Une baisse qui n’est pas sans inquiéter l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) alors que les pays riches s’étaient engagés en 2005 à doubler l’APD en direction de l’Afrique d’ici à 2010. Sans les remises exceptionnelles de dettes faites à l’Irak et au Nigeria, le recul avoisine 1,8%. Certes, la part consacrée à l’Afrique subsaharienne est demeurée stable.

Mais des voix s’élèvent, en l’occurrence celles d’ONG, pour dire que le recul de l’APD est une trahison. Si cette tendance de recul se maintenait, cela risquerait à coup sûr, de saper l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) sur un continent aux économies fragilisées par la mondialisation et la rude concurrence des entreprises du Nord.

Pire, l’Afrique demeure fortement exposée à la misère, à la famine, aux conflits civiles et ce, dans un contexte où les changements climatiques compromettent la sécurité alimentaire et le développement durable.

C’est pourquoi, le chef de la division des statistiques de l’OCDE, Brian Hammond estime que le présent rapport devrait inviter les pays donateurs à envisager des dispositions budgétaires leur permettant de doubler véritablement l’aide d’ici à 2010 dans le cadre des engagements de Gleneagles.

Même si la contribution de l’APD au développements des pays les moins avancés reste discutable, M. Brian Hammond pense que c’est grâce à elle qu’un pays comme l’Ouganda peut se targuer de la gratuité de l’éducation surtout pour les filles. « Il suffit que les Fonds soient efficacement utilisés », a-t-il déclaré. Faute de quoi, c’est l’avenir des millions d’Africains qui est ainsi menacé.

Sidwaya