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A Toma : Ma première journée de campagne

Publié le mercredi 2 mai 2007 à 09h06min

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En embarquant ce 28 avril 2007 à destination de Toma pour un meeting provincial, nous étions loin d’imaginer une ambiance électrique au vu de ce qui se disait à propos de la morosité constatée de la campagne pour les élections législatives dans certaines contrées (cf. notamment l’Observateur Paalga n° 6870 du 20 au 22 avril sous le titre "présents sur les listes, absents sur le terrain").

En effet, dès Sapala, localité située à 25 km de Toma, les affiches de deux partis essentiellement rivalisaient tant sur les murs que sur les troncs d’arbres. On se demandait alors qu’elle serait l’ambiance à Toma quand on sait que la ville, depuis les municipales de 2006, est gérée par l’ADF/RDA et que le maire pour ces législatives, dispute le seul siège de la province au député Maurice Bonanet du CDP.

10h30 ; nous faisons notre entrée dans le chef-lieu de la province du Nayala pour constater que l’ambiance, si elle n’est pas surchauffée, est très mouvementée, car trois événements s’y passent sans qu’on sache à priori lequel retient le plus l’attention ; c’est d’abord le décès et l’enterrement de Jean Gualbert Ki-Zerbo, frère cadet du Pr Joseph Ki-Zerbo ; ensuite, de deux meetings du CDP et de l’ADF/RDA.

Chacun y va de sa stratégie de mobilisation : tee-shirts, casquettes, affiches, espèces sonnantes et trébuchantes, tout y passe. A la résidence du député Bonanet, il y a foule, même si l’ADF/RDA tient son meeting à quelque 150 m de là. "Pourvu seulement que ça ne dégénère pas" nous disions-nous.

Les deux meetings sont prévus pour 16 h et au CDP on attend l’arrivée du président du parti, Roch Marc Christian Kaboré, qui entrera dans Toma aux environs de 15h20 sous grande escorte des Tomalais et Tomalaises et dans un concert assourdissant de flûtistes, de coups de fusil, etc.

Pendant que celui-ci prend "l’eau de l’étranger" au domicile du député, les organisateurs du meeting tiennent la population en haleine au lieu dit : les différentes troupes de danses (de tous les départements de la province) rivalisent d’ardeur pendant que les masques font un défilé dansant, "On se croirait au Lumassan", lance mon voisin.

C’est devant un parterre de personnalités venus soutenir leur camarade de parti (Topan Sanné Mohammed, ambassadeur au Mali, Banhoro Sanon, gouverneur du Centre-Ouest, Joseph Paré, MESSRS, Mme Kadiatou Yonli épouse du Premier ministre, et nous en oublions certainement) que pendant 1 h 45 mn, tous les intervenants s’attelleront à mobiliser les militants pour une victoire du CDP au soir du 6 mai 2007.

A cet effet, les réalisations sous le mandat du député Bonanet et de son parti seront rappelées aux militants. Il s’agit, entre autres, de l’érection même de Toma en chef-lieu de province, de l’électrification de la ville, de l’adduction d’eau, de la construction de CEG dans tous les départements de la province.

Parce que d’autres réalisations sont en attente, parce qu’il faudra appliquer le programme du chef de l’Etat dans la province, le président du parti demandera aux militants de renouveler leur confiance au candidat du parti CDP.

Mais l’Eléphant, c’est bien connu, malgré la modicité de ses moyens ne veut pas s’en laisser conter et entend bien, après la mairie, ravir au parti majoritaire le siège unique de député.

A la fin des meetings, le fair-play faillit hélas faire défaut mais fort heureusement, tout se terminera dans le calme à notre grand soulagement, car pour une première, l’expérience de cette journée de campagne était déjà riche d’enseignements.

Wendlamita D.
(Correspondance particulière)

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 2 mai 2007 à 12:46 En réponse à : > A Toma : Ma première journée de campagne

    Bonne analyse : dirait-on ! si l’esprit qui abritait les deux meeting l’avait aussi été pour l’auteur, il aurait certainement évoqué un temps soit peu l’ambiance au niveau du parti de l’éléphant. Ici, ce parti apparait comme celui qui a failli allumer le feu lors d’un meeting de Bonanet ; or il s’agit de deux meeting qui méritent d’être tous decrit surtout en période électorale. Pour un correspondant même particulier, le devoir aurait voulu qu’on ne sente pas son bord politique. Moi, je ne suis de ces deux partis mais j’aurais aimé en tant que lecteur du site de savoir qu’il y eût l’équité dans l’analyse...

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