l’erreur est humaine, mais que persister dans l’erreur est diabolique ?

Au-delà de ce crime abominable dont les auteurs doivent être retrouvés et punis à la hauteur de leur forfait, il est indispensable que les autorités administratives locales (départementales et provinciales) s’impliquent dans la résolution du conflit foncier avec justesse et équité en faisant comprendre clairement aux Gourmantchés qu’ils n’ont pas le pouvoir de déguerpir les Peulhs installés là depuis plus d’un siècle et qu’ils doivent vivre ensemble avec eux en bon voisinage.

Dr Diallo Hama,
ministère des Ressources animales

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 11 mai 2007 à 10:28, par Tianfolakankénlé En réponse à : > Assassinat de Saïdou Diallo à Pièla : Un citoyen demande d’autres enquêtes

    ’’Des menaces graves pèsent sur une communauté simplement parce qu’elle est d’une autre ethnie. Peut-on tolérer cela ? ’’ : Voila le début du 11ème paragraphe de cet écrit. Biensûr que ce n’est pas tolérable, mais l’attitude des autorités montrent depuis longtemps que les peuls ne font pas partie de ce peuple. Les preuves sont là. On se rappèle Mangodara, Pô, dans l’Est même, etc. Qu’est-ce cette ethnie a fait pour mériter cette négligence de la part des autorité. Ils sont victime de jalousie et de racisme. Mais attention !!! Rappellons-nous la rébellion touargègue, ce sont ces types de phénomèmes qui sont à la base. Quant on est en position de force, on croit toujours que l’autre ne peut pas réagir, et puis un matin on se réveille, on se lave, on mange bien et on est surpris des nouvelles qu’on entend à tel point qu’on attrape une indigestion. Soyons pour une fois honnêtes et impartiaux dans ce pays !!!

    • Le 11 mai 2007 à 12:05 En réponse à : > Assassinat de Saïdou Diallo à Pièla : Un citoyen demande d’autres enquêtes

      Ne dramatisons pas plus que cela ne l’est déjà ; bien sûr, le crime est inacceptable pas parcqu’il est horiible ou qu’il s’agit d’un peuhl, mais parcque c’est une VIE ! Maintenant les autres incohérences et lenteurs de la réponse sociale ne doivent pas faire penser à un plan concerté pour exterminer les peuhls tout de même !! Ne laissez pas la douleur tout à fait compréhensible vous éblouir dans votre raisonnement ; les peuhls ne sont pas des juifs, et les autres Burkinabés ne sont pas des nazis !

      Fraternellement.

    • Le 11 mai 2007 à 12:08 En réponse à : > Assassinat de Saïdou Diallo à Pièla : Un citoyen demande d’autres enquêtes

      Allez-y rebellez vous et on verra la suite.il faut toujour evité de parler de ce qui n`existe pas au faso la discrimination.
      Tout sauf la discrimination.Merci pour votre comprehension

      • Le 12 mai 2007 à 10:12, par Moossé En réponse à : > Assassinat de Saïdou Diallo à Pièla : Un citoyen demande d’autres enquêtes

        ’’Allez-y rebellez vous et on verra la suite.il faut toujour evité de parler de ce qui n`existe pas au faso la discrimination. Tout sauf la discrimination.Merci pour votre comprehension’’

        Toi qui a écri ce message, qu’est-ce que tu en connais toi ? Plusieurs peuls ont été assassinés ici sans qu’il n’y ai une réaction à la hauteur du forfait !!! Des gens comme Saul sont en prison à perpétuité alors que les exterminateurs de peuls circulent librement !!! Comment tu appelles ceci ? Eh bien, c’est bel et bien la discrimination !!! On aime pas le peul pourtant on aime l’argent de ses boeufs quand il vient vous corrompre avec. Pour ton information, sache que les peuls sont les plus nombreux en Afrique, mais dispersés dans tous les pays, et donc s’ils se rébellent ce n’est pas quelques professionnels en guenilles qui peuvent les arrêter. Sache aussi qu’ils sont aujourd’hui en Afrique, ce que les juifs furent en Europe, c’est à dire riches, intelligents mais persécutés partout et marginalisés de tout. Je ne suis pas peul mais les mossis sont racistes.

      • Le 14 mai 2007 à 19:33, par internaute anonyme En réponse à : > Assassinat de Saïdou Diallo à Pièla : Un citoyen demande d’autres enquêtes

        Dire que la discrimination n’existe pas au Burkina, c’est soit refuser de voir la vérité en face et l’affronter, soit ignorer l’existence de ce mal ! Dans ce dernier cas, la prudence commande d’éviter de faire des affirmations péremptoires ! Il faut alors se donner la peine de mener une recherche approfondie sur le sujet. Après quoi, on sera à même de livrer le substrat de ses investigations. Tout en n’omettant pas de préciser, malgré tout, les limites objectives de la démarche ainsi menée ! C’est la seule et unique façon d’éviter de "froisser" les gens dans "ce qui leur est profond et sacré" ! Qu’on se le tienne pour dit, je ne suis ni peulh, ni ami du Dr DIALLO ! Seulement, j’estime que face à la gravité du problème, tel qu’il a été résumé , il est une nécessité impérieuse pour l’Etat Burkinabé d’intégrer la mesure de la situation et de réagir conséquemment ! Si les faits relatés venaient à être avérés, il y aurait bien lieu d’être inquiét sur la PAIX dans notre pays ! Car l’inertie des autorités pourraient, dans ce cas de figure, encourager d’autres ethnies à procéder comme les gourmantchés mis en cause par le Dr DIALLO ! Alors, la NATION BURKINABE ( si telle est qu’elle existe vraiment chez nous au Burkina ) ou du moins, la COEXISTENCE PACIFIQUE entre les différentes ethnies composant notre pays, volerait en éclats ! Auquel cas, le drame ainsi né n’aurait, du point de vue de ses conséquences, rien à envier au tristement célèbre "génocide rwandais" dont le monde entier, du moins le peuple rwandais, a du mal à se remettre jusq’à ce jour ! Pour conjurer donc ce spectre de la haine et de la violence inter-ethniques dans notre "bouillant" mais paisible pays, les situations de crise entre populations se doivent d’être solutionnées selon la rigueur prévue par la LOI en la matière ! Il y va de l’intérêt supérieur de notre pays ! Que l’Etat Burkinabé prenne ses responsabiltés face aux graves accusations formulées subtilement par le Dr DIALLO à son encontre ! Il faut que le Droit dans cette affaire soit rigoureusement dit ! Sinon après, Nul, en tout cas au sommet de l’Etat, ne pourra affirmer ignorer le drame qui guetaient notre pays ! De grâce, élevons le niveau des débats à propos des faits portés à notre connaissance par le Dr DIALLO ! Banissons pour ce faire les analyses futiles tenant à tel ou tel autre aspect de l’instruction faite jusqu’à ce jour par les autorités compétentes ! Exigeons d’elles plutôt un traitement strictement légal, à tous les égards, du problème porté à sa connaissance ! Veillons alors au respect de nos révendications sur l’issue que nous attendons de cette très grave affaire portée à notre connaissance par le Dr DIALLO ! Merci de votre compréhension pour que règne la PAIX et la CONCORDE dans notre chère PATRIE !

  • Le 11 mai 2007 à 12:07 En réponse à : > Assassinat de Saïdou Diallo à Pièla : Un citoyen demande d’autres enquêtes

    La Police Judiciaire (police et Gendarmerie nationales) dans cette région du Faso pose vraiment pas mal de problèmes d’éthique et de compétence....

  • Le 12 mai 2007 à 13:45 En réponse à : > Assassinat de Saïdou Diallo à Pièla : Un citoyen demande d’autres enquêtes

    Je suis de ceux qui croient qu’il faut laisser le travail aux commis à la tâche.Retirer l’enquête à la Police pour la confier à la Gendarmerie n’est surement pas la meilleure solution car cette dernière pourrait à son tour être "influencée". Que le Dr DIALLO(je ne sais docteur en quoi mais assurement pas en Droit)ne raisonne pas comme quelqu’un qui n’ a jamais fréquenté une école.Le Droit autorise les autorités de Police et de Gendarmerie à explorer toutes les pistes qui s’offrent à elles.Toutes les pistes doivent doivent être explorées et pour rendre un travail "propre "aux autorités judiciaires.Votre article Dr ,sonne comme un appel,au peuple burkinabé mais particulièrement à vos "parents" de rester solidaires pour faire face à l"oppresseur". Le pays est déjà mal en point comme ça pour que vous en rajoutiez.Ce que vous appelez "preuves" peuvent être de purs montages à vous "contés".Retenez qu’en matière de preuves,celles dites"irréfragables"ne le declarées qu’après une suite de témoignages,de tests,de confrontations(procédés relevant du domaine judiciaire).Alors cher frère,avant de vous livrer à de petites analyses aux conséquences souvent desastreuses,pensez au Burkina de nous tous dans lequel la terre appartient effectivement à l’Etat et évitez de "cogner les têtes" en faisant comprendre aux victimes qu’elles le sont ainsi parce qu’elles n’ont pas de "bras long".

  • Le 16 mai 2007 à 18:27, par Siloé En réponse à : > Assassinat de Saïdou Diallo à Pièla : Un citoyen demande d’autres enquêtes

    Selon toute logique et en vertu de la lourdeur de la tâche, la police et la gendarmerie peuvent et doivent travailler sur l’affaire. Il est d’autant plus sensé que cela se fasse dans la mesure où la logistique d’investigation de ces deux Outils Judiciaires est faible. J’ai toujours pensé que c’est l’union qui faisait la Force et que la Force bien utilisée faisait le Droit. / Le Dr Diallo a raison dans sa démarche.

    Quant au procureur qui estimerait que la démarche de la famille est infondée, il y’a lieu qu’il revienne à de bons sentiments. En effet, il y’a peut-être ce que la Loi dit, mais il y’a aussi l’Esprit d’application de la même Loi.
    Alors..., traiter une famille éplorée par une telle douleur de la sorte, me paraît relever d’une forme d’incompétence et/ou d’irresponsabilité de la part du procureur si les faits sont réellement tels que le Dr nous en a fait l’exposé. / Le débat reste ouvert...

    Si ici, la police n’a pas auditionné tous les protagonistes de l’affaire (il semble que c’est le cas) avant de tirer ses conclusions qui influenceront inévitablement la décision future du juge si ce n’est déjà fait, la famille-victime est en droit impérieux de demander que l’affaire soit reprise par un autre organe judiciaire d’investigation. / En effet, il y’a vice de procédure.
    Peu importe, elle peut toujours faire appel d’un quelconque premier jugement rendu. C’est son droit. Un second jugement peut toujours faire l’objet d’une cassation à la condition qu’elle s’y pourvoie. Et dans les deux cas, elle exigera que ce soit la gendarmerie qui instruise le dossier (car il s’agit d’un assassinat et non du vol d’un coq).

    Le mérite du texte du Dr Diallo est aussi qu’il interpelle chacun de nous et l’Etat burkina-bê en particulier sur une question importante : c’est quoi la NATION ?

  • Le 21 mai 2007 à 13:02, par Ibriza BANDIAGARA En réponse à : > Assassinat de Saïdou Diallo à Pièla : Un citoyen demande d’autres enquêtes

    Bonjour !
    Face à cette réaction du ministre Diallo, j’aimerai bien dire deux mots. La Région de l’Est est une région gourmantché où les autres ethnies vivent en paix. Bien de gens se sentent envahis par d’autres ethnies qui ne parelnt que leur langue, un peu comme pour dire : "Votre langue ne vaut pas la peine d’être parlée. Bien qu’étant chez vous, nous parlerons notre Morré et c’est à vous de vous débrouiller pour nous comprendre..."
    Juste pour vous dire comment les gourmantchés ce sont laissé envahir sans rien dire.
    Pour le cas spécifique de ces villages, il n’est pas bon de prendre des cas isolés pour une généralité. Il n’ya pas d’ethnie qui se laisse piétiner au Burkina comme les Gourmancthés. Et il ne faut pas enerver les autres personnes qui n’ont rien contre les peuhls.
    On a toujours su que les Peulhs dans toute l’histoire sont des personne en qui on ne peut faire confiance, des personnes qui se hachent chaque fois pour des femmes, et qui se croient supérieurs aux autres en ruse... Mais nous les avons laissé vivre paisiblement, les laissant paître leurs animaux, les laissant vendre leur lait, etc.
    Ne creez pas une guerre perdue d’avance entre Gourmantchés et Peuhls. Apprenez Monsieur le Ministre à parler dans le sens de l’enttente au risque de nuire vos cousins

    • Le 21 mai 2007 à 16:53, par Saksida En réponse à : > Assassinat de Saïdou Diallo à Pièla : Un citoyen demande d’autres enquêtes

      Voici des propos pour le moins dangereux pour la cohésion nationale ! Le mot "envahir" que vous utilisez en est la preuve.. C’est de l’Ivoirité à reculons. Personne n’envahit personne, et tout le monde est chez soi partout au Faso, du nord au sud, de l’est (ehh oui !) à l’ouest. Si vous commencez comme ca, vous-même risquez de vous retrouver "..sur la natte de quelqu’un d’autre" ! Allons..

      Il faut apprendre à raisonner "froidement" (ce qui ne veut pas dire sans être touché par les faits) pour bien réagir, et non jetter de l’huile sur ce feu allumé par ce qui reste un véritable drame ; il nous faut corriger nos moyens de réaction, car ce qui est arrivé dans cette partie du pays est (je crois) déjà survenu dans d’autres contrées du Faso. C’est sur ca que nous sommes interpellés, et non sur le sentimentalisme destructeur de l’unité nationale. La nation au delà du regroupement géographique traduit une communauté de vues et de destins de ces membres qui acceptent sur la base d’un minimum social admis par tous, d’avancer dans la même direction. Sinon, ce n’était pas la peine de reconstituer la Haute-Volta en 1947 !

  • Le 27 mai 2007 à 01:19, par Saidou Diallo En réponse à : > Assassinat de Saïdou Diallo à Pièla : Un citoyen demande d’autres enquêtes

    Bonjour à tous les lecteurs .
    J’ecris ce texte en reaction a l’article de Dr Diallo. En lisant cet article je me rends compte encore la gravité du communautarisme en Afrique. Je me nomme aussi Saidou Diallo et suis un specialist en TIC je regardais ce que donne une recherche sur google sur mon nom. Cette recherche aboutit aussi sur ce article de Dr Diallo sur cet horrible l’assassinat. La question est de savoir comment des personnes peuvent commettre des crimes pareils. C’est incroyable mais vrai, a mon avis ces coupables doivent etre retrouvés par tous les moyens possibles et punis. j’espere etre en contact avec Dr Diallo car a ma prochaine voyage en Afrique je voudrais aller a Piela pour prensenter mes condeleances a la famille de mon defunt homonyme.

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