L’Association italienne femmes pour le développement (AIDOS) cherche à promouvoir un changement social positif dans tous les aspects de la société discriminant les femmes, ceci à travers la sensibilisation pour une prise de conscience sur les maux qu’affrontent quotidiennement les femmes.

C’est dans ce contexte que se justifient les campagnes médiatiques, les formations spécifiques sur la communication, la documentation et l’information, y compris l’appui au développement des services d’assistance aux groupes vulnérables dont bénéficient les femmes.
L’AIDOS vise également à renforcer les capacités des organisations communautaires de base et les organisations de la société civile (OSC) grâce au réseautage et à constituer des groupes de pression efficaces pour la promotion des droits des femmes.

L’approche de AIDOS consiste à fortifier les capacités techniques, managériales et organisationnelles des structures partenaires et du personnel local des pays en développement. L’association commence son travail en donnant un appui technique, organisationnel et financier aux associations de femmes, depuis la conceptualisation et l’écriture des projets jusqu’à leur mise en œuvre.
Depuis sa création à Rôme (Italie) en 1981 par des femmes expertes en développement économique, AIDOS se concentre sur quatre secteurs d’intervention.

Quatre secteurs d’intervention

Ce sont d’une part, la santé et les droits en matière de sexualité et de reproduction, d’où la création de centre de santé pour les femmes. D’autre part, il y la participation des femmes au développement économique, à travers la création de centres pour l’entreprenariat féminin fournissant aux femmes un soutien technique organisationnel et financier ainsi que des guichets de renseignements et d’orientation sur l’emploi.
Par ailleurs, des cours de formation sur les droits des femmes sont organisés afin qu’elles puissent défendre leurs intérêts personnels et ceux de leurs organisations respectives.

Enfin, l’AIDO a prévu des bourses pour l’éducation des filles pour leur permettre d’avoir accès à un niveau élevé d’études.

Ces quatre secteurs d’activités sont pris en compte dans tous les pays où existe AIDOS. Ce sont notamment, le Burkina Faso, la Tanzanie, le Soudan, le Kenya, la Somalie, la Gambie, le Mali, Djibouti, l’Inde, le Népal, le Pakistan, l’Egypte, la Jordanie, la Palestine, la Syrie, le Venezuela...

L’AIDOS au Burkina Faso

Selon la coordonnatrice de AIDOA au Burkina Faso, Elena Bonometti, cette structure a été appelée à travailler au Burkina Faso, pour la première fois en 1995. C’était dans la logique d’un partenariat avec le comité inter-africain sur les pratiques traditionnelles néfastes à la santé de la fillette et de la femme (CI-AF) et pour l’organisation d’un séminaire sur les mutilations génitales féminines (MGF).

La participation des femmes au séminaire ainsi que la volonté affichée des autorités locales amènent l’association à renouveler l’expérience avec un projet centré sur la formation visant le renforcement des capacités des comités nationaux CE-AF en matière de prévention des MGF.

Elena Bonometti précise cependant que la présence de AIDOS au Burkina se justifie par l’amitié entre l’ex-ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale (MASSN) Mme Mariam Lamizana, présidente de l’ONG Voix de femmes et la présidente de AIDOS, Daniello Colombo.

A Ouagadougou, la structure est implantée au secteur n° 27 et les femmes de cette localité sont prioritaires, pour les prestations qu’elle offre en collaboration avec ses différents partenariats dont le centre pour le bien-être des femmes et la prévention des MGF "Gisèle-Kambou". Ce centre offre un service de santé psychologique, un service de consultations individuelles et de promotion de changement de comportement, une clinique juridique organisant des sessions de sensibilisation, un conseil juridique, etc.

Aimée Florentine KABORE

Sidwaya