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Ecole de guerre du Nigeria : Des pensionnaires découvrent l’EMTO

Publié le jeudi 3 mai 2007 à 07h36min

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Des stagiaires de l’école de guerre du Nigeria en voyage d’études au Burkina Faso, ont visité l’Ecole militaire technique de Ouagadougou (EMTO), le 30 avril 2007.

Du 27 avril au 5 mai 2007, des cadres militaires de l’école de guerre du Nigeria (11 stagiaires et 4 encadreurs) que conduit le contre-amiral Michaël Folusho Daniel effectuent un voyage d’études au Burkina Faso.
Ils se sont imprègnés des réalités de l’Ecole militaire technique de Ouagadougou (EMTO) fruit de la coopération militaire franco-burkinabè.

Le lieutenant colonel, Maxime Bonego, commandant de l’EMTO a, à cette occasion, présenté l’établissement qu’il dirige aux hôtes nigérians. Inaugurée en janvier 2000, l’EMTO est une école sous-régionale offrant des formations dans les domaines de la maintenance, de la transmission, de l’informatique notamment. Elle accueille un personnel militaire de 19 pays provenant de l’Afrique de l’Ouest, de l’Est, du Sud et de Madagascar. Ouverte principalement à des pays francophones, l’EMTO envisage recevoir des étudiants de pays anglophones.

Ce qui explique en partie la présence des stagiaires de l’école de guerre du Nigeria. Si cette ouverture est effective, il n’est pas exclu que la partie nigériane envoie des stagiaires à l’EMTO. De sa création à ce jour, l’école militaire de Ouagadougou a formé au total 600 techniciens. La délégation nigériane a, à la suite de l’exposé à lui faite, découvert les différents ateliers de l’école (transmission, maintenance, mécanique auto etc.).

A l’issue de la visite, le contre-amiral, Michaël Folusho Daniel, s’est dit émerveillé par les capacités qu’offre l’EMTO. L’officier supérieur nigérian était accompagné du colonel Gilbert Diendéré, chef d’Etat-major particulier de la présidence du Faso et ancien pensionnaire de l’école de guerre du Nigeria.

Gabriel SAMA


Les impressions du chef de la délégation

Nous sommes en voyage d’études au Burkina Faso. L’école de guerre est la plus haute institution militaire au Nigeria. C’est la deuxième plus grande institution militaire au Sud du Sahara. Notre mission est de former des officiers qui ont été présélectionnés par leur pays. La formation se fait surtout dans le domaine politique, de telle sorte que nos éléments puissent être stratégiques et opérationnels...

Le programme de formation ne peut alors être complet sans que nos éléments n’aillent vivre la réalité du terrain. C’est pourquoi, la présente promotion de l’école de guerre se rendra dans 18 pays, en Europe de l’Est et de l’Ouest, en Afrique, en Asie, aux Caraïbes...

Notre groupe se rendra successivement au Burkina Faso et au Gabon. Au Burkina Faso, nous allons surtout échanger avec nos frères d’armes afin de mieux nous connaître. Mieux on se connaît mutuellement, mieux on sera fonctionnels sur les théâtres des opérations. L’école de guerre du Nigeria a été fondée en 1992. Elle était basée à Lagos.

En 1995, l’école a été déplacée à Abuja. Le site définitif est en train d’être construit à Abuja. Depuis sa création, l’école a formé environ 600 stagiaires. Beaucoup de ces stagiaires sont originaires de pays frères d’Afrique. Les colonels Blaise Nikièma, Gilbert Diendéré, Barro Guibanga sont des anciens de cette école, de même que le lieutenant-colonel Emile Ouédraogo. Le colonel Oumarou Sadou, un autre officier du Burkina Faso, est présentement en formation dans cette école. Dans le cadre des sorties sur le terrain, le groupe auquel il appartient est en voyage d’études dans la zone d’Ethiopie.

En tous les cas, j’ai le sentiment que l’intégration africaine dont on parle doit commencer par les forces armées. Les forces armées doivent montrer aux politiques que nous sommes l’avant-garde de l’intégration sous-régionale. Nous sommes ceux qui, le plus souvent, travaillent ensemble. Nous devrons donc être à l’avant-garde de l’intégration.

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA

Sidwaya

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