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Plus de 4500 observateurs pour la surveillance du scrutin

Publié le jeudi 3 mai 2007 à 08h15min

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Ousmane Nacro de la LIDEJEL

L’observation des élections est une étape fondamentale du processus démocratique. Contrairement à ce que l’on peut penser, elle s’exerce avant, pendant et après le jour du scrutin.

Pour les législatives du 6 mai 2007 au Burkina, ils sont plus de 4500 observateurs nationaux et internationaux qui veilleront au bon déroulement du scrutin sur l’ensemble du territoire. Comment se déroule cette opération ? Quelques structures d’observation se sont exprimées.

Avec le concours financier de la Coopération autrichienne pour le développement, le centre Afrika Obota a formé, selon son administrateur Joseph Alain Sawadogo, une centaine d’animateurs qui sont dans trois provinces : Koulpelogo, Kourittenga, et la Kompienga. Ces animateurs y mènent des activités de sensibilisation sur le retrait des cartes d’électeur et comment voter.

Le jour "J", ils observent le déroulement du scrutin. "Dans l’observation du scrutin, nous mettons l’accent sur les bureaux de vote où un seul parti est représenté", a indiqué, M. Sawadogo. Le centre Afrika Obota, est une ONG panafricaniste et la proximité de l’élection présidentielle au Mali fait que la plupart de ses membres de la sous-région iront au Mali. "Ce sont uniquement les membres du centre Afrika Obota du Burkina qui surveilleront les législatives 2007", a-t-il ajouté.

Au niveau du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP), 1600 observateurs nationaux seront déployés sur l’ensemble du territoire. Pour le coordonnateur de l’observation des élections du MBDHP, Fako Ouattara, l’observation des élections ne se limite pas seulement au jour du scrutin. Elle s’exerce avant, pendant et après le scrutin.

Ainsi, le MBDHP veut installer une structure pérenne d’observation des élections. Cette structure aura pour rôle d’analyser tout le processus électoral qui va de l’adoption des lois, la mise en place des structures, des résultats du scrutin à l’exécution du programme proposé aux populations : "Il n’est plus question de faire des observations ponctuelles, juste le temps d’un scrutin et puis après ça tombe dans l’oubli".

Selon M. Ouattara, en cas d’irrégularité criante, la loi autorise les observateurs à sensibiliser et à informer la population sur ces cas de fraude par un point de presse. "Pour l’observation des législatives 2007, nous n’avons pas encore eu de financement. Nous l’avons fait une activité militante. Pour les élections présidentielle et municipales, le MBDHP a eu le soutien de l’ambassade des Etats-Unis", a précisé M. Ouattara.

Quant à la Ligue pour la défense de la justice et de la liberté (LIDEJEL), 150 observateurs seront déployés à travers les provinces dites "chaudes" pour ces élections. "Nous allons choisir les points "chauds", les provinces dans lesquelles nous pensons que la rivalité sera intense. Nous serons dans la région du Nord, Centre-Sud, de l’Est et dans les Cascades", a souligné le président de la LIDEJEL, Ousmane Nacro.

Pendant la présidentielle et les municipales, la LIDEJEL a formé 350 observateurs. Faute de budget conséquent, ce nombre est ramené à 150 pour l’observation des législatives de 2007.

La LIDEJEL, observe ces élections avec ses partenaires qui viendront du Togo, du Bénin, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. "C’est dans le cadre des échanges que nous nous rendons compte que nos différentes démocraties ont des divergences ou des convergences. Notre objectif est de capitaliser les acquis et de partager les expériences des uns et des autres". La LIDEJEL entretient également un partenariat avec une organisation internationale "Emergence sud" basée à Bruxelles.

Du côté de l’Afrique, elle travaille avec la "Dynamique africaine des droits humains" dont le siège est à Ouagadougou. Ces structures de la société civile appellent la population à prendre conscience qu’elle a un pouvoir et
c’est elle qui donne quitus aux autorités de gouverner à son nom. Elles incitent les acteurs de la démocratie à travailler à rendre le fichier électoral fiable, condition d’une bonne élection.

Boureima SANGA

Sidwaya

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