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Chef de file de l’opposition : L’UNIR/MS ouvre les hostilités

Publié le vendredi 11 mai 2007 à 08h19min

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En attendant la proclamation officielle des résultats provisoires par la CENI, demain, les décomptes recueillis dans les différentes circonscriptions électorales créditent l’Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS) de quatre sièges de députés.

Même "insatisfaisant", c’est le résultat sur lequel se fonde le parti de l’œuf pour réclamer le statut de première force de l’opposition dans cette législature à venir. C’est le principal message livré à la presse, ce jeudi 10 mai 2007, au cours d’une conférence au siège du parti.

Quatre sièges de députés. C’est un de plus par rapport à l’Assemblée sortante, mais six de moins au regard des prévisions que s’étaient établies les stratèges de l’Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS). Avec 22 millions et demi de francs CFA comme trésor de guerre, "c’est cher payé", murmure un militant à la fin du point de presse.

Cher ? peut-être, mais c’est surtout "l’iniquité" dont s’estime être victime cette autre famille héritière de l’idéal de feu le président Thomas Sankara, qui déclenche le concert de réprobations dans le landernau : "C’est avec un désappointement que l’UNIR/MS vous livre aujourd’hui son appréciation des élections législatives du 6 mai", s’est consterné dans sa déclaration liminaire, le président du bureau national de la campagne, Massadiamon Sirima, candidat malheureux sur la liste nationale.

Intimidations, transports massifs d’électeurs, distribution de cartes, bulletins de vote déjà paraphés, et reproduction à l’échelle industrielle d’actes de naissance, ce sont là les quelques cas de fraudes dont se serait rendu coupable le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP).

Sont aussi pointées du doigt comme maître d’œuvre de "cette mascarade électorale", la Commission électorale nationale indépendante (CENI), les forces de l’ordre et même l’armée : "Le jour du scrutin à Konkolikan dans la commune rurale de Koumbia (Tuy), le colonel Boureima Kéré a tenu des meetings à côté de bureaux de vote et au cours desquels, lui et d’autres militaires ont distribué argent et gadgets au compte du CDP", s’est encore indigné le président de la campagne.

Mais en attendant le délibéré du Conseil constitutionnel saisi pour "les fraudes" citées plus haut, l’UNIR/MS réclame d’ores et déjà, et au "regard de la loi", le statut de première force de l’opposition". "L’opposition, a expliqué le député sortant, Adama Dera, c’est le parti ou le groupe de partis qui se met en marge du gouvernement et apporte des critiques.

L’ADF-RDA (14 sièges selon les décomptes de la presse) soutient le programme du président Blaise Compaoré", a poursuivi le futur ex-député. C’est encore le "Tuuk-guili" et pour faire entendre la voix des "démocrates sincères" dans une Assemblée condamnée "au monologue", le parti de l’œuf se dit prêt à nouer des alliances avec d’autres forces politiques de l’opposition comme l’Union des partis sankaristes (UPS), "frères sankaristes avec lesquels nous avons des divergences de personnes mais non d’idéologie", estime Dera.

Alain St Robespierre

L’Observateur Paalga

P.-S.

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Vos commentaires

  • Le 11 mai 2007 à 11:25 En réponse à : > Chef de file de l’opposition : L’UNIR/MS ouvre les hostilités

    Cette position n’est pas dénuée de toute logique. Si l’on tien effectivement compte du fait que l’ADF-RDA (avec 14 députés) soutient le programme du Président du Faso, que l’UPR qui vient aprés est de la mouvance présidentielle, il ne semble y avoir que l’UNIR/MS pour incarner ce statut. Les tenants de cette ligne pourraient même aller jusqu’en justice s’il le faut en cas de refus de leur reconnaitre ce statut...Ce serait une question de cohérence et de logique, sans tomber dans des définitions politiciennes de ce qu’il faut entendre par parti d’opposition !

    • Le 14 mai 2007 à 14:24, par sawadogo En réponse à : > Chef de file de l’opposition : L’UNIR/MS ouvre les hostilités

      Je crois que Me a plutot interet à rester en contact permanent avec sa base plutot
      que de se livrer à des battailles futiles.
      Nous savons qui est opposant et qui ne l’est pas.Nous savons aussi qui peut cesser d’etre opposant.
      Le titre de chef de fil de l’opposition est une trouvaille qui consiste à detruire l’opposition.
      Il a deja fait ses preuve.
      Donc je demande sagement à Me de se demarquer de poison sinon il risque de rejoindre Hermann ou il est .
      Meme sans deputé on peut etre leader de l’opposition.
      Le cdp n’a jamais ete majoritaire.ce sont les 10 millions de burkinabè qui participent pas à la comedie electorale que nous organisons depuis près de 20 ans à des couts exorbitants qui representent la majorité.
      Laissons ceux qui se chatouillent pour rire continuer de rire.
      On s’en fou de chef de fil de l’opposition.

      • Le 14 mai 2007 à 19:10 En réponse à : > Chef de file de l’opposition : L’UNIR/MS ouvre les hostilités

        C’est loin d’être une bataille futile ; si Hermann avait en son temps eu ce statut, vous imaginez ce qu’il pouvait faire avec ? Et puis, si ce statut a été créé, il faut bien l’occuper et le faire "vivre" !! Ceux qui l’ont imaginé doivent savoir pourquoi et quelle importance il a...

        • Le 15 mai 2007 à 11:17 En réponse à : > Chef de file de l’opposition : L’UNIR/MS ouvre les hostilités

          Bien sur que le statut de chef de fil n’est pas futil pour le cdp qui l’a crée parce qu’il à detruire d’avantage
          l’opposition.
          Vous dites que si hermann l’avait eu il en ferrait autre chose.ça c’est sur.si hermann l’avait eu il ne ferrait pas de cadeaux
          au cdp.il jouerait mieux le role qui lui ait devolu.Et c’est pour cela qu’il l’a pas eu.et la suite vous la connaissez.Gilbert qui l’a eu sans vaincre s’en ait servi aussi a sa maniere.Entre les options de hermann et celles de gilbert lesquelles ont rendu service à l’opposition ?
          je suis entierement d’avis avec sawadogo quand il demande à Me sankara de se demarquer de ce debat creux et de se rester en contact permanent avec sa base.ce sont des methodes pour leur distraire afin de les neutraliser à petit feu.
          Laissons le cdp et ses convives se partager leur gateaux.ça permettra à la vraie opposition de travailler serainement.
          militant.

  • Le 11 mai 2007 à 11:28, par JIMMY En réponse à : > Chef de file de l’opposition : L’UNIR/MS ouvre les hostilités

    bonjour à tous,

    Voudriez vous souffrir que je vous pose à tous une question peut-être impertinente ? A chaque rendez-vous électoral au Faso comme partout en afrique, les méconduites des acteurs politiques telles que dénoncées par l’opposition burkinabè, semblent se vivre et pire, semblent se légitimer même. Pourquoi nous entêtons-nous à vouloir faire la politique à l’occidentale ou à l’américaine alors qu’elle ne colle pas avec nos réalités socio-politico-culturelles africaines ? Qu’est ce qui nous coûte de secouer nos méninges pour proposer des projets de société qui prennent en compte nos êtres bobo, dagara peulh ou moaaga....? "Nous" vivions déjà dans le sytème des régions avec des échanges inter régionales peut-être embryonnaires mais efficaces. Et on vient de subdiviser le Faso encore en régions avec des gouverneurs. Je pourrai donner d’autres exemples. Bref, pour une question j’ai déjà été trop long. Qu’en pensez-vous ? Pouvez-vous faire des propositions concrètes ? Merci.
    Jimmy

    • Le 11 mai 2007 à 11:55, par RS En réponse à : > Chef de file de l’opposition : L’UNIR/MS ouvre les hostilités

      je suis d’accord avec votre point de vue M. Jimmy, qui est tout à fait juste et défendable. Cependant, je pense que notre africanité doit reposer sur un socle solide qui est notre identité culturelle. Benewende me semble plus africain que Jimmy. N’est-ce pas ?

      • Le 12 mai 2007 à 16:50 En réponse à : > Chef de file de l’opposition : L’UNIR/MS ouvre les hostilités

        Je suis d’accord frère RS pour la subtile remarque. Je souligne que jimmy n’est qu’un pseudonyme, mais vous me direz que ce speudo aurait pu être africain. Je n’appelle pas à tout nier ou rejeter de l’héritage colonial car il y a eu aussi du positif. Ne pouvant pas tout traiter, j’ai posé la question en la resserant à la politique. C’est compris ? Ceci étant, quelle serait une autre proposition concrète ? Merci encore pour l’humour. Il faut bien que nous riions pour ne pas pleurer car les raisons de larmoyer tous les jours ne manquent pas au Faso.

  • Le 11 mai 2007 à 13:02, par MASSUE En réponse à : > Chef de file de l’opposition : L’UNIR/MS ouvre les hostilités

    Il n’y a aucun doute dans ce constat ; mais dans notre pays malheureusement, les textes n’ont aucune valeur. Ce ne serait même pas important qu’il y ait une assemblée nationale. C’est honteux ce qui se passe au pays. Tant pis ; si on fait tout pour avoir cette forme de démocratie alors continuons. Nous sommes dans la mauvaise direction mais comme on ne semble pas le savoir alors il faut y aller. ATTENTION NOUS SOMMES DANS LE MAUVAIS SENS C’EST DANGEREUX.

  • Le 12 mai 2007 à 10:50, par Burkinabé En réponse à : > Chef de file de l’opposition : L’UNIR/MS ouvre les hostilités

    C’est l’opposition dans son ensemble qui ne vaut rien dans ce pays !!!! Comment des adultes qui veulent être au devant d’un pays sont incapables de s’entendre et unir leurs forces pour faire un front uni contre le parti unique CDP ? Quand je vois certains hommes politiques déclarer ’’Le Burkina est malade, il faut un docteur pour le soigner !!’’, j’ai pitié d’eux. Je veux parler de Em. P. qui, un jour, a rassemblé ses farfelus de semblables pour manifester devant chez le vieux Ky. IL ne sera jamais président de ce pays.

    • Le 12 mai 2007 à 14:00 En réponse à : > Chef de file de l’opposition : L’UNIR/MS ouvre les hostilités

      Ah oui, je l’avais oublié celui-là, l’Emile... Il nous avait pourtant en son temps empêché de désespérer d’une AN mortifère. La suite, un grand classique : ’je suis le meilleur’, même sans troupe (sauf si ma famille et mon village sont une troupe), donc le parti m’est dû, en attendant la présidence -et à défaut, ses feuilles... Que voulez-vous : on a -au Fiasco comme en Rance (sic)- les petits Seigneurs que l’on mérite. FB.

  • Le 14 mai 2007 à 13:35 En réponse à : > Chef de file de l’opposition : L’UNIR/MS ouvre les hostilités

    Ecoutez, être chef de file de l’opposition ou ne pas l’être, quelle est la différence, sincèrement je voudrais bien le savoir. En attendant une éventuelle réponse, j’aimerais faire une suggestion. Laissons de côté, cette histoire de chef, sinon nous risquerons d’avoir que des petits chefs de partis et l’objectif visé ne sera jamais atteint. Si vous voulez réellement le changement, unissez-vous et ayez le même slogan, vous aurez la confiance des burkinabé. Vous avez eu la preuve lors des légistatives où les alliances ont porté fruit. Par exemple, Les sankaristes ne peuvent pas être divisés en mille morceaux, Thomas Sankara était un et un seul homme. Plus de 80% des électeurs n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, pensez-vous qu’ils peuvent comprendre la différence que vous faites entre les partis sankaristes ? Nous ne voulons pas de chef, nous avons besoin de représentants soudés, capables d’apporter un réel changement pour l’intérêt de tous les burkinabé. On peut être du même bord et avoir des divergences sur certaines questions, c’est normal, la contracdiction est souvent nécessaire, mais vous ne pouvez pas vous dispersez et nous demander de vous suivre tous à la fois. Si vous voulez le changement, prouvez-le nous et libérez-nous de la dictature, des détournements, de la corruption, du mensonge......

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